tiers appeler les nasales,, puisque c’est sur la suture de la première et de la
seconde de chaque côté que s’ouyre la narine; au lieu que chez l’Orvet ordinaire
.il existe entre la plaque rostrale et les nasales un espace qui est occupé
par cinq autres petites lames rhomboïdales. On remarque ensuite que le bord
postérieur des plaques nasales du milieu chez l’Orvet à points nombreux est soudé
à une autre plaque triangulaire, qui s’articule postérieurement avec une plus
grande, laquelle est suivie d’une autre qui l’est davantage; tandis que chez
l ’Orvèt commun on voit que derrière les petites plaques situées entre la rostrale
et les nasales, i l en existe une très-arquée en avant, anguleuse en arrière, qui
tient parsà pointe au sommet d’une autre*, fort grande, laquelle est bordée de
chaque côté par six petites plaques rectangulaires ou carrées. Enfin, après celle-ci
èn viennent qui terminent, placées en croix, la série médiane des plaques sus-
crâniennes. En dernière analyse, on s’aperçoit aisément qu’outre que les plaques
d’une espèce diffèrent beaucoup de celles de l’autre par leur forme, elles sont bien
moins multipliées dans l’Orvet à points nombreux que chez l’Orvet- commun.
Quant au système de coloration, il peut très-bien aussi servir à faire reconnaître
notre nouvelle espèce, qui est d’une jolie teinte de café au lait sur le dessus du
corps, grise en dessous et semée partout de très-petits points noirs, qui forment
autour du corps des lignes' longitudinales, s’étendant depuis la tête jusqu’à
l’extrémité de la queue, sur laquelle ces points sont moins distincts qu’ailleurs.
Le plus grand des quinze ou vingt individus de ccette espèce que nous avons
sous les yeux n’a pas plus ,:de dix-huit centimètres de longueur; il est gros
comme un tuyau de plume. On rencontre cet Orvet avec le précédent jusque
dans l’Archipel.
F a m i l le d e s V r a i s S e r p e n s . Cuv..
19. TYPHLOPS JAUNATRE, Typhlops flavescens .Bib. et Bory., — Voyez notre
Pl. XIII, fig. 3 , a , b, c , 3.t:série.
-Excèpté les yeux, qui se montrent comme deux petits points noirs au travers
des plaques transparentes dont il est recouvert, ce petit Ophidien est tout entier
de la couleur qu’indique le |Omspécifique que nous lui avons imposé. La tête,
obtuse et arrondie à son extrémité antérieure, est un peu déprimée; mais tout le
reste de l’animal a une forme parfaitement cylindrique, ce qui le fait ressembler
absolument à un ver de terre. La queue , qui ne forme environ que le'vingtième
de la longueur totale, se termine brusquement par une écaille conique, courte,
mais pourtant très-pointue; l’anus est transversal et*peu élargi. Toutes les écailles
du corps et oelles de la tête en arrière des yeux, sont parfaitement pareilles,
c’est-à-dire, lisses,, égales, à bord postérieur arrondi et imbriquées à la manière
de celles des Carpes ou des Scinques. La bouche est très-petite, demi-circulaire;
le museau comme enveloppé dans un étui formé par cinq plaques, dont là
médiane est plus grande que les autres. C’est sur le milieu à pëu près de la
seconde de ces plaques, à droite ét à gauche, que se trouve percée l’ouverture
_ nasale.
Les individus d’après lesquels cette description est faite, ont vingt centimètres
de longueur et viennent de diverses^îles de l ’Archipel, notamment de Naxie.
Cet animal a été retrouvé par l ’un de nous à Trézène et à l ’Acroçorinthe.
20. ÉRIX JAVELOT, E r ix Jaculus Daud. îoc. cit. t. VU, p. a 5 7 ; È. iurcicus p. 267.
— Boa Turc, Oliv. Voyage dans l’Emp. ottom*. pl. XVI, fig. 2 (mauvaise). — Érix du
Delta, Rept. du grand ouvragé d’Egypte, pl. VI, fig. 11 .
Ce joli petit Serpent fort innocent se fient parmi les rochers et les amas de
^pierres, et souvent roulé sur* lui-même au soleil. C’est à Tine et à Naxie que la
Commission a pris les individus qu’elle .a rapportés.
21. COULEUVRE A COLLIER NOIR, Coluber siculus Cuv. Règne" animal, t. II,
p. 84. — Voyez notre Pl. XIV, fig. 1 , a, b , 3.° série.
Cette espèce de Couleuvre, établie par Cuvier d’après des individus trouvés
par l’un de nous (M. Bibron) en Sicile, a été retrouvée, fort communément en
Morée par la Commission. Le seul caractère qui la distingue de notre Couleuvre
ordinaire ( Coluber nalrix, Linn.), c’est que le collier noir qui lui a valu son
nom spécifique, n’est point bordé de jaune en arrière, commè celui de l ’espèce
de notre pays; elle est d’ailleurs plus'forte et plus grande.
22. COULEUVRE A DEUX RAIES, Coluber bïlineatus Bib. et Bory. Voyez notre
PL XIV, fig. 2 , a , b, 3.® série. -
Celte Couleuvre, dont aucun auteur né paraît avoir fait mention, ressemble
beaucoup à la précédente; toutefois la raie jaune qui règne le long de son corps
dé chaque côté du dos’," empêche au premier coup d’oeil qu’on ne la confonde
avec elle.
23. COULEUVRE LÉOPÀRDINE, Coluber leppardinus Ch. Bonap. Faun, Ital.
— Voyez notre Pl. XIV, fig. 3 b T 3.® sérié.
Cette Couleuvre, qui était nouvelle pour la science, et qu’à cause de cela nous
avions fait figurer, vient d’être décrite avec détails et fort bien représentée dans
un des cahiers de la Faune d’Italie. Les lenteurs apportées dans la publication
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