ayant fait un double emploi , en ne s’apercevant pas (Syst. nat. X I I I , t. « j
p. 602 ) que le Larus atricilloides de Falk. (It. 3 , t 24) était le même oiseau.
Dans le plumage complet d’hiver, le front, la région des yeux et toutes les
parties inférieures, sont blancs chez les mâles, comme chez les femelles. On
peut juger de l’énorme différence que porté le printemps dans la parure de cette
Mouette, qui présente içi la tête comme recouverte d’un capuchon noir qui
descend jusque sur le cou, et le dessous du corps nuancé d’une teinte aurore
qui fut encore plus chaude dans l’oiseau vivant. La couleur rouge brillante du
bec et des pieds est la teinte qui, persistant en tout temps, fait reconnaître la
Mouette-I?ygmée au premier coup d’oeil sous ses robes diverses. Elle avait déjà
été retrouvée en Sicile par M. Biberon, aide-naturaliste au Jardin-des-Plantes,
et s’étend par la Grèce jusqu’en Sibérie, où elle se tient au pourtouç des lacs
salés et le long des grands fleuves. Elle paraît être fort commune sur les rivages
de la mer Caspienne; mais elle n’est que peu répandue dans les collections sous
sa parüre nuptiale. Ce n’est que par hasard, et poussés par les vents, qu’on en
trouve parfois quelques individus égarés dans les régions occidentales de
l’Europe.
55 L HIRONDELLE DE MER LEUCOPTÈRE, Sterna leucoptera, Temm.
56 Le PÉLICAN ORDINAIRE, Pelecanus Onocrotalus, T.înn
57 Le CANARD DOMESTIQUE, Anas Boschas domestica, Linn.
58 L’OIE DOMESTIQUE, A nas A nser domestica, Linn.
Ces deux Palmipèdes existent en Morée avec les mêmes caractères que chez
nous. Depuis les guerres de Dramali et d’Ibrahim ils sont devenus rares, aussi
bien que tous les autres animaux domestiques. L’Argolide est la seule contrée
ou on en trouve encore un certain nombre.
VERTÉBRÉS A SANG FROID.
REPTILES ET POISSONS.
Par MM. BIBRON, Aide-Naturaliste au Muséum d’histoire naturelle, et
BORY DE SAINT-VINGENT, de l ’Institut.
REPTILES;
-O rdr e d e s CHÉLONIENS. Brong.
F a m i l le d e s Ch e r s it e s ou T o r tu e s^terre stre s. JDum. e t B ib.
1. TORTUE MARGINÉE, Testudo màrginala Schoepff, Test'. 52, pl. XII, 1, 2.
— Daùd. Rept. 1 .1, p. 2 33. — Voyez notre Pl. Vll/fig! 2 , 3.° série.
Cette espèce, long-temps confondue avec là suivante dans les collections, en
fut distinguée par Schoepff, et non par Schweiggefcomme semblerait l ’indiquer
1. La Morée est certainement la contrée qui nourrit Je plus grand nombr-e d’espèces de Reptiles
dans une aussi petite étendue. Serait-ce que la dépopulation du paysâit permis à de tels animaux
que l’homme abhorre et détruit partout où il les peut atteindre, de s’y multiplier plus qu’ailleurs?
Q ù o i’qu'il en so it, on doit ajouter encore aux trente et une espèces qu’on va trouver i c i , le
grand Serpent, de l’évasion duquel il a été parlé dans notre Relation, et que M. Sextius
Delaunay nous avait rapporté de Phanari, outre trois ou quatre autres belles Couleuvres et un
petit Saurien, que nous nous rappelons_parfaitement avoir compris dans nos envois, mais qui se
seront égares sans doute dans les magasins du Muséum, au milieu des richesses sans nombre qui"
affluent'de toutes parts dans ce vaste et précieux dépôt. Nos excursions personnelles ayant presque
toujours été .dirigées dans l’intérieur des terres,.noùs avons pu mettre tous nos soins à rechercher
les êtres qu i s’y trouvent; mais il n’en fut pas de même pour les Poissons et autres productions des
mers. Ne pouvant êtré partout en .piême-temps, .mous avions confié l’exploration du littoral à
deux dès adjoints qui nous'avaient été donnés, et dont l’u n , qui s’était dit zoologiste, étant
absolument étranger à l’histoire naturelle, n’a pas même fourni une seule? note dont ait pu s’én-
richir le présent ouvrage. Nous avons‘ donc été réduit, pour les Poissons du voyage, au peu que
nous en ayons trouvé nous-même sur quelques marchés , ou bien à ceux que nous avons pu
faire pêcher, quand nos .courses nous ont conduit au bord de la mer, D, en*a été èffleore ainsi pour
les Mollusques vivans, dont on doit la petite quantité, que notre csavant amj-Deshayes veut bien
se charger de faire ^onnaît^e,, à diverses personnes étrangères à l’expédition, notammept.à M. le
commandant Lavelaine, qui nous a fait des envois fort intéressans, depuis le retour de la Commission
scientifique en France et durant l’impression du présent ouvrage.
M- Cu vier, qui vivait encore lorsque la publication de notre livre fut enfin ordonnée par
M. de Peyronnet, nous avait engagé à confier à M. Yalenciennes, alors son aide-naturaliste au