figures qui les représentent dans le présent ouvrage, en donneront une idée
beaucoup plus exacte que ne le pourrait faire une verbeuse description.
Cet élégant Sauriën a été pris dans un lieu herbeux découvert, mais un peu
humide, sur le plateau de Koubeh.
11. STELLION DU LEVANT, Slellio vulgaris Daud. loc. cit. t. IV", p. x 6. — Lacerta
Stellio L. ed. XIII, loc. cit. x060. — Cordylus Stellio Laur. Syn. n.° 8. — LeStèllion,
-Lacép. Quadr. ov. 1.1, p. 69 ; Encycl. méth. pl. 8, fig. 4. — Le Cordyle, Tournef.
Voy. au Lev. 1 .1, p. 373 (la figure est assez bonne). — Voyez notre 3.' série,
Pl. X I , fig. 1 et 1 a , et Pl. XIII, le squelette, fig. 1 et 1 a.
Cet animal se trouve à Délos, ainsi qu’à Mycone ;d ans cette dernière île,
•surtout, il est prodigieusement commun, et se lient sur les petites murailles
en pierre sèche dont toutes les propriétés sont environnées. Il se retire dans les
interstices des moellons au moindre bruit : il suffit, pour l’y attraper, de lever
les pierres, alors il prend une posture grotesquement menaçante, ouvrant, en
soufflant, une large gueule inoffensive ; il pa§se pour venimeux, malgré que tous
les jours les enfans en manient et tuent impunément^ Leur couleur les ferait
aisément confondre avec les roches et la poussière grisâtre où ils vivent, sans la
brusquerie de leurs mouvemens qui appellent l’attention. Ils sautent avec une
grande agilité. La plupart des individus adultes sont couverts ou plutôt saupoudrés
de taches farineuses blanchâtres qui leur donnent un aspect lépreux, et ces
taches, qui ne sont dues qu’à une sorte d’efflorescence dartreuse, disparaissent
dans la liqueur. Les membres de la Commission ne se rappellent pas avoir retrouvé
le Stellion dans les autres îles de l’Archipel.
Famille des G e c k o t ie n s . C u v .
12. HÉMIDACTYLE VERRÜCULEUX, Hemidaciylus verruculaius Cuv. Règne
animal, t. H, p. 64. r— Voyez notre Pl. X I , fig. 2 , a, b, 3.e série. ;
Cet Hémidactyle est le même que celui que l ’on rencontre en Italie, en Provence
et dans les principales îles de la Méditerranée. Comme toutes les espèces de
la même famille, il a le corps et la tête déprimés, de grands yeux et des paupières
très-courtes. Les dents sont fines, coniques, égales, espacées; la langue est assez
mince , fongueuse, libre .dans la moitié de sa longueur, arrondie à son extrémité
antérieure,. dont le milieu est ¿à peine échancré; les ouvertures externes des
narines circulaires, dirigées en arrière, .sont situées au bout et de chaque, côtédu
museau, sur le bord postérieur de la plaque ventrale, qui est très-dilatée; les
lèvres-garnies d’écailles rectangulaires, diminuant d’étendue à mesure qu’elles
se rapprochent de l’angle de la bouche. La peau du crâne est granuleuse; celle de
la région supérieure du corps est garnie de douze rangées longitudinales d’écailles,
un peu plus petites sur le cou, où elles sont arrondies, que sur le dos, où leur
forme est trièdre, ainsi qu’on le remarque pour les tubercules qui entourent la
queue. Celle - ci est inférieurement revêtue d’écailles imbriquées, analogues à
celles que l’on observe chez quelques espèces de Serpens, en tant qu’il n’en
existe qu’une seule rangée. Celles du ventre sont également imbriquées^, plates,
unies et en losanges. Les feuillets, qui garnissent le dessous des doigts ont assez
d’épaisseur. Les ongles sont longs et très-crochus; un gris plus ou moins foncé,
quelquefois mêlé de brun, règne sur la tête, le dessus du corps et‘àe la queue.
En dessous, l’Hémidactyle à petites verrues est d’une couleur blanchâtre.
Cette espèce se tient dans les maisons. Les individus rapportés par la Commission
furent pris à Modon,-à Argos et dans l’Acrocorinthe.
13. STÉNODACTYLE TACHETÉ, Stenodaciylus guttatus Cuv. Règne animal
loc. cit. p. 58. Figuré dans le grand ouvrage d’Ëgypte, PL V, fig. 2, sous
le nom d’Agame ponctué, et reproduit dans la Pl. I, fig. à , du supplément.
— Voyez notre Pl. XI, fig. 3 et 3 «, 3.® série. -
Cette espèce d’A'sçülabote, qui doit être considéréè comme le type du genre
auquel elle appartient, ne s’était encore jusqu’ici rencontrée qu’en Égypte. Si
ce n’était ses doigts, qui sont grêles et arrondis, au,lieu d’être courts et épatés,
elle offrirait une ressemblance presque complète avec l’Hémidactyle dont nous
venons de parler plus haut. La forme de son corps est la même, et la partie
supérieure en est garnie de tubercules qui ne diffèrent de ceux de l’autre .espèce
que parce qu’ils sont tous arrondis et moins rapprochés les uns des autres; mais
ses paupières sont peut-être un peu moins courtes. Il paraîtrait que les taches
blanchâtres, qui ont valu à ce Slénodactyle-le nom qu’il porte, n’existent pas
chez tous les individus; au moins l’un de ceux que nous avons sous les yeux
n’en offre-t-il pas la moindre trace; il est'simplement d’un gris uniforme en
dessus et d’une couleur blanchâtre en dessous.
Famille dès S c in c o ïd ie n s . C u v .
14. ABLÉPHARIS DE KITAIBEL, Ablepharis Kitaibelii, Th. Cocteau, inéd. —
Voyez notre Pl. XI, fig. 4 , a> ¿5 c, d , 3.° série.
Ce petit Saurien est déjà connu des naturalistes, mais point sous le nom par
lequel nous le désignons ici; nom que M, Cocteau, qui va incessamment publier
une moriôgraphie des Scincoïdes, a cru devoir substituer à celui de Pannonien,
qu’il avait reçu de-Fitzinger, parce qu’il pourrait en effet laisser croire que cette