dans des trous sombres de la haute région du Taygète, de dix-huit cents
à deux mille mètres d’élévation au-dessus du niveau de la mer. Des
nuages, se reposant habituellement sur les rochers de ces beux les
humectent et y entretiennent la température nécessaire pour l’existence
des Mollusques dont il est question. L’espèce locale y était néanmoins
fort rare; MM. Brullé et Bory ne purent s’en procurer que trois ou quatre
individus, qui, ayant ete mis dans la liqueur, ne se sont pas retrouvés
dans les magasins du Muséum. Ils étaient longs de deux à trois pouces,
moins épais qu’aucune antre espèce connue, et d’une couleur de marron
très-foncée tirant au noir. Nous engageons les naturalistes qui marcheront
sur les traces de la Commission scientifique, à rechercher la Limace
du Taygete, qui doit se retrouver sur lOlenos, ainsi que sur d’autres
sommets du pays, et qui semble devoir etre pour la science une espèce
nouvelle.
A C É P H A L E S .
' (Coquilles bivalves.)
1. CLAVAGELLÂ BACILLARIS? Deski Encycl. méth.
Cette Clavagelle, dont il n’existe qu’un fragment parmi les coquilles rapportées
de Morée,, se trouve particulièrement en Sicile. Nous la distinguons par plusieurs
caractères de la Clavagelle couronnée des environs de /Paris, avec ¿laquelle
quelques personnes la confondent
2. FISTULANÀ (fragment indéterminable).
3. SOLEMYA MEDITERRANEA Lamk. Anim. sans yei*t. t. V , p. 489, n.® 2 . Poli,
Test, des Deux-Siciles, 1 .1%tab. 15, fig. 2.0. — Solen, EncycL méth. pl. 225., fig. 4.
Ce genre n’â point encore été trouvé à l ’état fossile, et il ne se compose que
de deux espèces; l’une, très-abondante dans la Méditerranée, et l’autre, appartenant
aux mers australes. Ces Coquilles, revêtues d’un large épiderme, débordant
de toutes parts la partie calcaire du test, ont été placées par Lamarek entre les
Ongulines et les Amphidesmes. Les rapports établis d’après les coquilles seules
ment, et sûr une ressemblance'fort éloignée dans la position du ligament, ont
dû être changés depuis que, l’animal étant connu, on a pu s’assurer de son
analogie?%ve$ certains Solens et avec l’animal de la Glycimère. Ayant décrit
l ’animàl de la Solemye'dans l’Encyclopédie, nous renvoyons à ce que nous en
avons dît dans cet ouvrage.
4. SOLEN CANDIDUS Rein. — Martini, Conch. Cab. tab. 6, fig. 41. — Brôcc. Conch.
foss. subap.' t. 2, p. 497, n.® 4.-
Brocchi avait donné comme analogue fossile de l’espèce d’Italie la coquille
que l’on rencontre' quelquefois aux environs de Paris; mais cette èspèce parisienne
se distingue très-bien de ses congénères. On connaît l ’analogue vivante de
cette espèce» très-distincte du Solen strigillatus et d’autres espèces voisines de
celle-là. La coquille vivante se trouvé dans la Méditerranée et l’océan Indien.
5. SOLEN COARCTATUS L. — Martini, Concb. Cab. tab. 6,-fig. 45. — Brocc. loc. cit.
n.® 2. — Solen cultellus Penn. Brit. zool. 18 *2 , pl. 49 , fig. 4. — Schroet. Fluss-
Conch. pl. 9,. fig. 17.^^ Dillw. Cat.. 1 .1, p. 64 ,11.® 18. Syn. pïeriscjue exclusis. —
Solen coarctatus Lamk. Anim. sans vert. L 'Y , p. 455 , n .° i7. — Eadem species.
Solen antiquatus Lamk. loc..cit. n.® '■*
Cette coquille, assez commune dans la mèr Adriatique, est très-abondante
dans tous les terrains subapennins; elle a été également trouvée en Sicile, en
Morée et aux environs de Perpignan. Les individus vivans sont blancs en dedans,
blanchâtres en dehors et recouverts ¡d/un épiderme d’un brun clair et verdâtre.
Nous ferons remarquer que le Solen anliquatus de Lamarek est le même que le
Solen coarctatus. Ces coquilles, provenant l’une de l ’Océan, l ’autre de la Méditerranée,
n’offrent aucunes différences suffisantes pour, justifier leur séparation.
6. SOLEN VAGINAL. — Encycl. pl. 222, fig. 1, a, à, c. — PolÎ,Tëst. des Deux-Siciles,
1 .1, tab. 10, fig. 5. — Brocc. loc.' cit. p. 496, n.® 1. — ’ Brooke, Introd. of Conch.
pl. 2 , fig. x5. — Blainv. Malac.pl. 79, fig. 2. — Penn. Brit. zool. t.IV, pl. 49, fig. 1.
On pourrait croire qu’il est inutile de donner la synonymie complète de cette
espèce si commune; cependant, lorsque l ’on vient à examiner celle des auteurs,
de Linné et de Lamarek, par exemple, on.reconnaît que, sous cette dénomination,
ils ont confondu plusieurs espèces. II.y en a trois dans Linné et quatre
dans Lamarek. La synonymie n’est pas ici complète; mais nous avons cité les
meilleures figures.,On la trouve dans tout l’océan Européen, et fossilè en Morée,
en Sicile et en Italie.
7. SOLEN LEGUMEN L. — Bom, Mus, tab. 2, figÉi, 2. -r- Oliy; Zool, adriàt. p. 97,
n.® 4. — Poli, Test, tab 1 1 , fig. 1 5. — D000van, Bfit. shells, t. II, pi?53. — Dorset,
Cat. p. 29 , tab. 4, fig. 4. — Solecurtus Legumen Blainv; Malac. pl. 80; fig. 1 ._
Lamk. Anim. sans vert. loc. cit. n.® 1 1 . — Chemn. Conch. Cab. t. VI, tab. 5, fig. 33, 34.
Ce Solen est très-abondant' dans toute,la Méditerranée, mais particulièrement
dans le golfe Adriatique et les mers de Sicile;- il paraît non moins abondant
dans les mers de Morée. Nous connaissons'son analogie fossile, provenant des
terrains subapennins d’Italie.