III.' CLASSE.
MYRIAPODES.
Par M. A. BltULLÉ.
C H I L O P O D E S .
1 SCOLOPENDRA MORSITANS L. Syst. nat. — Fahr. Eut. syst.ü, p. 39®,A." 6—
De Geer, Ins. VII, xliii, i . — La figure de Palisot-Beauvois, Ins. d’Afr., diffère
par la disposition des yeux. — ; (Voy. Pal. pl. IV, fig. i . )
Obs. Quelques auteurs assignent l’Amérique pour patrie à cette espèce; d’autres
prétendent qu’elle se trouve en Afriqué. M. Latreille est du premier avis,
et dit que l’espèce d’Europe a le corps plus aplati. Il faut avouer que cette différence,
si elle existe, est bien peu sensible. Il est fort difficile de distinguer les
individus de cette espèce venant d’Amérique, de ceux qui sont rapportés du
midi de l ’Europe et de l’Afrique. On est donc en droit de conclure que cet animal
est répandu dans tous les climats chauds en général, avec quelque variation
de taille selon la différence de latitude. Les individus recueillis en Morée sont
tous d’un vert livide jaunâtre, avec les pattes et les-antennes fauves ; la tête et les
deux pattes de l’extrémité postérieure sont rousses. Les jeunes sont entièrement
verts, avec l’extrémité seulement un peu roussâtre.
Hab. Se trouve pendant toute l’année sous presque toutes les pierres, où elle
varie considérablement par la taille. Par les temps chauds et secs elle court en
serpentant sinueusement dans la campagne, où la cresserelle lui donne la châsse
et s’en nourrit volontiers. On la rencontre souvent dans les maisons.
2 CRYTOPS GABRIELIS Fabr.? Eût. syst. II, p. 892, n.°-i3 (Scolopendra). —
Flavescens ; pedibus circiter utrinque 140 ; corpore sibtus longitudinaliter sulcato ;
segmentorum supra medio longitudinaliter striatis. — Long, circiter ’ 1 centim. —
(Voyez notre Pl. XXVIII ,gfig. i 3.)
D e s c r . Les articles des antennes , au nombre de quatorze comme dans les
Scolopendres, sont un peu plus aplatis, diminuant seulement de largeur jusqù’à
l ’extrémité. Tout l’animal est d’un jaune pâle, avec le bout des pattes noir; il est
parcouru en dessous dans toute sa longueur par un sillon longitudinal. Chaque
segment en dessus est marqué à son milieu de plusieurs stries longitudinales,
rapprochées, formant une longue bande impressionnée-sur toute la longueur du
corps. Les pattes sont au nombre de cent quarante paires environ.
Obs. Cette espèce n’est rapportée qu’avec doute à la Scolopendra Gabriel ¿s t
de Fabricius; la description de cet auteur est trop incomplète pour lever toute
incertitude à cet égard. Aussi n’etait-il pas inutile de la décrire avec plus de
détails.
Hab. Sous les ¿pierres humides. Beaucoup plus rare que la Scolopendre précédente.
'
3 CRYTOPS LÆVIGATUS Br. — Flavus; pedibus circiter utrinque 100; corpore supra
longitudinaliter sulcato, segmentis supra levibus, infra medio carinatis. —- Long, circiter
x centim. — (Voyez notre Pl. XXVIII, fig., 140
D esc r. Antennes de quatorze articles presque cylindriques, moins aplaties que
dans l’espèce précédente, diminuant d’épaisseur jusqu’à l’extrémité. Le corps est
entièrement d’un fauve pâle, et présente en dessus un-léger sillon longitudinal
étendu d’un bout à l ’autre^Tout le reste des segmens est lisse. Ces mêmes segmens
en dessous sont surmontés à leur milieu d’une carène longitudinale. L'es
pattes sont plus courtes que dans l ’espèce précédente, et au nombre de cent
paires environ..
Hab. Aussi rare que l ’espèce précédente, et dans les mêmes localités.
C H I L O G N A T H E S .
4 GLOMERIS OVALIS L. (Iulûs) Syst, nat. ed. Gmel I, pars V, p. 3o i 8 , n.° 1. —
Iulus è^aÎMlFabr. Ent; syst. II, p. 3g 3 ,n .#- i Oniscus Gronov. Zooph. p. 995,
pl. X Vn, fig. 4., 5.;*- «
Hab. Sous les pierres; Ve trouve à peu près par toute l’Europe.
5 GLOMERIS MARGINATA (Iulus) Oliv. Enc. méth. VII, p. 4 14 ,n.8 5 Glomeris
Leach, Zool. mise. CXXXII.
Hab. Dans les mêmes localités. Un peu plus rare que l ’espèce précédente. Se
trouve aussi en France et en Angleterre.
6 GLOMERIS PUSTULATA Fabr. (Onùcus) Ent. syst. t. II, p. 3g 6 , n.® 2. —
Ross. FaunStrusc. t. II, p. 5 , n.° 668. — Panz. Faun. ins. Germ. IX-, 23. - -
Hab. Cette espèce est également propre à la Fraqge, à l’Allemagne, à l’Italie et à
la Morée.
7 IULUS SABULOSUS Fabr.Ent.syst. t.II, p. 395 , n.# n . — Çepf.Ins. n, p. 679,
n.® 2 , pl. XXIII, fig. 5.
Obs. M. Latreille rapporte la description de cet auteur au Iulus terrèslris
de Linn. Je crois qu’elle convient mieux au Sabulosus de Fabricius, pour le
nombre des pieds-notamment.
Hab. Cette espèce est assez commune soùs les pierres dans toute la Morée ,
où elle est beaucoup plus grosse qu’en France. Elle atteint jusqu’à neuf centimètres
de longueur. La description qu’en donne Geoffroy est saiisfaisante.