Ce Casque se trouve quelquefois vivant sur les côtes de France dans le golfe
de Gascogne; il est très-commun dans les mers du Sénégal, et il paraît plus
rare dans la Méditerranée. On le trouve fossile en Italie et en Sicile, ainsi qu’aux
environs de Dax et de Bordeaux.
329. PURPURA PATULA Lamk. Anim. sans vert. t. VII, p. 2 36, n.® 3. — Buccinum
patulum Lin. Syst. nat. p. 1202. — Bonan. Recr. part. 3, fig. 368. — Lister, Conch.
pl. 989, fig. 49. — D’Arg. Conch. pl. 17, fig. H. — Fav. Conch. pl. 27, fig. D 4.—
Adans. Sénég. pl. 7, fig. 3, le Pahel. — Knorr,Vergn. t. IV, pl. 24, fig. 1. — Dillw.
Cat. t. II, p. 609, n.® 5a. — Schuh. et Wagn.; Martini, Suppl. p. 146, pl. 233,
fig. 4087, 4088. — Desh. Encycl. méth. Vers, t. III, p. 840, n.® 3 Payr. Cat.
p. i54,n.° 3n . — Gmel.p. 3483, n.® 5i . — Payr.Cat,p. i5 4 ,n . ° 3 n .— Martini,
Conch. t. III, tab. 69, fig. j 5Q, 7 S g.
Quelques auteurs ont cru que cette espèce était celle dont les anciens se
servaient pour obtenir leur belle teinture de pourpre. Cette opinion . accréditée
par Fabius Columna, a été adoptée sans examen par Lamarck; mais on nepeut
douter aujourd’hui; d’après les recherches qui ont été faites à ce sujet, que la
pourpre des anciens était retirée de la coquille connue actuellement dans nos
méthodes sous le nom de Murex brandaris. Autant le Murex brandaris est
commun dans la Méditerranée, autant le Purpura paiula y est rare et d’un
emploi plus difficile. Cette espèce se trouve aussi dans les mers du Sénégal et
de l’océan Indien.
330. DOLIUM DENTICULATUM Desh. (voyez notre Pl. XXV, fig. 1, 2), D. testa
ovato-oblongâ, utrinque attenuatd, transversim regulariter sulcatd, sulcis simplicibus,
depressis, convexiusculis ; aperturd angustd, ringente ; columelld in medio excavatâ,
plias tribus majorïbus instructd, alteris minoribus rugeformibus-j labro regulariter
denticulato, in medio incrassato. — Buccinum pomum Brocc. Conch. foss. subap.
p. 32 5 , n.® 3.
Brocchi, conduit par une fausse analogie, a confondu, sous le nom de Buccinum
pomum, deux espèces fort différentes, l ’une vivante dans l’océan Indien,
et l’autre actuellement connue fossile seulement dans les terrains subapennins
de l’Italie et de la Morée.
Nous avons fait-représenter l’individu fossile, et la figure ne laisse rien à
désirer. En lui comparant des individus vivans, on s’apercevra facilement des
nombreuses différences qui existent entre eux. Cette coquille est ovoïde; sa spire
est courte, pointue, formée de huit tours étroits, dont le dernier est beaucoup
plus grand que tous les autres réunis; ils sont légèrement convexes, séparés
par une suture un peu profonde; la surface du dernier tour offre une vingtaine
de sillons transverses, convexes, déprimés, très-réguliers, dontles plus larges sont
les médians. Ces sillons sont beaucoup plus nombreux que dans l ’espèce vivante,
où il n’en existe que dix ou onze; l’ouveriure est étroite, grimaçante, un peu
oblique; la columelle, excavée dans le milieu, offre, dans cet endroit, trois gros
plis transverses, inégaux et inégalement espacés; à coté, de ces plis, ou plutôt
en avant d’eux, on en remarque un assez grand nombre d’autres, beaucoup plus
fins et en forme de rides; le bord gauche s’étale en une large callosité; il se
relève à la base au-dessus d’une fente ombilicale très-étroite, et cette partie
relevée du bord est profondément dentelée; le bord droit est fort épais; il est
renversé en dehors comme dans certains Casques; mais ce qui est particulier,
c’est qu’il est séparé en dehors du reste de la coquille par une inflexion profonde
du test; inflexion qui correspond à l’épaississement intérieur du milieu de ce bord ;
il est aplati en dessous, pourvu, dans sa longueur, d’un double rang de den-
. telures, l’un sur le bord interne et l’autre sur le bord externe: ces dentelures
sont égales et correspondent à la terminaison des cannelures extérieures dont
le dernier tour est chargé; l’échancrure de la base est profonde et fortement
relevée vers le dos. Cette coquille, assez rare, a quatre-vingts millimètres de
long et cinquante de large.
331. DOLIUM GALÆA Lamk. Anim. sans vert. t. VII, p. 259, n.® 1. — Buccinum
Galea Lin. Syst. nat. p. 1197. — Gmel. p. 3469, n.® 2. — Martin. Conch. t. III,
tab. 1 1 6 , fig. 1070. — Bom. Mus.p. 239. — Schroet. Einl. 1 .1, p. 3o8, pl. 2, fig. 1.
— Brug. Encycl. méth. Vers, 1 .1, p. 244.— Bonan.Recr. part. 3 , fig. i 83. — Lister,
Conch. pl. 898, fig. 18. — Gualt. Ind. pl. 42. — Fav. Conch. pl. 27, fig. B 1. —
' Buccinum galea Dillw. Cat. t. II, p. 582, n.® 2. — Poli,Test. t. I l l , pl. 47> 3, 4»
— Payr. Cat. p. i 56, n.® 314.
Coquille qui devient quelquefois grosse comme la tête, qui reste mince et
légère à tous les âges; elle est assez abondante dans la Méditerranée, surtout
aux environs de Sinyrne. Son analogue fossile n’est pas encore connu.
332. COLUMBELLA RUSTICA Lamk. Anim. sans vert. t. VU, p. 293, n.® 2. — Payr.
Cat. des Ann. et Moll. de Corse, p. 16 4, n.® 329. — Voluta rustica Lin. Syst.
nat. p. 1190. — Gmel. p. 3447, n.® 36. — Martin. Conch. t. H, tab. 44, fig. 470.
— Bom. Mus.p. 222.— Schroet.Einl. t .I ,p .2 i6 . — Lister, Conch.pl. 4 2 4 ^ .4 4 ,
pl. 426, fig. 46.— Gualt. Ind. pl. 43, fig.E, G, H. — Knorr, Vergn. t. VI, pl. 18,
fig. 4. — Fav. pl. 26, fig. C 2. — Encycl. méth. pl. 3o5, fig. 2. — Dillw. Cat. 1 .1,
p. 533, n.® 75. — Desh. Encycl. méth. Vers, t. II, p. 25i,n.® 2.