F A M I L L E D E S B L A T T A I R E S.
43 KAKERLAC ÆGYPTIACUS Fabr. {Blatta) Ent. syst. t. H, p. 6, n.# 3. — Herbst
Arch. p. 18 5 , tab. 49, fig. 4.
Hab. Cet insecte est commun en Egypte, mais un peu plus rare en Morée.
M. Savigny en a donné une excellente figure dans l’ouvrage sur l’Égypte, Orth.
pl. I l , fig. 12.
44 KAKERLAC GERMANICUS Fabr. {Blatta) Ent. syst. I l, p. 10, n.° 22. — Stoll,
tab. IV d, fig. 18.
Hab. Celte espèce est commune dans toute l ’Europe et surtout en Morée. On
la trouve en grand nombre sur tous les bâtimens grecs qui ne sortent pas de
la Méditerranée. Mie vit aussi à terre dans les maisons.
Obs. La figure de Panzer, Faun. Germ. fasc. II, pl. 19 , ne convient pas à cette
espèce, mais à une variété du Blatta laponica, ainsi que l ’a fort bien remarqué
M. Toussaint Charpentier.
45 KAKERLAC PLICIPENNIS Br. — Niger aut obscure rufus, nitidus, levis; thoracis
elytrorumque marginibus lateralibus albis, pellucidis ; elytrorum margine suturali non
vero ad apiccm aïbo ; elytris externe valde plicatis ; antennis femorumque basi, tarsis et
tibiarum spinis®pallide ferrugineis. — Long. 6 millim., lat. 3 /£. — (Voyez notre
Pl. X X IX , fig. 5.)
D e s c r . Cette jolie espèce est entièrement d’ùn noir luisant, ou du moins d’un
brun très-foncé. Antennes légèrement velues, rousses à la base seulement; le reste
et les parties de la bouche de la couleur générale. Corselet en cône à sommet
arrondi, ses angles postérieurs également arrondis, sa surface parsemée de quelques
points enfoncés très-petits et rares; çà et là on y découvre quelques rides
ou plis très-légers. Bords latéraux du corselet d’un blanc corné, transparens; un
petit filet de cette même couleur, ruais extrêmement mince, orne le bord antérieur.
Écusson presque entièrement lisse. La surface des élytres sinon lisse, au
moins couverte de rides extrêmement légères; à peine y découvre-t-on quelques
points enfoncés : leur bord latéral, dans les deux tiers postérieurs de leur longueur,
garni de plis élevés et saillans, obliques à la suture, qui ne couvrent au plus que
le tiers de leur largeur : leur contour entièrement de la couleur des bords latéraux
du corselet, excepté vers le bout le-long de la suture, où cette bande blanche
est interrompue : c’est de chaque côté de l’écusson que cette bande est le plus
étroite. Jambes armées d’épines longues et fortes, qui sont d’un jaune pâle, ainsi
que les tarses, l’extrémité aés hanches et là base des cuisses : le bout des tarses
noirâtre. Mâle.
Hab. Sous les pierres; assez rare.
Obs. Cette petite espèce aurait peut-être dû être rapportée au B l marginala
de Fabricius, mais il lui donne le corselet roux; sa description, trop courte
d’ailleurs, laisse beaucoup de doute sur l’identité des deux espèces.
F A M I L L E D E S MA N T ID E S .
46 EMPUSA FASCIATA Br. — Pallide fusca, capite supra producto, apice trifido,
subtus inter antermas spinoso ; thoracis lateribus denticulatis virescentibus.; elytris
pallide virescentibus, cum alis apice fùscescentibus ; femoribus et tibiis anticis fusco-
fasciatis. — Long. 73 millim. — (Voyez notre Pl. X X IX , fig. 4.)
D e s c r . Tête d’un brun jaunâtre; front prolongé en un feuillet mince, courbé
en toitffôurchu à l’extrémité; face surmontée d’une.carène saillante, qui se termine
en pointe aiguë, avancée entre les antennes; celles-ci d’un brun pâle, et
très-finement velues dans toute leur longueur. Corselet bordé à sa partie la plus
large d’une membrane verdâtre, où se voient à peine, à l’insertion des premières
pattes, des commencemens de dentelures; quelques autres, plus faibles encore,
s’aperçoivent à la loupe seulement, un peu au-dessous des autres : dans sa partie
élargie, le corselet est déprimé, toute sa surface d’un brun.pâle; ses bords verdâtres
dans toute leur longueur. Abdomen aussi d’un brun$peu foncé; hanches
de la première paire de pattes dentelées à leur base, et brunes, avec deux bandes
ou anneaux d’un jaune verdâtre; cuisses très-épineuses dans leur dernière moitié,
fasciées de brun et de jaunâtre; jambes garnies de chaque côté d’une série d’épines
très-régulières; leur arête supérieure finement dentelée; leur couleur est un jaune
roux, fascié de brun; tarses d’un jaune brun, comme les tarses étalés jambes des
pattes suivantes; cuisses des quatre pattes postérieures vertes, annelées de jaune
pâle vers l’extrémité, et garnies à cette même extrémité, qui est brune, d’une
membrane triangulaire, brune aussi, e^striée au côté interne. Élytres d’un vert
tendre, un peu pâles et jaunâtres à la base, ainsi que le long du bordlatéral ou
extérieur; toutes les nervures vertes; ailes inférieures plus pâles et blanchâtres.
Hab. Cette jolie espèce n’est pas très-commune, puisque nous ne l’avons trouvée
qu’une seule fois dans l’Apgolide au mois de Juin.
Obs. Cette Empuse ressemble au premier abord au Mantis pauperata Fabr.;
mais on la distingue de suite par les fascies de ses pattes antérieures; elle aurait
plus.de rapports avec l’espèce figurée par Savigny, Égypt. Orth. pl. I, fig. 8. La
principale différence que l’on trouve entre ces deux insectes consiste dans les
épines des côtés du corselet, épines qui font le #ractère auquel on reconnaîtra
Tespèce de M. Savigny. <