36. DONAX FÀBAGELLA Lamk loc. cit. n.° 25 (voy. Pl. XVIII, fig. 20, 21 , 22
de notre 3.® série).
Nous donnons la figure de cette coquille, qui n’a été qu’indiquée par Lamarek
(Anim. sans vert) et qui constitue une espèce en réalité distincte de toutes celles
du même genre. Elle est oblongue-subtrigone, comprimée, inéquilatérale; son
côté postérieur est le plus court, et orné dans toute l ’étendue du corselet de
grosses stries obliques, simples, d’une grande régularité. La surface extérieure
offre un grand nombre de stries très-fines, longitudinales, traversées par des
accroissemens assez réguliers. Les bords des valves sont finement dentelés dans
toute leur etendue : a 1 intérieur elles sont d’un violet pâle, dans le centre et du
côté antérieur. Tout le côté postérieur est d’un violet-brun obscur; tout le reste
est blanc. A l’extérieur, la couleur est d’un brun rougeâtre, peu fonce', interrompu
par trois rayons étroits d’un blanc jaunâtre. Cette coquille, assez rare,
ne s’est encore trouvée que dans la Méditerranée. Son analogue fossile n’est pas
connu. Elle a onze millimètres de long et dix-neuf de large.
37. DONAX ANATINUM Lamk. loc. cit. n.° 26 (voyez PL XVIII, fig. 3 , 4 ). —
Gualt. Test. tab. 88, fig. N.
L’incertitude qui règne encore sur cette espèce et la difficulté que l ’on éprouve
pour la distinguer du Donax irunculus., nous a déterminé à en donner une
bonne figure qui levât tous les doutes. Nous renvoyons du reste à l’ouvrage de
Lamarek pour ce qui la concerne. Des stries transverses forment un fin réseau
sur le milieu des valves.
38. LUCINA ROTUNDATA Desh. — Lamk.'foc. cit. t. V, p. 542, n.° 12. — Amphidesma
lucinalis Lamk. loc. cit. p. 491, n.° 6 ( synon. plerisque exclusis). — Tellina
rotundata Montagu, Test.r p. 71, pl. 2, fig. 3. — Maton et Racket, Lin. Transact.
t.VIE, p. 56. — Dorset, Cat. p. 3o , pb 5 , fig. 8. — Dillw. Cat. 1 .1, p. 99 ,n .°63
(synon. plerisc/ue exclusis).
On confond habituellement deux espèces sous cette dénomination, et pour
éviter toute confusion, nous n’admettons dans la synonymie que ce qui lui
appartient. Le ligament delà charnière est extérieur, et il y a toujours deux dents
cardinales sur chaque valve. La coquille est plus bombée que la suivante. Elle
est très-commune dans la Méditerranée et se trouve à l ’état fossile en Sicile, en
Italie et en Morée.
39. LUCINA LACTEA Lamk. (voy. notre Pl. XVIII, fig. 7, 8). L. testd orbiculatd,
compressé, albd, irregulariter striatâ; cardine subunidentato; ligamento profonde
tetto. — Tellina lactea L. Syst. nat. p. 1 1 19 . — Gmel. p. 3240, n.° 19. — Gualt.
Index Test. pl. 71, fig.D. — Schroet. Einl. t. II, p. 659. — Montagu, Test. p. 70,
pl. 2, fig. 4. — Poli, Test.1.1, pl. i 5, fig. 28, 29. — Encycl. pl. 286,fig. 1, a,b,c.
— Dorset, Cat.:p. 3o', pl. 5., fig. 9. — Amphidesma lactea Lamk. Anim. sans vert,
t. V, p. 491, n.° 3. — Tellina lactea Dillw. Cat. 1 .1, p. 9 9 , n? 62. — Lucina lactea
Payr. Cat. p. 4 1. — Lucina amphidesmoides Desh. Encycl. méthod. Vers, t. II, p. 3 7 5.
— An eadem species Loripède lactée? Blainv. Malac. pl. 72 , fig. 1.
Il existe dans. l ’océan d’Europe et la Méditerranée deux espèces de Lucines
qui ont entre elles beaucoup d’analogie. Lamarek, en les mentionnant trois fois,
a cependant confondu leur synonymie; c’était pour réparer cette confusion,
que nous avions proposé le nom de Lucina amphidesmoides à l ’une des espèces.
Des recherchés' ultérieures nous ont convaincu que la coquille que nous
avions nommée ainsi, était le vrai Tellina lactea de Linné, tandis que l’autre
espèce avait été inscrite par Montagu dans sa Conchyliologie britannique sous
le nom de Tellina rotundata; nous rendons en conséquence leur véritable nom
à ces espèces, et nous rectifions leur synonymie. La Lucine lactée est orbiculaire,
comprimée; son crochet est à peine saillant; sa surface extérieure offre des'stries
irrégulières d’accroissement; ses bords sont simples et tranchans. La charnière est
réduite sur chaque valve à une seule dent rudimentaire, derrière laquelle se voit
une cavité oblongue et assez profonde pdur le ligament Cette cavité est recouverte,
comme dans un grand nombre d’espèces d’autres Lucines, pai» le bord
très-saillant du corselet, de sorte que, les valves étant réunies, on ne peut apercevoir
au dehors aucune trace de ligament, quoique celui-ci conserve toute la
structure des ligamens extérieurs. Nous faisons figurer cette espèce, pour qu’on
puisse reconnaître la différence avec celles du même genre; On la trouve vivante
dans la Méditerranée, l’océan Européen, au Sénégal, et fossile en Sicile et en
Morée.
40. LUCINA SQUAMOSA Lamk. loc. cit. n.° 1 1 . — Encycl. p. 2 85, fig. 3 , #, b, c.
Petite coquille fort élégante et qui paraît très-commune dans la Méditerranée,
et notamment dans les mers de Morée. Nous connaissons son analogue fossile
des terrains récens de la Sicile.
41. LUCINA ORBICULARIS Desh. (voyez notre Pl. XXII, fig. 6, 7 , 8 , 3.® série).
L. testd lenticulari, depressâ, obliqua, crassa, umbonïbus acutis, oblu/uis, lamellis
tenuissimis, simplicibùs, concentricis, orhatd ; lunula magnd ; cardine bidentato ;
dentibus lateralibus inoeqüalibus, marginïbus tenuissimè crenulatis. — An Venus
pensylvanica? Brocc. Conche foss. subap. t. H, p. 5,5 1, n.° 17.
Par sa forme orbiculaire et par les lamelles dont elle est ornée, cette coquille