La charnière est plus large et plus épaisse que celle de l’espèce précédente; elle
est munie, immédiatement sous le crochet, de deux petites dents cardinales très-
étroites et parallèles. A côté et postérieurement on voit un cuilleron assez large,
court et peu profond ; de chaque côté de la charnière se trouve une dent cardinale
épaisse et saillante. Les impressions musculaires sont petites, arrondies;
l’impression palléale est profondément échancrée du côté postérieur : cette
impression n’est point relevée ni sinueuse comme dans l’espèce précédente. Cette
coquille paraît plus rare que la première; car nous n’en avons trouvé que deux
valves : la plus grande a douze millimètres de long et quatorze de large. Elle
est fossile.
22. MESODESMA DONACILLA Desh. — Mactra cornea Poli, Test, des Deux-Siciles,
t.H, tab. 19 , fig. 9 - 1 1 . — Amphidesma domicilia Lamh. Anim. sans vert. t. V,
p. 490, n.° 2. — Payr. Cat. de6 Moli, de Corse, p. 3 i , n.° 42. — Erycina plebeia
Sow. Gen. of shells, n.° 10 , fig. 3. — Mesodesma donacilla Desh.-Encycl. méthod.
Vers, p. 444, n.° 5.
Cette coquille, abondante dans l ’océan Européen, présente tous les caractères
de notre genre Mésodesme; genre sur lequel nous avotis donné des détails à
l’article qui le concerne, dans l’Encyclopédie. Il est aujourd’hui composé de
huit espèces, dont quelques-unes étaient parmi les Mactres, les Amphidesmes,
les Crassatelles, et avaient été données, très à tort, par M. Sowerby, comme
devant appartenir au genre Érycine de Lamarek. Lorsque ces espèces Sont réunies,
on voit qu’elles constituent un genre très-distinct, aussi bien caractérisé
par les coquilles que par les animaux. Aucune espèce n’est encore connue à l ’état
fossile.
23. PETRICOLA OCHROLEUCA Lamk. Anim. sans vert. t. V, p. 5o 3 , n.® 2. — An
Venus eremita Brocc. ? pl. 14 , fig. 2 , a, b. — Tellina fragilis L. Syst. nat. p. 1 1 1 7 .
— Id. Chemn. Conch. Cab. t. VI, pl. 9, fig. 84. — Id. Gmel. p. 3 280, n.° 6 ._
Id. Dillw. Cat. 1 .1, p. 78, n.® 14.,— Id. Poli, Test, t . 1, pl. i 5 , fig. 22 -24 . —
Petricola ockroleuca Payr. loc. cit. p. 34, pl. 1, fig. 9 , 10. — Sow. Gen. of shells,
n.® i 5, fig. 4. — Desh. Encycl. méthod. Vers, t .E l , p. 74.7, n.® 2.
La plupart des auteurs italiens donnent pour synonyme de cette Pétricole le
V mus eremita de Brocchi ; mais nous sommes persuadé que cette Vénus n’est
point de la même espèce, et nous pouvons en juger par la charnière, qui est
totalement différente de celle des Pétricoles. La Pétricole ochroleuque, vivant
dans la Méditerranée ou dans l ’océan Indien, a'été connue de Linné, qui, en
l’inscrivant dans son catalogue, lui donna le nom de Tellina fragilis. Il sera
donc convenable, tout en conservant l’espèce dans le genre Pétricole, de lui
restituer son nom linnéen : elle devra se nommer Petricola fragilis. Son analogue
fossile est une variété à stries lamelleuses écartées, qui paraît assez constante dans
ses caractères. Cette variété se trouve particulièrement dans les sables jaunes
d’Italie : une seule valve a été rapportée de Morée.
2 4. VENERUPIS L A J ONK AIRII Payr. Cat. des Ànnél. et Moll, de Corse, p. 3 6, n.® 5 5,
pl. 1, fig. 1 1 et i 2.
Coquille blanchâtre, couverte de stries longitudinales et transverses, assez
régulières; elle est assez rare dans la Méditerranée et n’est pas encore connue à
l’état fossile.
25. VENERUPIS IRUS Lamk. Anim. sans. vert. t. V, p. 507, n.® 3. — Donax irus
L. Syst. nat. p. 1128. -— Gmel..p. 3a65 , n.® 1 1 . — Chemn. Conch. Cab. t. VI,
pl. 26, fig. 268-270. — Dacosta, Brit. Conch. p. 204, pl. i 5 , fig. 6. — Donov.
Brit. Shells, 1 .1, pl. 29, fig. 2 .— Dorset, Cat. p. 84, tab. 12 , fig. 6. — Brooke,
Introd. of conch, tab. 2, fig. 22. — Dillw. Cat. 1 .1, p. i 5 6 , n.® 21. — Venus
lithophaga Olivi,Zool. adriat. p. 108. — Venerupisirus Payr. loc. cit.p. 35, n.® 54.
— Poli,Test, des Deux-Siciles, t. II, tab. 19, fig, 25 , 26,
Espèce très-commune dans toute la Méditerranée, vivant dans les anfractuosités
des rochers, mais ne jouissant pas, comme d’autres espèces du même.genre,
de la faculté de perforer les pierres. Cette espèce n’est point encore connue à
l’état fossile.
26. TELLINA PLANATA L. Syst. nat. p. 1 1 1 7 . Gmel. p. 32 3 2 , n,® 1 g. — Tellina
complanata Gmel. p. 323g , n.’ 60. — Olivi, Zool. adriat. p. 100. — Born, Mus.
pl. 2 , fig. 9. —S Dillw. Cat. 1 .1, p. 81, n.® 22. — Payr. Cat. p. 3 8 , n.® 59. —
Desh. Encycl. méthod. Vers, t. III, p. 10 11, n.® 1 1 . A n eadem species Tellina
madagascariensis? Gmel. p .3237, n.® 44. — Lister, Conch. tab. 386 , fig. 2 33. —
Tellina obliqua? Lamk. loc. cit. n.®47« — Lamk. Anim. sans vert. t. V , p. 525 ,n.® 20.
— Poli, Test, des Deux-Siciles, 1 .1, tab. 14, fig. 1 - 1 5. — Brocc. Conch. foss. subap.
t. II, p. 5io , n.® i l . _— Aid. Mus. metall. p. 470, fig. 4.
Il est bien à présumer que le Tellina madagascariensis de Gmelin est le
même que son complanata, lequel est un double emploi du Tellina planata
de Linné. Si l’on s’en rapportait à la figure de Lister, on adopterait entièrement
l’opinion de Brocchi, qui réunit en une seule les deux espèces de Gmelin; mais
cette figure de Lister, ne représentant que la surface extérieure de la coquille,
est réellement insuffisante, tellement que Lamarek l’a citée dans la synonymie
d’une espèce qui paraît distincte de celle-ci. Elle se trouve dans toute la Méditerranée,
et fossile en Italie, en Morée, à Perpignan, en Sicile.