pas encore 1 individu pris dans la Méditerranée, et nous n’avions pu reconnaître
une omission grave dans la Description de M.: Roux. Ce naturaliste décrit
trèS-èxactement son espèce; mais il ne dit pas que lesépings, placées au milieu
du bord postérieur du dernier segment, sont mobiles : ayant observé que ces
épines étaient mobiles a l ’individu pris au Chili, nous n’avions pas hésité à en
faire une espèce distincte de la Squille de Cerisy, quoique d’ailleurs ses autres
caractères fussent les mêmes, et nous la placions près de la S. stylifère, la seiile
connue qui présentât ce caractère; ce n’est que long-temps après avoir fait graver
«otre Squille, que les individus de Sicile et de Corse nous ont mis à même de
reconnaître l ’omission de M. Roux : nous avons vü que les deux épines du. müieu
du dernier^segment caudal sont organisées comme dans l ’individu rapporté du
Chili, que nous èn avions séparé par cette seule considération, et que dès-lors
le nom de Sq. Lessomi, que nous avions assigné à cet individu, devait être
supprimé.
Hab. Autour du rocher de Monembasie.
AM PH IP O D E S .
47 TALITRUS SÀLTATOR Miln.-Edw. Ahn. des sc. nat. t. 20, p. 364. — T. locusta
Latr. — Leach. — Desm. Cons. sur les Crust. p. 2 6 o , pl. 4 5, fig. 2. Copiée du Cancer
gammarus saltator Montagu L. Trànsact. vol. 7, pl. 4, fig, 3. — Squilla sàltator
Klein. Crust. p. 68, fig. B, E, F.
Hab. Baie de Laconie, Marathonisi.
4 8 ;ORCHESTIA FISCHERI Miln.-Edw. Ann. des sc. nat. t. 20, p. 362. — Mém.
de la Soc. d’hist. nat. de Paris, t. 5 , pl. 25, fig. 14.
Hab. Baie de Calamate aux environside Pétalidi.
49 TALITRUS PLATYCHELES Guér. — Corpoiê compresso, glaberrimo ; pedibus pare
primo secundoque æcjualibus. — Long. 2 centim. ■— (Voyez notre Pl. XXVII.)
Cette espèce remarquable pourrait à la rigueur constituer un nouveau genre,
qu’on devrait plàcer entre les Talitres et les Orchesties, si on prenait pour caractères
génériques l’organisation des deux premières paires de pattes; en effet, chez
les deux genres que nous citons, les quatre premiers pieds sont terminés par un
ongle crochu et pointu, tandis que dans notre espèce les seconds pieds n’ont
plus d’ongles à l’extrémité; ils sont d’une consistance membraneuse, très-plats,
transparens, et dépourvus des épines qu’on observe aux autres pieds ; ntihs n’avons
cependant pas cru devoir faire un nouveau genre pour ce petit amphipode, nous
le plaçons parmi les Talitres, et nous établirons pour lui une petite division, a
l’exemple de M. Milnes-Edwards (Ann. des sc. n a t , t. 20, p. 364), ce qui apportera
une légère modîficaùdn dans le tableau q u e ce naturaliste donne des espèces du
g è n r e -Talitre; voici ce tableau modifié : .
A : Pattes de la p^mière paire beaucoup plus grandes que celles de la seconde.
T. locusta (Voyez notre Pl. XXVII, fig.; 4 e)t Baucondraii.
B. Pattes des première et seconde paires égales entre elles. T. platycheles. ■
C. Pattes de la première paire beaucoup moins grandes que celles de la seconde
paire. T. Cloqüetii. (Voyez notre Pl. XXVII, fig. \ f )
On voit par tableau que notre Talitre est très-facile à distinguer des antres
espèces c o n n u e s ; ses antennes sont plus courtes, proportion gardée; que celles
du T. locuste; ses premières pattes sont fortes; à articles cylindriques, et terminées
par un crochet simple, qui ne peut se replier en dessous^Les secondes
sont de la même longueur, membraneuses et transparentes, avec leurs deux derniers
articles presque égaux, aplatis, de forme ovalaire alongée; le dernier ne
nous a pas offert de crochet termina, quoique ntfus l’ayOns placé sous une très-
forte loupe. Les pattes de la troisième paire sont de forme ordinaire, plus longues
de moitié que celles qui précèdent Celles de la quatrième paire ont à peu
près la longueur des deux premières. Les suivantes sont encore plus courtes,
robustes, garnies d'épines; enfin, les deux dernières paires sont les plus longues
et dépassent notablement celles de la troisième paire.
Hab. Cette espèce a été trouvée4 : Modon ; nous l’avons aussi reçue du golfe
de Gênes, et des mers de la Corse.
50 GAMMARUS PELOPONNESIUS Guérin Antennis inæqualibus, posticis cupulis
instructis ; pedibus quatuor anticis subæqualibus, subcheliformibus, cæteris longioribus,
. æqualibus. — Long. 1 3 - 1 6 millim.
Le genre Crevette proprement dit, tel qu’il est adopté par M. Milnes-Edwards
(Ann. des se. nat., t. 20, p. 36$ ) , contient dans cet ouvrage dix-neuf espèces
bien constatées : ces dix-neuf espèces sont distribuées, par ce zoologiste, dans
deux grandes divisions, fondées sur la forme des yeux, qui, dans quelques-unes,
v - est circulaire, tandis qu’elle est ovalaire, réniforme ou linéfire dans d’autres.
Parmi ces dernierslM. Edwards forme deux subdivisions, basées sur la présence
ou l ’absence d’une pointe sur le troisième segment de l’abdomen; enfin,
dans les espèces dépourvues de pointes sur l’abdomen, i l y en a où leurs quatrième
et cinquième anneaux sont armés en dessus de petits faisceaux d épines,
et d’aulfes où le cinquième anneau est lissé; c’est dans la première de ces catégories
qûe se trouve notre espèce, elle vient se placer à coté du Gammarus
ornatus de M. Edwards. Cependant nous avons obseryé que le caractère de
division employé par cet entomologiste, et tiré de la présence où de 1 absence