Obs. M. Savigny a figuré, dans l’ouvragé sur l’Égypte, une espèce qui paraît
n’être pas celle-ci ; les.ailes sont moins longues et plus fortement sinuées au bord
interné vers l’extrémité ; elle ne paraît pas pouvoir se rapporter davantage au
N. sinuata Oliv.
555 NEMOPTERA SINUATA Oliv. Encycl. VIII, p. 178, n.8 2. (Nous ne connaissons
de figure de cette espèce que dans le Buffon in -12 , Roret, 1828, où
M. Guérin Ta représentée à la Pl. 56b'*, n.° 3.)
Hab. Cette espèce se trouve en Morée, d’après le rapport de M. Alexandre Le-
febvre, qui m’a assuré l’avoir prise au mois de Juin dans la plaine dé Modon.
Il est .certain que nous ne l’avons jamais rencontrée.
F A M I L L E D E S M Y R M É L É O N I T E S .
556 MYRMELEO 1 LIBELLULOIDES Fabr. Ent. syst. tom. II, p. 9 2 , n.8 1. —
Ross.¿Faun. Etrusc. tom. H, p. 14. ¡IfjDrury. Illust. ofvlns. tom. I, tab. 46, fig. 1.
Hab. Cette espèce est propre au midi de l’Europe et au Levant; Fabricius lui
donne même pour patrie lé cap de Bonne-Espérance. En Morée elle est fort
répandue non-seulement dans les plaines, mais aussi sur les lieux élevés, et
on la rencontre jusqu’à une hauteur considérable au-dessus de la mer. Elle
affectionne particulièrement les lieux secs et sablonneux, les lisières des forêts,
les plaines arides; son vol est lourd et de peu de durée.
557 MYRMELEO PLUMBEUS Oliv. Encycl. méth. tom. VIII, p. 126, n.8 28--
(Voyez notr% Pl. X X X II, fig. 1. )
Hab Olivier a rencontré cette espèce dans l ’Archipel; elle se trouve dans les
plaines et jamais ailleurs, à notre connaissance. On commence à là voir en Juin *”
plie est moins commune que la précédente. 2
Obs. Cette espèce n’avait pas encore été figurée. Elle est différente de celles
du même genre qui se trouvent dans l’ouvragé sur l’É gypte, par sa tête plus
longue et plus large en avant, et ses mandibules plus fortes.
558 A ST. AT. APHTES OCULATUS Br. — Niger, nigro-pubescens ; femoribus àpice,
tibiis, excepto apice, et maculis in thorace feminæ sulphureis; alis sulphureis, axite-
.rioribus basi solum haud diaphanis, maculis 2 fuliginosis, quarum prima rotundata
1. Charpentier observe avec raison, dans son ouvrage intitulé Horoe entom., que l’on doit?écrire
Myrmeïeo et non Myrmeleon.
2. Olivier décrit dans le même volume de l’Encyclopédie les Myrmeïeo rapax O liv ., appendiculaius
L a tr ., elongalus O liv ., irroraius O liv ., litturatus Oliv, Nous n’avons trouvé-que les deux espèces
que nous mentionnons 5 peut-être les autres n’habitent-elles pas la Mprée, mais bien les Cyçladeç
et les îles de l’archipel d’Asie.
notatis; posterioribus maculis 2 latis, obscure fuliginosis, macula apicismotam rotundam,
oculum veluti, sulphuream cingente. — Long. 21 millim. ; lat., alis extensis, 52.
(Voyez notre Pl. XXXII, fig. 2.)
Descr. Corps noir, revêtu d’un long duvet également noir; tête hérissée de
poils beaucoup plus longs et plus fournis; ceux du vertex d’un gris blanchâtre,
ceux qui entourent les yeux et qui vont d’un oeil à l ’autre noirs, et ceux enfin
'qui garnissent le dessous de la tête d’un gris blanchâtre d’abord, ensuite
d’un jaune un peu roux'’: la partie de la tête qui avoisine le bord inférieur des
yeux d’un jaune de soufre; antennes noires dans toute leur longueur. Corselet
marqué de quelques points jaunes dans la femelle, savoir un de chaque, coté à
la naissance des ailes supérieures et en dessus, deux autres yers le bord antérieur
du mésothorax, et unè bande de même couleur dans toute la largeur du prothorax.
Extrémité des cuisses et jambes d’un jaune de soufre; le bout de cëlles-ci
noir, ainsi que les tarses. Ailes supérieures d’un jaune de soufre à la basé, légèrement
enfumées, presque transparentes dans le reste de leur longueur, et marquées
de deux taches de couleur ae suie, la première arrondie, placée vers le
premier tiers en partant du corps, et occupant presque toute la largeur de l’aile,
la seconde située un peu avant le tiers postérieur, arquée, appliquée par un de
ses bouts contre les côtés et n’atteignant pas tout-à-fait le bord inférieur par le
bout opposé : les nervures qui longent tout le bord interne^et l ’extrémité de
l’aile sont noires, toutes les autres sont jaunes comme la base de l’aile; ailes inférieures
d’un jaune de soufre, marquées de deux taches de couleur de suie plus
foncées que celles des supérieures : la première occupe tout le tiers antérieur,
moins une partie du bord externe; la seconde couvre tout le;tiers postérieur et
même davantage, et laisse voir à son milieu une belle tache jaune de la couleur
du fond de l’aile.
Hab. Nous avons trouvé cette espèce au mois de Mai dans une petite vallée aux
environs des sources de l’Alphée. v
Obs. Cette espèce est représentée dans l’ouvrage de Toussaint Charpentier
(Hor. entom.)-, il la rapporte, on ne sait pourquoi, au Longicornis^ Linn. Cependant
les descriptions qu’il cite sont formelles (nous ne parlons pas de celle
de Fabricius, qui n’est ici d’aucun secours, comme cela arrive trop souvent);
elles font mention de deux taches de l’aile inférieure, dont la dernière est arquée.
Nous demanderons si l’on peut nommer ainsi une grande tache qui occupe
presque là dernière moitié de l ’aile et qui laisse voir à Son milieu une autre tache
jaune. Sous ce rapport, la figure que donne l’auteur est en contradiction avec sa
propre description. Comme cette figure néanmoins ne convient pas très-bien