214. NERITINÀ GROYANA Fér. Hist. des Moli. terr. et fluviat., pl. de Néritesfoss.,
fig. 1, 2, 3.
Espèce très-voisine par la forme de la variété Nerita fluviatilis, qui se trouve
dans les parties chaudes de l ’Europe. Découverte d’abord par M. Menard de la
Groy en Italie, nous n’avons qu’un seul individu provenant de la Morée; il est
plus petit qtìè ceux représentés, mais il n’en est pas moins très-reconnaissable.
215. NERITINA CALLOSA Desh. (voyez notre Pl. X IX , fig. 16, 17, 18). N. iestd
ovato -suhglobulosd, apice exertiusculâ, Icevigatd, lineis nigris tenuè reticulatd.
albo-bifasciatd; aperturd semilunari; columelld simplici, callosa, albo-corned.
Cette coquille, que nous avons trouvée parmi celles rapportées de la Morée,
est parfaitement distincte de toutes ses congénères. Elle est ovale-obronde; la
spire pointue est un peu saillante ; on y .compte quatre tours convexes, étroits,
dont le'dernier est plus grand que tous les autres ; ils sont lisses et séparés par
une suture simple et peu profonde; l ’ouverture est semi-lunaire; le bord droit
est simple et tranchant, le gauche est assez.épais, sans auctfae dentelure, et il se
continue par une large callosité répandue à la base de la coquille. Cette callosité,
ainsi que l ’intérieur de l’ouverture, sont d’un blanc corné; à l’extérieur, la
coquille est ornée d’un réseau assez régulier, à mailles fines, formées de linéoles
d’un.brun noirâtre; ce résèau est interrompu par deux fascies blanchâtres et
transverses. La longueur est de huit millimètres.
216. NATICA CRUENTATA Lamdk. Anim. sans-vert. t. VI, p. 1 9 9 ; n.° 1 1 . ' Nerita
cruentata Gmel. p. 3673,n.° 1 3. — Id. Dillw. Cat. t. H, p. 982, n.° 1 1. — Çhemn.
Conch. t. V, tab. 188, fig. 1900, 190*. —' Payr. Cat. des Moli, et Ann. de Corse,
p. 11 8, n.° 249.
Coquille fort commune dans toute la Méditerranée, et qui se distingue surtout
de la Natica millepunctata par la manière dont elle est colorée; quant à la forme
générale et aux accidens de 1 ombilic „ i l existe en réalité très-peu de différence.
217. NATICA MILLEPUNCTATA Lamk, Anim. sans vert. t. VI, p. 199, n.° 11 . -—
Chemn. Conch. t.V, tab. 186, fig. 1862 , 1863. — Encycl. pl. 463, fig. 6 a. b. —
Nerita Canrena, var. fi Gmel. p. 3669, n.° 1. — Nerita canrena-, <var. Linn., Mus.
Lud.Utr. p. 674, n.° 38ì.'_Fóssilis.-^-Brocchi, Conch. fçss. çubap. p. 296, n.° 1 ,_
Sow. Genera of shells, fig. 4. a
La parfaite analogie dés individus vivans et fossiles de cette espèce est établie
non-seulement d’après la forme, quelquefois un peu variable, mais aussi d’après la
coloration dont on retrouve presque toujours des traces sur les individus fossiles.
Très-abondant dans la Méditerranée, l’océan des Indes et au Sénégal; les fossiles se
trouvent avec non moins d’abondance en Italie, Sicile, Morée, aux environs de
Perpignan, Dàx, Bordeaux, dans les fàluns de la Touraine, aux environs de Vienne
en Autriche, en Podolie et en Volhynie.
218. NÀTICA OLLA Marcel de Serres, Géogn. des terr.tert.pl. 1, fig. 1, 2.
Cette coquille, ordinairement confondue avec la Natica glaucina, en est parfaitement
distincte; elle est ovale, déprimée, à spire courte et obtuse, composée de
cinq tours aplatis, dont les premiers sont très-étroits; le dernier est très-convexe,
largement creusé en dessous par un ombilic infundibuliforme; du fond de cet
ombilic part une callosité qui s’élargit rapidement, et qui quelquefois est assez
' grande pour remplir l’ombilic tout entier : cette callosité est convexe et semblable
à un petit bouton; l ’ouverture est très-oblique à l ’axe, semi-lunaire, plus haute
que large; son bord gauche, très-épais dans toute la longueur de la callosité,
s’amincit subitement immédiatement au-dessous d’elle; le bord droit est simple
et tranchant ; il est d’un brun clair, en dedans ; la surface extérieure est lisse et polie ;
on n’y .voit d’autres stries que celles d’accroissement; elle est quelquefois blanche,
d’un blanc rougeâtre, plus intense en dessus qu’en dessous; l’opercule est corné.
Cette espèce, que l’on rencontre assez fréquemment dans la Méditerranée, se trouve
fossilè dans un grand nombre de localités; elle est dans le Plaisantin, aux environs
de Perpignan, en Sicile, en Morée, aux environs de Bordeaux, Dax, Angers, falüns
de la Touraine, aux environs de Vienne en Autriche et jusque dans les terrains
tertiaires de la Volhynie et de la Podolie.
219. NATICA VALENCIENNESII Payr. Gat. des Ann. et Moli, de Corse, p. 128,
n.° 25o , pl. 5 , fig. 2 3 ,2 4 . .
Petite espèce globuleuse que l’on reconnaît facilement par sa callosité ombilicale
réduite, à un petit filet tordu sur lui-même. Cette coquille est assez répandue
/ Hans là Méditerranée, et son analogue fossile se rencontre quelquefois dans les
terrains récens de la Sicile.
220. NATICA NERITIFORMIS Desh. (voyez notre Pl. XXVI, fig, 10, 11). T. testd
ovato-acutd, oblongâ; spird brevi; ultimo ' anfrcLctu magno, loeyigato; aperturd
angustây semilunari; columelld arcuatd, laidi callosd; labro acuto, fragili.
Coquille singulière, trouvée avec les Dicérates, les Nérinées et les Hippurites
dans un sable vert qui appartient très-probablement, pour sa position géologique,
au coral-rag ou à la craie inférieure.
Cette coquille, ambiguë en ce qu’elle présente assez bien la forme des Nérites,
ne peut être cependant bien placée que parmi les Natices, à cause de sa gròsse
callosité columellaire. Elle est ovale-oblongue, subglobuleuse, à spire courte et