espèce est exclusivement, propre à la Hongrie; tandis qu’il est, au contraire,
aujourd’hui bien, constaté qu’elle habite .aussi la Morée. Au reste, le surnom’
de Kitaibel pour cet Ablépharis est un hommage rendu à la mémoire du savant
professeur de Pesth, auquel on est redevable de sa découverte,
L’Ablephans de Kitaibel a le corps alongé, arrondi sur le dos; lés membres
grêles, écartés; la tête ovale, comprimée sur lés,côtés, aplatie en dessus, recouverte
dé plaques dont la forme et la disposition sont^parfaitement exprimées
dans no? figures. Le museau est à la fois mince et effilé; l’occiput.élargi; le tympan
très-petit, à peine visible, rond, profond, situé entre l ’oeil et. l'angle de la
bouche. Les mâchoires et les os palatins sont garnis de ’dents très-petites et pointues.
Les écailles du dos et du ventre ont une forme hexagonale; mais.celles qui
revêtent ce dernier ont leurs angles arrondis. Le fond de là couleur de la partie
supérieure du corps est d’un brun chocolat, plus-clair sur ie milieti dix dos,
avec deux raies brunes parallèles .interrompues, qui commencent aux narines.
Le long des côtés du corps il y aune bande d’un brun rougeâtre, qui s’étend
jusqu’a 'l’origine de la queue. Les mâchoires, de même que la gorge, le ventre
et le dessous des pieds, sont d’un blanc rougeâtre. La queue et, le dessus, des
pieds sont bi’uns, avec des petits points.noirs.
Cet innocent et j.oli petit Saurien se tient sous les pierres, ou il est.roulé sur
lui-même, ■commeTest ordinairement un Jule, dont U a l’âspéct .et’ les teintes
d’acier poli. Il était surtout ass’ez commun dans les ruines de Pilos et dans les
environs de Navarin.
O rdr e d e s OPHIDIENS. Brong.
Famille des ^Îjyguis. Cuv .
15, SHELTOPUSIK DE PALLAS, Pseudopus Pallasii Cuv. Règne animal, t. H,
P- «3- — Laeérta a p o ia Pall. Non. comment, pelr. XIX, pl. IX, % , i , reproduite
sous le nom de Sheltopusik dans l’Encycl. métb. pl. XI, fig. 7, mais tfè^médiocre.
- Voyez notre Pl. XH, fig. 1, a, b , et Pl. XHI.fig. 2, a, b, c, pour le squelette.
Nous renverrons, au sujet .des moeurs de cette espèce et pour le peu que
nous savons des habitudes de la Vivante, à notre Relation, 1 .1 , p. 85.
16. SHELTOPUSIK DE D’URVILLE, Pseudopus (T üm llii Cuv. Règne animal,
loc. cit.— Voyez notre Pl. XH, fig 2, a, b , c , 5." série.
U découverte de cette espèce est due à M. Dumont d’Urville, auquel M. Carier
l’a dédiée. Elle est, avec la précédente, la seqle jusqu’à présent qui compose le
genre Sheltopusik, scientifiquement nommé ^ Pseudopus. On peut aisément la
reconnaître, d’une part, aux vingt-deux lignes longitudinales saillantes ou carénées,
qqi, placées à égale distance l’une dè l’autre sur tonte la périphérie du corps,
s’étendent depuis la tête jusqu’à l’extrémité'de la queue, et d’une autre, aux raies
transversales anguleuses, brunes, formant des demi-anneaux qui se détachent de la
couleur de perle un peu grisâtré de’ la région supérieure du dos et de la queue;
le dessous du corps est plus cendré et la gorge èst blanche, coupée en travers par
des bandes irrégulières brunes, qui passent sur la bouche et se terminent au niveau
des yeux. La surface du crâne.porte des taches de la même couleur, placées,
deux presque a 1 extrémité du museau, deux autres en arrière des sourcils, et
une cinquième, grande et ovale, sur le vertex. Les narines sont latérales, arrondies;
les dents coniques, droites, léporées; la lángue est courte, mnis néanmoins
un peu extensible, plate, large, incisée à son extrémité, libre , noire,
marquée d un sillon longitudinal sur son milieu , couverte de'petites verrues
convexes, .comme, granuleuses. L’ouverture auriculaire, ati fond dé laquelle on
aperçoit la membrane du tympan, est petite; ovale, située près de l’angle de la
bouche et sur la rnêmè ligne que le pli latéral , qui commence seulement un peu
en arrière et se prolonge directement jusqu’à l’origine de la quéue. C’est à l ’extrémité
même dé ce repli de la peau que se laissent voir de chaque coté de la fente
cloaquale les vestiges des membres postérieurs sous la forme de petits stylets
revêtus : d’écailles.
17. ORVET COMMUN, Anguis fragilis L. ed. ÏOEî, loc..\cfi. 1122. — Laur. A'mph.
p, 68, n.° 12 5 , pl. 5 ,.fig. 2. — L’Orvet, Daud. loc. cit. t. VII, p. 327. — Ençÿcl.
méth.vpl. 42 j fig.\6 (trèsriiiaUvaise).
Cette espèce se tient en Morée, comme dans le reste de l ’Europe, aux lieux
herbeux des plaines.
18. ORVÈT À POINTS NOMBREUX, Anguis punctcitissimus Bib. et Bory. —-
Voyez notre Pl. X I , fig. 5 , a , b, c , 3.° série. -
Cette nouvelle espèce se distingue de l’Orvet commun ; d’abord par l ’étroitesse
de son museau, puis par la disposition .et la figure que présentent ses plaques
cêphaliques; ensuite par son système de côforatipn. Pour ce qui est de ¡ ’extrémité
antérieure de la tête, elle est proportionnellement dèux fois moins large
que celle de la précédénte. A l’égard des plàques céphaliqùes, les principales
différences qu’elles offrent sont les suivantes : chez l’Orvet à points nombreux
la plaque rostrale est grande, et immédiatement derrière elle se trouvent quatre
autres plaques placées en travers, l’une à côté "de l’autre, que l’on peut volon