qui présentent ces bandes, ont les segmens de l ’abdomen bordés de points jaunes
en dessus. La tête, et quelquefois le front et le ventre, sont entièrement noirs;
d autres.fois jaunes, tout parsemés de taches noires. Chaque segment de l'abdomen
est marqué latéralement d’une tache noire oblongue, en forme de stigmate. La
variété'figurée sous le n.° 7 de notre Pl. XXIX a le labre en entier, la plus
grande partie du chaperon, tout le vertes et le dessus de l’abdomen d’un vert
bronzé obscur, ainsi que la partie antérieure des côtés du corselet. Le bord des
segmens de l’abdomen est beaucoup plus plissé; plusieurs de ces plis offrent une
strie longitudinale dans toute leur longueur. Les deux lignes jaune! et les taches
de même couleur sur le bord des segmens existent comme dans l’espèce.
Hab. Cet insecte se rencontre en grand nombre, au mois de Juin, dans toutes
les plaines incultes de la Morée, où il se tient à terre, au pied des plantes basses,
et quelquefois parmi ces plantes, qui sont le plus souvent des chardons. Il est
fort lent, facile à saisir, et lô ïàjtfon le lient il inonde les doigts d’une liqueur
jaune et féftde, qu’il laisse découler en grande quantité. Le mâle ne diffère de la
femelle que par l’absence de la tarière. On les trouve tous deux à la même époque.
La variété bronzée paraît rare. La plaine de Mégalopolis , derrière le mont
Vourcano (autrefois I’Ithome), celles de l ’Argolide et les environs de Tripolitza,
bien qu’ils ne soient pas les seuls où Se trouve cette espèce, la présentent toutefois
en très-grand nombre.1
56 EPHIPPIGERA DORSALIS Br. — Sordide crocea, tuberculo inter antennas antice
et antexmis subtus basi nigricantibus ; fascia dorsi longitudinali latay.ppsticepræsertim
infuscata; abdomine et alis pallide fuscis; coxis anticis spina superiori valida; pedibus
spinosissimis.Temina; mas. — Long. 3i miUim., lat. 9. Femina. — Maris long. 20
millim.— (Voyez notre Pl. X X IX , fig. 8.)
Déscr. Tête d’un jaune brun; la partie inférieure de la callosité située entre
les antennes d’un brun noirâtre luisant; les premiers articles de ces dernières de
la même couleur en dessous, tout le reste d’un jaune roussâtre. Corselet de la
couleur de la tête, avec tout le milieu ou le dos revêtu dans sa longueur d’une
teinte brune et comme veloutée, beaucoup plus intense et presque noire en
1. Cet insecte doit former le type du genre Bradyporus de Charpentier. M. Serville, dans sa
Revue de l’ordre des Orthoptères, adopte ce genre et y joint plusieurs autres espèces, qui devront
être écartées de la première ^pour former un genre séparé. Cet auteur m’a dit n’avoir pas eu le
Bradyporus dasypus, lorsqn’il a posé les caractères du genre; aussi en énonce-t-il qui ne lui
conviennent pas, comme d’avoir une épine entre les antennes. De plus, les jambes ne sont pas
exactement conformées comme il le dit. C’est sur le Locusta pupa de Fabricius qu’il a établi ses
caractères génériques; il n’est donc pas surprenant qu’ils ne soient pas parfaitement adaptes aux
autres espèces, dans chacune desquelles lés détails indiqués par M. Serville paraissent être diiférens.
arrière, lavée de bistre en avant; cette nuance se fond sur les côtés avec le
jaune du corselet. L’abdomen en dessus présente uniformément cette même
couleur, mais la base des derniers segmens paraît plus foncée et noirâtre; en
dessous, l’abdomen est d’un brun noir. L’oviscapte est un peu moins long que
l’abdomen et presque de la même couleur, avec l’extrémité noirâtre. La couleur
des pattes est celle de la tête et des côtés du corselet, mais les tarses sont bruns.
Toutes les cuisses sont garnies pn dessous de quelques petites épines, surtout
vers l ’extrémité; des épines bien plus fortes, au nombre de quatre rangées,
hérissent les jambes des deux premières paires de pattes; celles des deux rangées
supérieures sont seulement moins nombreuses. C’est le contraire aux deux jambes
postérieures : deux rangées d’épines plus courtes, fortes et rapprochées, en garnissent
le dessus, tandis que les épines du dessous sont très-faibles et très-rares.
Cet animal est un des meilleurs sauteurs. On remarque en outre une forte épine
en dessus à la hanche de la première paire des pattes. C’est le prolongement
supérieur de la hanche, qui est mousse dans les pattes suivantes. Les élytres et
les ailes sont de couleur bistre presque aussi foncé que l’abdomen. Femelle. Le
mâle diffère par les appendices de l’abdomen très-courts, le ventre de même
couleur partout, la face en entier et les tarses noirâtres, ainsi que l ’extrémité des
jambes postérieures. Les côtés du corselet sont aussi plus foncés, ainsi que la tache
dorsale; de chaque côté de celle-ci, en arrière, on voit une autre tache triangulaire
pâle.
jHab. Trouvé en Mai dans les alentours dé Messène.
F AM I L L E D E S A C R I T I D E S.
57 TRUXALIS NASUTUS L. ( Gryllus) Syst. nat. ed. Gmel. I , pars IV, p. 2o56,
n.° 1. Femina. — Gryllus turritus Ibid. n.° 1 /3* Femina. — Truxalis nasutus Fabr.
Ent. syst. t. II, p. 26, n.° 1. ■— Stoll, pl. VIII b , fig. 27. — Palisot, Orth. 16 ,
pl. XI, fig. 1. Femina. — T. rufescens Ibid. Femina. — T. tenuis Ibid. fig. 3. Mas.
— T. hungaricus Fabr. ibid. n.° 4. Femina.
Hab. Se trouve dans le courant.de Juin et de Juillet dans les endroits les plus
secs et les plus arides, et jusques sur les rochers nus du cap Matapan.
Obs. Comme on le voit par la synonymie, on avait fait plusieurs espèces sur
de simples variétés. Notre Truxale, en effet, change de couleur avec l’âge; de vert
il devient d’un jaune roussâtre, avec des taches pâles. Le mâle lui-même avait
été pris aussi pour une espèce différente.
58 ACRIDïUM LINEOLA Fabr. ( Gryllus) Ent. syst. t. II, p. 54, n.® 29. -— Charp.
Hor. ent. p. 1 31 , pl. IV, fig. 1 • Les tarses postérieurs sont trop bleus dans cette figure.
Hab. Cette espèce est répandue non-seulement en Grèce, mais encore dans le