Nous ne donnons pas ici la synonymie complète de cette espèce : on peut
consulter à cet égard notre ouvrage sur les fossiles des environs de Paris, et
mieux encore la nouvelle édition des Animaux sans vertèbres de Lamarek. On
voit que cette espèce se trouve vivante dans tout l’océan d’Europe, et fossile dans
un très-grand nombre de localités aux environs de Paris, en Italie, en Sicile,
dans le Piémont, à Perpignan, en Angleterre et en Morée. Elle est bien différente
du Nucula italica de M. Defrance; elle s’en distingue au premier aperçu
par la taille et la forme.
72. PETUNCULUS VIOLACESCENS Lamk. Anim. sans vert. t. V I , p. 52, n.® x x. —
Payr. Cat. des Ann. et Moll. de Corse, p. 63, n.® 1 02, pl. 2 fig. 1. — Arca insu-
brica Brocc. Conch. foss. subap. t. H, p. 492, n.® 19 , pl. 1 1, fig. 10.
Assez commune dans la Méditerranée, cette espèce a son analogue fossile en
Italie .et en Morée.
73. PETUNCULUS GLYCIMERIS Lamk. Anim . sans vert. t.'6, p. 49, n.® 1."—- Poli,
Test, des Deux-Siciles, t. ü , tab. 25, fig. 17 et 18. — Arca pilosa L. Syst. nat.
p. i ï 43. — Brocc.’Conch. foss. subap. t. ü , p. 487. —- Petuncûlüs pulvinatus
Brong. Yiceatm, pl. 6, fig. 1 5 A. B. et fig. 1 6. _ Id. Baster. Mèm. de la Soc. dliist.
nat. de Paris, t. ü , p. 77, n.® 2.
Nous avons fait voir, en décrivant cette espèce, dans le petit ouvrage à la suite
de la Géologie de M. Rozet, qu’elle avait été confondue de la manière la plus
singulière avec le PetUnculus pulvinatüs, qui se trouve uniquement aux environs
de Paris et de Valognè. Nous avons présenté les mêmes rectifications dans notre
ouvrage des environs dé Paris, qu’on peut également consulter à ce sujet. La
variété rapportée de Morée, qu’on trouve aussi en Sicile, est identiquement semblable
à celle qui vit dans la Méditerranée.
74. ARCA PECTINATA Brocc. Concb. foss. subap. pl. 10, fig. 16.
Assez rare en Italie et en Morée, cette espèce n’est encore connue qu’à l’état
fossile.
75. ARCA MINUTA Desh. (voy. notre Pl. XXIII, fig. 4, 5 , 6, 3.® série). A . testd
oblongâ, transversd, quadrilaterâ, inoequilaterd, longitudinaliter costàld ; costis
rotundatis, simplicïbus, oequalibus ; càrdine recto, multidentato ; dentibus posticalibus
obliquis.
Cette petite espèce d’Arche est entièrement nouvelle pour nous. Nous ne l’avons
jamais rencontrée dans les sables d’Italie : il est cependant à supposer qu’elle y
existe. Elle est fort petite, transverse, subquadrilatère; les crochets sont assez
. grands et saillans, obliques; il en part en rayonnant un grand nombre de.petites
côtes longitudinales, régulières, convexes, égales et peu distantes. Ces côtes sont
simples: dans quelques individus on remarque dans leurs intervalles de très-fines
stries transverses. Les bords des valves sont finement crénelés, la charnière est
droite, étroite; les dents antérieures sont plus rapprochées et moins ohliques que
les postérieures. La surface du ligament est trapézoïdale, étroite et pourvue d’un
petit nombre de sillons.
Nous aurions regardé cette coquille comme le jeune âge de quelque autre espèce,
si nous n’avions recueilli dans le sable une vingtaine de valves absolument semblables.
Nous les avons comparées avec celles des espèces plus grandes qui pouvaient
avoir de l ’analogie, et nous les avons toujours trouvées différentes: les
plus grands individus ont trois millimètres de long et cinq de large. -
76. ARCA MYTILOIDES Brocc. Conch. foss subap. pl. 11, fig. 1.
Grande et belle espèce, connue seulement à l’état fossile.
77. ARCA. NOE L. Syst. nat. p. 1x40*/*-- Gmel. p. 33o6 , n.® 2. — Brug. Encycl. p. 1,
u.® 2. — Lamk. Anim. sans vert. t. VI, p., 3.7, n.® 3. — Poli, Test, des Deux-Siciles,
t.H, tab. 24 , fig. x, 2. — Chemn. Conch. Cab. t. VII, tab. 53, fig. 529. — Encycl.
pl. 3o 3 , fig. x A.B. C. — Olivi, Zool. adriat. p. 1 x5 , n.® x. — Montagu, Test. brit.
p, x3g. — Dillw. Cat. 1 .1, p. 226, n.® 2 x. — Sow. Gen. of shells, fig. x . g l Payr.
Cat. p. 60; n.® 104. — Fossilis Brocç..jÇonch. foss. subap. t. ü , p. 475.
Coquille commune dans la Méditerranée, la mer Rouge et l ’océan des Indes,
et fossile en Italie et en Morée. Il ne faut pas la confondre avec Y Arca biangula
de Lamarek, qui se trouve aux environs de Paris. On doit la distinguer aussi de
l ’espèce de Dax et de Bordeaux, qui à beauc'oup plus d’analogie avec Y Arca um-
bonata qu’avec celle-ci.
78. ARCA DILUVII Lamk. Anim. sans vert. t. VI, p. 45 , n.® 2. — Arca antiquata Brocc.
Conch. foss. subap. p. 477; n.® 4. — Poli, Test, des Deux-Siciles, t. II, tab. 25,
fig. x4, x5.
Le type vivant de cette espèce a été confondu avec Y Arca antiquata de Linné;
il existe dans la synonymie de celle-ci une confusion qu’il est nécessaire d’indiquer.
Sous le nom dì Arca antiquata Lamarek comprend trois espèces bien
distinctes : dans l’une, l’espace triangulaire dès crochets est sillonné; dans l’autre,
ces sillons n’existent jamais, et la troisième a son analogue fossile, auquel le même
auteur a donné le nom dì Arca diluvii. Nous reprenons maintenant sous cette
dernière dénomination le type vivant, figuré par P oli, et nous y ajoutons la
partie de synonymie qui lui convient. On la trouve vivante dans la Méditerranée
et l’océan Indien, et fossile en Italie, en Morée et à Perpignan.