laissant la base de la coquille tout-à-fait lisse; l’ouverture est petite, un peu plus
haute que large, subquadrangulaire; son bord droit est sinueux comme dans les
Turritelles. Cette espèce, qui paraît fort rare, a dix-huit ou vingt millimètres
de longueur et trois de diamètre à la base. Elle n’était connue qu’à l ’état fossile.
Nous avons découvert son analogue vivant parmi les coquilles ramassées sur le
rivage de la Morée. Elle est d’un blanc laiteux transparent, et le sommet de ses
tours est orné immédiatement au-dessus de la suture d’une fascie brune, étroite
et nettement tranchée. Cette espèce, plus rare vivante que fossile, est propre, à
ce qu’il paraît, a la Méditerranée et aux terrains tertiaires les plus récens.
487. TURRITELLA ANTIQUA Désh. (voyez notre Pl. X X V I, fig. 3 , 3.® série).
T . testé elongato-turritéj acuminatâ -, anfractibus numerosis} subconcavisj basi angu-
lato-carinatis; striis trahsversisj confertisj inoequalibus, longiludinalibus, clathratis.
Coquille alongée turritellée, qui se rapproche par sa forme et un peu par ses
açcidens de la Turritella uhiangularis des environs de Paris. Elle s’en distingue
néanmoins par plusieurs bons caractères qui sont constans : sa spire est très-
alongée, très-pointue, formée d’un grand nombre de tours assez étroits, légèrement
concaves, anguleux ou subcarénés à leur bord inférieur; leur surface présente
des stries transverses, inégales, l’une médiane et toujours un peu plus grosse.
Elles sont peu saillantes et arrondies; elles sont traversées assez régulièrement par
des stries d’accroissement longitudinales, plus ou moins rapprochées, selon les
individus. Empâtés dans une roche calcaire très-dure, les individus que nous
avons examinés n’avaient point d’ouverture apparente; mais nous avons pu juger
qu’elle devait être semblable à celle des autres Turritelles par l’inflexion des
stries d’accroissement. Cette espèce appartient aux terrains secondaires; le plus
grand fragment que nous ayons vu et qui est figuré, a trente-huit millimètres
de long et dix de large.
488. PALUDINA CLATHRÀTA Desh. (voyez notre Pl. XXV, fig. 3 , 4 > 3.® série).
P . testé elongato-subturbinaté, apice obtuséj anfractibus convexiusculis, transver-
sim costatis j plicis longiludinalibus, clathratis, ultimo anfractu ad peripkeriam
angulatOj basi plicato ; aperturé rotundaté j .apice subangulaté.
Localité : île "de Rhodes.
Cette espèce est certainement la plus remarquable qui soit connue dans le
genre Paludine. Elle est grosse comme la Pahidina achatina; elle est assez
alongée, obtuse au sommet; sa spire est composée de six tours légèrement
convexes, subétagés, et qui présentent à leur surface extérieure trois ou quatre
carènes transverses, coupées perpendiculairement par des plis longitudinaux,
qui produisent sur cette surface un résfeau à mailles carrées. Le dernier tour
est anguleux à sa circonférence; il est très-convexe en dessous, et il présente
quelques stries transverses, presque effacées par les plis longitudinaux qui se
rendent vers le centre. L’ouverture est arrondie, ses bords sont minces et tran-
chans ; ària jonction du bord droit et du bord gauche, l’ouverture forme un
petit angle assez aigu. Cette coquille est la seule parmi les Paludines qui présente
cette disposition remarquable de côtes et de stries. Nous possédons une
espèce vivante, qui a quelques rapports avec celle-ci, mais qui s’en distingue
par la forme de la bouche, ainsi que par les carènes transverses, qui sont simples.
La longueur du plus grand individu est de trente-cinq millimètres, sa largeur
est de vingt-huit.
489. PALUDINA MELANOIDES Desh. (voyez notre Pl. XXIV, fig. 12 , i 3 , i 4 >
3.® série). P . testé miniméj elongaté} apice acutissiméj basi obtuséj loevigaté;
aperturé ovato-obliqüé; marginibuscontinuisj simplicibus.
Très-petite coquille, qui par sa forme, se rapproche un peu de la Paludina
muriatica de Lamarck, mais qui est beaucoup plus grande. Elle est alongée,
subturritelléey un peu élargie à la base; ses tours, au nombre de neuf, sont
légèrement convexes, étroits, séparés par une suture simple et peu profonde;
leur surface est lisse. Le dernier tour, plus ventru et plus grand proportionnellement
que les précédëns, se termine par une ouverture médiocre, à peine
oblique à l’axe, arrondie à la base et terminée à son sommet par un angle assez
aigu, ce qui rappelle assez bien la forme de l’ouverture des Mélanies. Lès bords
sont simples, épais dans les vieux individus et continus. Cette petite coquille
se trouve abondamment avec lès coquilles marines de la Morée ; nous ne connaissons
aucune espèce vivante qui soit son analogue. Elle est longue de huit
millimètres et large dé trois.
490. PALUDINA VIVIPARA Lamk. Anim. sans vert. t. VI, p. 17 3 , n.° 1. — Hélix
vivipara L. Gmel. Syst. nat. p. 3 6 4 6 ,n .° ip 5 .— Cyclostoma viviparum Drap. Moli,
terr. et fluv. de France, pl. 1, fig. 16.
Espèce très-connue, fort répandue dans toutes les eaux douces de l ’Europe
tempérée et méridionale. Nous n’en donnons pas toute la synonymie, parce
qu’elle est bien établie dans la plupart des ouvrages, surtout dans çeux que
nous mentionnons ici.
494. MELANIA CURVICOSTA Desh. (voy. notre Pl. XXV, fig. 7, 8 , 9 , 3.® série).
M. testé elongato-turritéj apice acuminatéj basi obtusé -, anfractibus convexiusculisj