248. BULIMUS DECOLLÀTUS Brug. Encycl. n«° 49. — Lamk. Anîm. sans. vert. t. VI,
p. i2 i , ii.° 17. — Drap. Moli, terr.' et fluv. de France, pl. 4 , fig. 27, 28. — Fér.
loc. cit. pl. 140, fig. 1 -8 .
Cette espèce, très-commune dans toute l’Europe méridionale, offre plusieurs
variétés assez constantes j l’une d’elles se trouve particulièrement en Morée : elle
est cylindracée, d’un blanc corné avec quelques taches blanches rougeâtres,
indiquant les premiers péristomes. Le nom de cette espèce indique qu’elle peut,
à un certain âge, détacher de sa spire la partie supérieure qui lui est devenue
inutile; ce caractère, qu’il est très-facile de reconnaître dans cette espèce, se
présente encore dans plusieurs autres, appartenant soit à ce genre, soit aux
Clausilies ou aux Çyclôstomes.
249. BULIMUS RADIATUS Drap. loc. cit. pl. 4, fig. 21. — Hélix detrita Muli. Traité
des vers, p. i o i , n.° 3oo. — Bulimus radiatus Lamk. loc. cit. n.° 20. — Hélix
radiala Fér. lòfi. cit. pl. 14 2 , fig. 6.
Ce Bulime, que l’on trouve assez fréquemment dans la France centrale et
méridionale, a été également observé dans un grand nombre d’autres localités;
on le connaît maintenant en Italie, en Morée, dans plusieurs îles de la Méditerranée,
aux environs d’Alger et en Angleterre.
250. BULIMUS ACUTUS Brug. Encycl. n.° 32. — Drap. loc. cit. pl. 4 , fig. 29, 3o.
— Lamk. loc. cit. n.° 3 o.
Coquille fort commune et non moins répandue que le Bulimus decollatus •
elle est particulière aux parties méridionales de l’Europe.
251. BULIMUS VENTRICOSUS Drap. loc. cit. pl. 4, fig; 3 i , 32. — Lamk. loc. cit.
n.° 3 i.
Celle-ci, peu différente de la précédente, se trouve dans les mêmes lieux.
252. BULIMUS CORNEÜS Desh. (voyez notre Pl. X IX , fig. 1 1 , 12). B. testâ
ovato-conicâ, basi subperjorata, glabra, tenui, fragili, corneo-rubescente; anfrac-
tibus convexiusculis ; labro simplici, basi reflexo.
Ce Bulime a, par sa forme et sa taille, beaucoup d’analogie avec le Bulimus
radiatus ; mais il en diffère tellement par sa coloration et quelques caractères
d’une assez grande valeur, que nous avons cru qu’il était nécessaire d’établir
pour lui une espèce particulière.
Cette coquille est ovale-oblongue, conique ; sa spire est plus longue que le
dernier tour; elle est obtuse au sommet; on y compte neuf tours légèrement
convexes, lisses, ne présentant d’autres stries que celles d’accroissement; le
dernier tour présente à la base une fente ombilicale très-étroite, cachée derrière
le renversement du bord gauche; l ’ouverture est médiocre, ovalaire, rétrécie
supérieurement; elle est un peu oblique à l ’axe longitudinal; la columelle est
courte, se continue en un bord gauche fort mince, renversé en dehors; le bord
droit est mince et tranchant, légèrement infléchi; toute la coquille est mince,
transparente, d’une couleur de corne foncée et rougeâtre; cette espèce paraît
rare, car nous n’en avons vu qu’un seul individu; sa longueur est de vingt
millimètres et sa largeur de dix.
258. BULIMUS EMARGINÀTUS Desh. (voyez notre Pl. X IX , fig. t 3 , i 4 > >5 )-
B. testd elonguto-cylinclricd, apice acutd; arfractibus subplàniSj superne irregu-
lariter tenue pUcatis, ultimo anfractu basi perforato s aperturd ouato-acutd, apice
unidentatd, canaliculatds columelld incrassatd; labro albo-refe:co.
■ Ce Bulime a quelques rapports avec le Bulimus montanus, dont il se dis-
üngue cependant avec facilité; il setnble établir le. passage entre les Maillots et
les Bulimes; il est alongé, subcylindrique, pointu au sommet, un peu ventru
dans le milieu ; sa base est percée d’une fente ombilicale fort étroite, en partie
cachée par le renversement du bord gauche; les tours de spire sont au nombre
de neuf; ils sont à peine convexes, lisses, et, dans la plupart des individus, la
suture est finement plissée ; le dernier tour est court; l’ouverture qui le termine
est ovale-poinlue; elle est blanche; le bord gauche offre une sorte de pli comprimé
qui s’étend, à l’extérieur, dans presque toute la longueur de la columelle.
Le bord gauche ést rétréci et renversé au-dessus de l’ombilic; le bord droit est
épais , infléchi en dehors; l’extrémité supérieure du bord columellaire s’épaissit
en une dent assez proéminente, décurrente dans la direction de ce bord, et
qui, étant opposée à la terminaison du bord droit, forme avec ce lu i-c i une
gouttière ou une échancrure profonde qui forme l’extrémité supérieure de 1 ouverture.
Cette coquille est mince, transparente, d’un blanc grisâtre ou jaunâtre;
elle est assez commune, à 'c e qu’il parait, en Morée; on la trouve aussi en
Sicile. Les plus grands individus ont vingt millimètres de long et sept de large.
254. ACHATMA ALGIRA Desb. — Bulimus Alginis Brug. Encycl. n." 1 1 o, — Hélix
PoiretiFér.dec. cit. pl. 1 36, fig. x-s,. — Agàthina Poirèft’ Mich. Cab des coq.viv.
des env. d’Alger., pl. g , fig. 19 , ao.
Cette espèce est la plus grande des Agathines d’Europe; on ne la rencontre
que dans les parties les plus méridionales: en Afrique, dans la plupart des îles
de la Méditerranée, en Italie, en Sicile, aux environs dé Constantinople; elle
est mince, fragile, et son animal est jaunâtre. Cet animal, que nous avons observé
et dont nous avons fait la dissection, est tout-à-fait semblable a celui des