autre ce nom deyait s’appliqua'.; c’est pour cette raison qu’il est. impossible de
savoir ce que quelques auteurs modernes entendent par le Vernis dysera : ainsi
nous^troùvons ce nom dans l’ouvrage de Brocchi, et il donne pour synonymie
la fig. B, tab. 88, de Guàltieri, qui représente le Lucina Jamaicensis, ce qui
nous fait supposer qu’il y a une faute typographique; on a mis B pour D , et il
ajoute.la fig. 75 , part. 2 , de Bonanni, laquelle représente une espèce fort
différente de celle de Guàltieri. Il résulte de là que le Venus dysera. de Brocchi
n’est pas le même que celui de Born et encore moins celui de Gmelin, si.celui
de cet auteur peut être compté pour autre chose qu’un incërloe 'sedis. Ce qui
prouve l’incertitude de Brocchi, c’est qu’en donnant son Supplément, il revint
sur ce Venus dysera; i l donna une figure dé son espèce, pl. 16 , fig. 7 , et il
se trouve que cette figure,appartient à une espèce différente de celle citée précédemment
Ainsi, le Venus dysera du Supplément est une autre espèce que
celle de l’ouvrage même; enfin, Brocchi ajoute une variété qui n’est autre chose
que le jeune âge d’une espèce entièrement distincte de ses deux Dysera.
.... Nous pourrions enpore ajouter quelques observations critiques sur d’autres
auteurs qui ont admis sans examen un Venus dysera et- qui l ’ont . mentionné
comme se trouvant *à la fois vivant et fossile. Nous pensons que si l’on veut
conserver une telle coquille, on pourrait, à l’exemple de M, Basterot, exclure
arbitrairement toute l ’ancienne synonymie, et n’admettre qu’une seule des espèces
citées. Comme le Venus dysera de Brocchi a été cité dans les listes .des fossiles,
on pourrait convenir que. ce nom ne s’appliquera qu!à la seule espèce représentée
pl. 16, fig. 7, de l’auteur italien. C’est de cette manière que nous l ’avons
limitée dans nos tableaux comparatifs, des espèces vivantes et fossiles des.terrains
tertiaires de l’Europe; encore est-il préférable sans doute de lui donner.un autre
nom, pour éviter à l’avenir toute espèce de Confusion synonymique.
Ce qui précède fait voir à combien de recherches i l faut; se livrer avant de
déterminer certaines espèces, et,cela prouve aussi que l’espèce que nous allons
décrire n’est aucune des Venus dysera des auteurs; la nôtre est ovale, inéquilatérale,
obtuse à ses extrémités; son côté postérieur est un peu plus large que
l’antérieur; les crochets sont peu saillans, cordiformes, inclinés au-dessus d’une
lunule ovale, .sublancéolée, nettement séparée du reste de la surface par un
sillon assez profond; lé centre de cette lunule est saillant, comme pincé; sa
surface est finement striée et d’une couleur brun-rougeâtre peu foncé; le corselet
est étroit, lancéolé, aplati et strié comme la lunule; la surfacé extérieure de la
coquille est couverte d’un grand nombre de lames concentriques, rapprochées,
minces, tranchantes, régulières, renversées en-dessus, de manière que leur bord
couvre une partie de l’espace qui les sépare à la base; sur le côté postérieur,
ces lames se relèvent davantage, restent droites et semblent plus fines. En dedans,
la coquille est d’uh blanc rosé dans la cavité de§ crochets; les bords sont aplatis,
assez larges et chargés de fines crénelures. Le bord cardinal est assez’’ large, peu
épais, sinueux dans le milieu; il offre trois dents cardinales,.inégales, divergentes;
l’antérieure de la valve droite est la plus petite, sur la valve gauche cest
la postérieure. Les impressions muspulaires sont médiocres, ovales ; l’impression
palléale présente une sinuosité postérieure, triangulaire, .dont les côtés sont
presque égaux. Ceite coquille est d’un blanc fauve, jaunâtre, et elle est ornée
sur les crochets de trois rayons d’un rose rougeâtre, larges>et souvent accompagnés
de petites taches brunes latérales. Longueur quarante-trois millimètres,
largeur cinquante.
55. ISOCARDIA COR Lamk. Anim. sans. vert. t. VI., p. 3 i , n.° .1. -yGhama cor L.
; Syst. nat. p. 1 1 37. — Id. Gmel. p. 3299, n.° Lister, Cpnch. tab. 27A, fig./
1 1 1 . — Plaucus, de Cqnch. nùn.not.pl. 10, fig.A. — Rumph, Amb.pl. 483 fig»10-
— Gualt. Test. tab. 71, fig. E. r— Bona. Recr. part. 2 , fig. 88. — Seba, Mus. t. III,
pl. 86, fig. i . — Knorr, Vergn, t. VI, pl. 8, fig. -1. — Regenfuss, Test. t. I l , pl. 4 ?
fig.},*32. Favàne, Conch.pl. 53, fig. G. — Chemn. Coneh. .Cab.. t? VII, pl. 4 ?>
fig.^483g:— Poli, Conch. t.,H, pl. 2 3 , fig. pb 232,,,fig. i .£ - ,
Schroet. Einl; t. III, p. 228. — Cardita Cor Brug. Encycl. n.° 1 .— Montagu, Test,
p. 134. — BrOoks, Introd. pl. 3 , fig. 33. — Cardium humanum L. Syst. nat. édit.
10 , p ,'682. — ChamaCor Dillw. Cat. t . I , p. 212, n.° 1. — Olivi, Zool. adriat.
p. 114 , n.° 1. r - De Roissy, Buff. Moll. t. VI, p. 383, pl. 66, fig. 5. — Blainv.
Malac. p l. 69, fig. 2. — Bulwer, sur Y Isocardia. Cor des mers d’Irlande, Zool. Journ.
t. III, p. 3*5 7, pl. i ;5, suppb r - Sow. Gen. of shells, fig, 1, 2., •— Payr, Cat. p. 60,
n.° 1 o3 .• — De'sh. Encycl. méthod. Vers, t. II, p. 3 21, n.° i . '— Fossilis, Imperato,
Mus..p. 581. —.Aldrov. Mus. metall. p. 480. — Moscardo, Mus. p. i 83, fig. z, —
S cilla, de corp. marine làpid. pl. 16 , fig. A. — Brocchi, Conch, foss. subap. t. II,
p. 619, n.° 3'. y .
Coqjiille connue depuis fort long-temps vivante dans les mers d’Europe et
fossile daûs les terrains subapennins. Un fragment, qui appartient sûrement
à cette espèce, a été figuré par M. Sowerby dans son Minerai Conchology. Une
autre coquille, que-le même auteur regarde comme très-voisine de celle-ci et
qui a été trouvée dans l’argile de Londres, appartient très-vraisemblablement au
genre Cypricarde. LTsoçardia Cor est également citée aux environs de Bordeaux;
mais l’espèce de cette localité me semblé suffisamment distincte et doit porter
un autre nom.