22 Le TRAQUET STAPAZIN, Saxícola Stapazina, Temm. ,
23 Le ROSSIGNOL, ORDINAIRE, Syhia Luscmia, Linn.
Il est le même que celui d’Europe, mais avec une légère différence, dans le
chant, où M. Bory de Saint-Vincent croit avoir remarqué que ces gammes ascendentes
qui donnent tant de charme à la voix de nos Rossignols sont moins
étendues.
24 Le BEC-FIN ROUGE-QUEUE, ty/Wa Tithys, Scopoli,
5.° Conirostres,
25 La MÉSANGE BLEUE, Parus coeruleus, Linn.
26 Le BRUANT PROYER, Emberiza miliaria, lin n
27 Le BRUANT MÉLANOCÉPHALE, Emberiza melanocephala, Scopoli. (Voyez
H| sprie, Pl. IV, fig. .2.)
C’est encore une de ces espèces appartenant essentiellement aux parties méridionales
et orientales .de l’Europe, et long-temps rares dans les collections.
Elle offre d’ailleurs par elle-même quelque intérêt, non-seulement par la beauté
de sçs couleurs, mais aussi et surtout en ce qu’elle forme véritablement le passage
des Emberiza aux Fringilla, et lie ainsi entre eux ces deux grands genres,
où les auteurs ont placé, quelquefois si arbitrairement, cette multitude de Passereaux
granivores que l’on trçuve. répandus dans tous les pays du globe. En
effet, Y Emberiza melanocephalaa les bords des mandibules moins rentrés en
dedans que tous les autres Bruants ; et la tubérosité du palais, si développée
chez les vrais Bruants, et par exemple che? lé Proyer, n’existe dans notre espèce
qua létat de rudiment et pour ainsi dire de simple vestige. Aussi a-t-elle été
sans cesse ballotée par les ornithologistes d’un genre à ï’àutre, et placée tour
k tour parmi les Moineaux, parmi les Pinçons et parmi les Bruants. Il y a
réellement, quelques motifs à invoquer a l’appui de chacun de ces rapproche?
mens. Néanmoins il nous a semblé, ainsi qu’à Scopoli et àTemminck, que cette
espèce appartenait par ses caractères essentiels ap genre Bruant, dont .elle se
rapproche en même temps par l’ensemble de sa coloration.
V Emberiza melanocephala est commune daps presque toutes les parties de
la Morée.
28 L’ALOUETTE COMMUNE, Alauda arvensis, Linn.
29 L’ALOUETTE HUPPÉE ou COCHEVIS, Alauda crisiata, Gm.
39 L’ALOUETTE ÇALENPRELLE, Alauda brachjdaclylà, Temm. — A . arcnaria,
Yieillot, var. (Voyez 5.® série, Pj. IV, fig. i . ) ;
Le dessus du corps de l ’individu tué par M. Bory de Saint-Vincent, que nous
avons examiné, était d’un roux plus yif que celui des individus pris en France
OÏSEAi®. 5 3 »
et en Italie auxquels nous avons pu le comparer. Les taches irrégulières noirâtres
dont son plumage était parsemé, étaient aussi d’une nuance plus foncée que chez
ces derniers. La poitrine et les sourcils sont plutôt d’un fauve clair que blanc.
Enfin, les plumes de la partie postérieure de la tête nous ont paru plus alongées
qu’à l’ordinaire. Si nous eussions pu examiner un plus grand nombre d’individus,
si nous eussions pu comparer les divers âges et les deux sexes de cette variété»
et vérifier la constance des caractères quelle nous a présentés, nous n’aurions
pas hésité à les considérer comme appartenant à une espèce très-voisine de la
Galendrelle, mais distincte.
C’est dans la plaine de Mégalopolis qu’à été découverte cette intéressante variété,
dont les habitudes paraissent être celles dés autres Alouettes.
I I I . GALLINACÉS.
31 La COLOMBE TOURTERELLE, Columba Turlur, Linn,
Elle est excessivement commune, surtout à Tine. Tous les habitans de cette
dernière île en tuent chaque année un nombre immense dans rautomne, après
les vendanges,' époque où ces biseaux sont chargés de graisse.
32 Le PIGEON, Columba Livia domestica, Linn. >
Cette éspèce était aussi très-commune; mais elle a été presque exterminée
dans les guerres civiles. Elle faisait une des richesses dé l’île de Tine, où la
moindre maison.est ornée d’un colombier élégant^ artistement construit en briques,
et qui pourrait être pris dé loin pour un kiosque. Tel de ces colombiers
renférmait, assure-t-on, jusqu’à trois et même quatre mille individus. Le commerce
de Tine envoyait des Pigeons jusqu’à Constantinople. Cette richesse de
li le est aujourd’hui anéantie. Dans ces derniers temps chacun a tué les Pigeons
de ses adversaires, et il faudra certainement plusieurs années pour réparer cette
perte. C est au point que l’évêque catholique assurait à M. Bory de Saint-Vincent
que Ion ne trouverait pas aujourd’hui cinquante Pigeons dans une île où l’on
comptait autrefois ces oiseaux par milliers,
33 LA CAILLE , Perdix Coturnix, Linn.
Heureusement la guerre n’a pu détruire uné autre richesse dé quelques parties
de la Morée, la Caille, qui arrive à la fin de Septembre par troupes innombrables,
particulièrement dans le Magne, au canton des 'Càcovouniotes. Ces oiseaux couvrent
alors la contrée pendant plusieurs jours, quelquefois au point de se toucher
presque les uns les autres. Dès que les Cailles sont arrivées, tous les habitans
s empressent de leur donner la chasse avant qu’elles ne soient reposées de leur
fatigue, et Ion voit en ce moment lés Mainotes faire en commun ce qu’on péut