POISSONS.
48. SCATHARE GREC, Scatharus grcecus Cuv. Poiss. t. VI, p. 376, pl. 16a ter.—
Voyez notre Pl. XVII, fig. 2 , a , è , 3.® série.
C’est sur l’individu ici représenté que le genre Seathare a été récemment établi
dans l’Histoire naturelle des Poissons de Cuvier, mais non, comme on l’a dit mal
à propos dans cet ouvrage, d’après les notes d’un des membres de la Commission,
qui, nous saisissons l ’occasion de le répéter, n’a pas fourni une ligne dont
1 Expédition ait pu profiter. Le Poisson dont il est question fut acheté par l'un’
de nous (M. Bory de Saint-Vincent) avec d’autres Poissons qu’on allait faire, cuire
pour le dîner dans une auberge d’Égyne, où ceux qui nous le yendirent l’appelaient
'Ey.ctôccços, nom qu?on retrouve dans Forskal comme étant donné au
Sparus Sargus L. à Smyrne. Les caractères du genre Seathare consistent dans les
dents qui, disposées sur un seul rang aux deux mâchoires, sont toutes pointues,
au lieu d’être coupées carrément et échancrées, comme celles des Bogues
ou des Oblades. Notre espèce, dont la figure ci-jointe dispense de donner une
verbeuse description,-acquiert de sept à huit pouces fie long, brille de teintes
dargent sur tout le corps, relevées par des lignes, dorées sur les flancs, et a la
chair très-blanche, assez agréable à manger. Les épines de la dorsale sont assez
faibles et les rayons^sont au nombre de B .6 ; D. % ; A. sj C. 17 ; P. i 5 ; V. }£.
F am il le d e s S com b êr o ïd e s . C u v .
49. LICHE VADIGÔ, Lichia Amia Cuv. Poiss. t. VHI, p. 363, pl. 235.
F a m i l le d e s M ù g il oïde s . C u v .
50. MUGE DORÉ, Mugïl auratus Riss. t. HI, p. 390.
51. MUGE CÉPHALO, Mugil Céphalus L. Syst. nat. XIH, loc. cit. 13 9 7 . Cuv.
Règne animal, t. II, p. a 3i .
Cuvier remarque que'Linné et les autres ichtyologistes avaient confondu tous
les Muges de la Méditerranée sous-ce seul et même nom. Le Cépbalo est l’un
des Poissons les plus communs de l’Archipel et de la Morée; il y habite a peu
près indifféremment la mer et les eaux douces à l’embouchure de l ’Eurotas et du
Pamisus, ainsi que l ’étang d’Osman-Aga au nord de la baie de Navarin. On
prétend même en avoir vu dans des eaux bien plus intérieures. L’un de nous
(M. Bory de Saint-Vincent) a observé, à Tine et à Naxie, des individus de .cette
espèce vivant depuis plusieurs années, commë nos Dorades de la Chine, dans
des viviers de divers jardins qu’alimentaient dès eaux vives de source ou de
fontaine : ces captifs, qui ne grandissaient point dans de tels bassins, paraissaient
néanmoins s’y plaire et s’y bien porter.
BOISSONS. 7 9
Famille des G o b io ïd e s . C u v .
52- BLENNIE GALÉRITE, Blennius Galerita L. Syst. nat. XIII, loc. cit. î r j S ._
Blennius Galerita et Pavo. Risso.
Très-commune ^ans les récifs et se plaisant à sauter dans les hrisans, où la
fureur des vagues semblerait devoir l’écraser, mais qu’elle brave avec une grande
dexterite. La Commission 1 a particulièrement observée à Sapience, à Pÿlos et au
cap Ténaré.
Famille des L a b r o ïd e s . C u v .
53. GIRELLE COMMUNE, Julis mediterranea Riss. t. IH, p. 309. — Labrus
Julis L. Syst. nat. XIH, loc. îit. 1288,
54. GIRELLE ROUGE, Julis Giofredi Riss. t. IH, p. 3 10.
55. LABRE TOURD, Labrus Tutdus L .Syst. nat. XIH, loc. cit. 1291. — Riss*
t. IH, p. 3o.3. '
56. LABRE A TROIS TACHES, Labrus trimaculatus L. Syst. nah.X n i } loc. cit..
1294. — Bloch, pl. 289.
57. LABRE NOIR, Èabrus Merula L. Syst. nat. XHI, loc. cit. 1298. — Salv. 87.
58. CRÉNILABRE LAPINE, Crenilabrus Lapina Riss. t. IH, p. 3i 3. — Labrus
Lapina.Forsk. — Li Syst. nat. XIH, loc. cit. 1293.
59. CHROMIS MARRON, Chromis castanea Riss. t. HI, p. 343. Chromis,
Rondelet, 134. — Sparus -Chromis È :’8ÿsU nat. XIH, loc. cit. 1 2 7 4 . Vul-
\ gairement CastagnauX.
Petit poisson très-commun dans toute la Méditerranée.
60. SCARE DE CRÈTE, Scarus creticus Aldrov. Pisc. p. 8 . Cuv. Règn. aning
t. H, p. 265, qui n’est pas le Sparus cretensis de Bloch. — • Voyez notre Pl. XVI,
3.® sérié, fig. 2 , a , b , c.
Ce Poisson, très-remarquable par sa beauté, fut célèbre chez les anciens, et -
les Romains le firent, sous le règne de Claude, chercher en Grèce pour én
répandre 1 espèce Sur lès cotes d’Italie, où probablement elle ne sé retrouve plus.
Le Scare de Crète.n’a point conservé sa réputation, et les pêcheurs grecs d’aujourd’hui,
qui pourtant le nomment encore Sxocçoç, n’en font guère plus de cas
que de tout- autre Poisson; cependant, comme la science n’en possédait point
de figure convenable, nous avons cru. devoir le faire représenter.