Descr. Cette espèce est entièrement d’un beau bleu, avec quelques reflets violets
; sa tête est verticale, presque plate» carrée, creusée de gros points enfoncés,
laissant par intervalles des places lisses; les antenne®, sont garnies de quelques
petits poils noirs, les sixième et septième articles sont très-dilatés dans le mâle,
aplatis et contournés : les suivans sont petits, cylindracés : le dernier est long et
termine en pointe ; à partir du dernier article dilaté, les antennes, jusqu’alors
d’un beaujviolet, sont garnies d’un court duvet qui les i;end ternes; les mandir
bules sont noires. Le corselet est càrré, un peu arrondi en avant et échancré
en arrière, aplati et creusé comme la tête de gros points enfoncés inégalement
distribués : les intervalles sont finement ponctués et légèrement ridés. Les '.élytres
couvrent les deux tiers de l’abdomen et se séparent l ’une de l ’autre au milieu de
leur longueur : elles sont grossièrement chagrinées, les rugosités affectant des
dispositions longitudinales. L’abdomen, tant en dessus qu’en dessous, est assez
finement ponctué et ridé. Les pattes sont entièrement ponctuées, revêtues d’un
duvet noir, court et serré, principalement le dessous des tarses.
Telle est la description du mâle. La femelle diffère i.° par les antennes moins
longues de moitié, grossissant seulement à leur milieu; 2.0 par la tête et le. corselet
plus petits, ce dernier plus alongé; 3.°par les élytres plus courtes, ne couvrant
que la moitié de l’abdomen ; 4.0 celui-ci est plus légèrement ponctue*et d’ailleurs
.plus gros que dans le mâle. r
Hab. Se trouve en Mars dans le gazon des endroits hunjides.
Obs. Cette espèce forme la variété nommë&Pannonica par Ziegler.
415 MELOE CYÀNELLÀ var. Coerulans Besser. — '(Voyez HQ'tre Pl.- XL I, fig. 12.)
Descr. Cette variété de l’espèce précédente n’en diffère que : i.° par sa couleur
générale, qui est noirâtre, quoique toujours un peu bleue; 2.0 par sa tête, et surtout
par son corselet, plus grossièrement ponctués; |i° par ses élytres plus larges
et se recouvrant davantage (dans le seul individu que nou^ayons vu et qui est
une femelle) ; "elles paraissent même un peu plus fortement chagrinées.
Hab. Dans les mêmes localités que le précédent. ,<gi
416 MELOE RUGULOSA Br. — Atra, obscura4; capite thoraceque profonde punctatis;
elytris rügulosis, ad apicem externe emarginatis ; corpore subtus cum pedibus nitido.
— Long. 1 5 millim., lat. 7. —- (Voyez notre Pl. X L I, fig. 10.)
Descr. Ce petit insecte est entièrement d’un noir peu brillant; sa tête est verticale,
un peu renflée, creusée de points enfoncés très-profonds, et d’une gouttière;
longitudinale au milieu; les antennes sont simples datts la femelle que nous avons
seule vue, finement ponctuées, plus luisantes à la base, le reste étant couvert d’un
court duvet grisâtre. Le corselet est quadrangulaire, un peu court, à angles
émoussés, profondément ponctué et très-inégal. Les élytres, courtes, ne recouvrant
pas la moitié de ^abdomen, sont assez finement chagrinées et parcourues
par des enfoncemens formant des rugosités peu serrées.a leur extrémité : au coté
externe, elles présentent une légère échancrure. L’abdomen est assez finement
pohetué : sa face inférieure et les pattes sont d’un noir luisant.
Hab. En Mai dans l ’herbe, aux environs de Messène.
Genus : CANTHARIS Geoffr. (Pars Lyttarum Fabr. , Ganiharidum Latr.)
Le genre dont il s’agit ici a reçu de Fabricius, on ne'sait pourquoi, le nom
de Lytta, et a cédé le sien à un genre de Serricornes qu’Olivier avait nommé
Telephorus. M. Latreille a restitué avec beaucoup de raison le nom de Canlharis au
genre Lytta de Fabricius, et les Telephorus d’Olivier ne sont?plus des Canlharis:
le nom Lytta, qui sertrouve ainsi devenu inutile, nous servira à désigner une coupe
que nous proposons dans les Cantharis. Sous ce dernier nom nous comprenons
les espèces qui se rapprochent du Cantharis vesicatofia, et nous allons présenter
les caractères de ce type du genre:
Mandibufoe àpice rotundatoe, latere iriteriori subsinuatoe.— Labrum transyer-
sum, profunde emargitmlum vel bilobum. Palpi maxillares hriiculo ultimo
cylindrico-ovali, apice subrotundato ^proecedenti longiore; labiales 'articulo ultimo
ovato-triangulari, proecedenli lorigiludine suboequali. — Menlum transver sum,
aniice rectum, lateribus transversal, postice angustiüs. — Anlennfe ad apicem
paulatim ëubcrescenies, articulo 2.0 brevissimo, coeteris à 3.° ad 10méfgvafb-süb-
conicis, longitudine. paulo crescentibus * ultimo proecedenli haud dupTo^longiori,
elongato, crassiori, apice“ subacuminato. — Tarsorum articulus primus sequen-
tibus suboequalis. ■— Tibioe ahteriores marium ad apicem profunde emarginaloe,
spinis 3 acutis a rm a toe .C o r p u s depressum; elytra lateribus incumbentia ;
thorax transversiis, latitudine capitis, elytris angustior. .Insecta, tarda, fo liis
arborum et planiis susperisa. •
Obs. Les Cantharid4èÿbelles que nous les entendons, ont le corps plat; les
élytres tombent sur lés côtés^poür embrasser l’abdomen, qui ne les remplit pas
exactement. La tête est transversale, de la longueur du corselet; celui-ci est plus
large que long, plus étroit que les élytres; ces dernières sont anguleuses ou plutôt
rlnflées à la base. Les jambes intermédiaires des mâles sont munies avant leur extrémité
d’une échancrure,profonde et armées de trois épines aiguës, une au-dessus et
deux au-dessous de l’échancrure: on voit que cette disposition a pour but de donner
au mâle plus de force pour étreindre sa femelle. Les espèces qui rentrent dans ce