genre sont très-lentes, et s’accrochent aux végétaux, sur lesquels on peut aisément
se les procurer; elles se traînent plutôt qu’elles ne marchent, et sont en cela fort
différentes du genre Lytta.
417 CANTHARIS DIVES Br. — Viridis, nitida, albo-subliirta ; an tennis et ore nigris;
palpispeçlibusque pallide testaceis;. elytris maris fascia longitudinali aurea; abdomine
feiùinæ cupreo-nitidissimo. — Long. 1 5 millim., lat. 5. — (Voyez notre Pl. XL I,
fig. 7 et 8.)
Descr. Cette bèlle espèce est en dessus d’un beau vert à reflets brillans et un
peu dorés; la tête est fortement ponctuée, surtout en arrière; les antennes sont
d’un beau noir^àinsi que la bouche (les palpes exceptés, qui sont jaunâtres); les
angles postérieurs de la tête sont dorés. Le corselet est court, élargi en avant,
marqué d’un sillon longitudinal, en arrière duquel est un enfoncement profond :
sa surface est grossièrement ponctuée et même chagrinée : de chaque côté, vers
l ’angle postérieur, il est creusé d’un gros point enfoncé^dont l’intérieur est lisse
et d’une belle couleur d’or : la partie postérieure du corselet présente un peu de
cette couleur. L’écusson est triangulaire et ponctué. Les élytres, beaucoup plus
larges que le corselet, sont un peu aplaties en dessous, légèrement rçtrécies en
arrière, assez finement chagrinées et marquées de quelques côtes peu sensibles:
les côtes de la poitrine sont d’un beau bleu violet ^ l’abdomen d’un cuivreux
doré. Les pattes sont jaunes,, excepté les hanches, qui-sont d’un vert bleuâtre.
Tout l’insecte est garni d’un duvet blanchâtre peu épais.
Le mâle diffère de la femelle que nous venons-de décrire, i.°par une bande
„•‘fl’or spr chaque élÿtre, placée longitudinalement èntre la suture, et le bord externe;
a.® ptu^sOn abdomen vert-bleuâtre ernjjdlement doré.
Hab. Cette espèce se trouve.au mois d’A vril^pr les. thvrses de l’Asphodèle :
elle dure peu de jours. Environs de Mo don.
418 CANTHARIS VITTATA Br. — Viridi-cyanescefls, ^fidissima; antennis et palpis
violaceis; mandibulis nigris; elytris fascia longitudinali lata/sâËsericante, pellucida;
abdomine cupreo-nitidissimo.— Long, vij millim., lat. % — (Voyez notre Pl. X I I ,
% 9-)
D escr. Tête couverte de points enfoncés peu serrés; d’un vert brillant nuancé
de bleu; antennes d’un bleu violet (au .moins le fragment qui reste dans le seul
individu que nous ayons vu) ; palpes de la même couleur ^mandibules noires.
Corselet aplati en.dessous, inégal, élargi en avant, élevé de chaque côté vers ses
angles postérieurs, impressionné en travers à son bord antérieur, assez parsemé
de points enfoncés ét d’un vert nuancé de bleu comme la tête: Écusson triangulaire,
marqué d’un gros point enfoncé d’un violet brillant. Élytres plus larges que Je
corselet, alongées* plus larges postérieurement, finement chagrinées, marquées
de trois côtes longitudinales assez faibles : elles sont d’un vert un peu bleuâtrejivec
une bande longitudinale d’un jaune de paille transparent et légèrement violet sur
les bords : cette bande commence un peu au-dessus de l’angle huméral et s élargit
jusque vers le milieu de l ’élytre, puis descend le long de la suture jusquà 1 extrémité,
qu’elle n’atteint pas tout-à-fait. La poitrine et les pattès sont nuancéés de
blanc et de bleu ; l’abdomen est d’un beau vert cuivreux avec quelques reflets violets.
Hab. Communiqué par M. de Laporte.
Genus : LYTTA Br. (Pars Lyltarum Fabr., êmtharidum Latr.)
Nous ne comprenons plus dans ce genre que les espèces à corselet plus long
que large, plus étroit que la tête, à élytres de la largeur du corselet a la base,
bombées, presque cylindriques, embrassant exactement l ’abdomen; type : Can-
thqris dubia Oliv. Les vraies Cantharides, comme on peut le voir plus haut,
page 25 i , ont au “Ifôntrâiie la tête aussi large que le corselet; Ce dernier .transversal,
au lieu d’être plus long que large; les élytres plus larges que le corselet,
renflées ou anguleuses à la base, généralement aplaties, n’embrassant pas exactement
l’abdomen, qui est moins volumineux que dans les Lytta. Tels Sont les aperçus
généraux; la comparaison des caractères plus spéciaux des-Cantharides a_Yec ceux
de ce gènre fera mieux saisir leurs différences :
Mandibules apice rotundatoe, lalere interiori dente obtuso, valido inslructoe.—
Labrum trarisversum, leviter efo&rginatum, artgjùlis rotundalis. — Palpi: maxillares
articulo ultimofsubovato ; apice truncato, proecedenti longiore : labiales articulo
ultimo subpêrallelipipedo, àpice trujicato, proecedenti multo longiore. —
Mentum transvefsum, lateribus^ obliquum, antice rotundaliirn. Antennoe ad
apicem subailenuatoe§> fê le subulaloe, articulis à 3.° ad iO"“ 'cylindricis, longi-
iudine decrescentibus, articulo \ \ ? proecedenti longiore, cylindrico.— Tarsorurn
articulas primas sequentibus'z saltem oequalis aut pferumque multo longior. —
Corpus subcylindricum, ad apiéeiji latius; caput thorace latius ; thorax longior
quam lalior*, eWtrorurà basim lalitudine fere oequans; elytra apice sublanceolàla.
tnsecla agilia, cursoria, passim in viis aridis, syhis aut pratis occurrenlia.
Obs. Indépendamment des caractères fournis par les antennes, les tarses et les
jamî>es intermédiaires, qui, dans ce genre, ne sont pas échancrées et épineuses
chez le mâle?., la fforme générale du corps et les habitudes- même autorisent la
création de cette nouvelle coupe. Autant les espèces du genre Cantharis sont lentes,
autant celles-ci sont agiles ; les premières vivent sur les végétaux, les autres se
trouvent toujours courant. C’est une nouvelle preuve que les différences d’habitudes
dénotent toujours quelque différence d’organisation.
SB ■ • 3o