O r d r e d e s SAURIENS. Brong.
Famille des L a c e r t ie n s . Cuv.
7. LÉZARD VERT,, Lacerta viridis Daucl. loc. cit. p. 144., pl. 34. — Seps varius?
Laurent, Syn.Rept. p. 62, n.° 1 10 , tab. 3, fig. 2. Voyez notre Pl. X , fig. 1,
a ,b f ç, â, de la 3.' série.
Aucune des figures données jusqu’ici de ce Lézard ne pouvant le faire reconnaître,
nous avons cru devoir .en reproduire une qui ne laissera rien à désirer.
Sa couleur est du vert le plus brillant et semblable en tout à celle des individus
qui ont été observés en. Sicile, en Italie et dans le midi de la France. Ceux des
environs de Paris paraissent être un peu plus petits; mais cette différence ne
constitue pas même une variété. Comme dans le reste de l’Europe, le Lézard vert
observé en Morée, se tient dans les lieux herbeux à la proximité des buissons,
et recherche les ardeurs du soleil.
S. LÉZARD DES MURAILLES, Lacerta 7W«m//5^Latr.^Rept. t. I , p . '229, fig. 1.
— Miln. Edw* Rech. zool. siir les Léz. Ann.') éc. nat. Janv. 1829, p. 18, pl. VI,
'fig. 1, et pl. V II, fig. 3. ol, Ain Lacerta agïlis?- L. et Daudv — Lézard gris?' Encvcl.
, méth. pl. 5 , fig. 2 ? — Voyez notre 3.° série, Pl. X , fig. 2 , à, f c àj d, le mâle-
fig. 3 , « , b>c, d , la feinelle.
Aucune espèce de Lézard n’offre autant de variétés individuelles, sous le rapport
des couleurs, que celui dont il est ici question. Chaque contrée, ou pour
mieux dire, chaque localité en Europe, où se trouve ce Saürien, en fournit unè
qui lui est particulière. Celle que produit la Morée est une nouvelle a ajouter
à celles qui sont déjà connues. L’un et l’autre sexe y ont la partie supérieure
du corps d’un vert brunâtre, parcourue transversalement, chez le mâle, dont
le ventre est d’un gris argenté, par des raies en zigzag noires; dans la femelle
les flancs seuls portent de ces raies en zigzag, et sur sa région abdominale se
trouve répandue une couleur rougâtre, qui varié d’intensité selon les individus,
et qui parfois passe à la nuance de la brique. Les mûrs et les lieux rocailleux
des parties chaudes et littorales de la Grèce en sont tout remplis. Ces animaux,
avec les diverses espèces' de Scolopendres décrites par M. Brullé, dan's la partie
des Articulés du présent ouvrage, font la nourriture habituelle des Cresserelléttes.
9. LÉZARD DU PÉLOPONNÈSE, Lacerta peloponnesiaca Bib. et Bpry. — Voyez
notre 3.° série, Pl. X , fig. 4, de grandeur naturelle.
Cette espèce est nouvelle. Elle ressemble par la disposition de ‘'ses plaques
sus-crâniennes et la forme des écailles qui revêtent les parties supérieures de
son corps, au Lézard des murailles; mais outre que son système de coloration
est très-différent, elle ne possède pas comme lui de dents palatines, et les parties
latérales de la tête, en arrière des yeux, ne sont point revêtues d’écailles granulées,
au milieu desquelles il en existe une circulaire, plus dilatée que lés autres;
I toutes, au contraire, sont à peu près égales, polygones, ressemblant plutôt à
de petites plaques qu’à de Véritables écailles. Celles de l ’abdômen sont rectangulaires;
elles • forment six rangées longitudinales, dont les deux médianes
sont, du côté du cou, un .peu plus étroites que les autres. Le collier squam-
meux est aussi large que le cou, droit et non dentelëi L’espace triangulaire
situé entre les cuisses et l’anus, est occupé par une assez grande écaille médiane
qui touche au cloaque; au-dessus d’elle, on en voit deux q>lus petites, et de
chaque côté une encore moindre. Lés cuisses sont percées chacune d’environ
dix-neuf pores crypteux. La quèué est très-effilée, et les écailles, disposées par
verticilles qui en revêtent la peau, sont carénées et inéquilatéralès.
Un brun fauve colore la surface du crâne; le dessus dù corps est noirâtre,
avec six raies blanches longitudinales parallèles, qui prennent naissance, deux
en arriéré de l’occiput et deux autres de chaque coté, de célles-ci, l ’une sur
le bprd postérieur de l’oeil et l’autre sur celui du ^tympan. La face supérieure
des cuisses est d’une couleur brune marquée d’ocelles blancs, et le dessous du
corps est tôut entier d’un gris argenté.
Cette espèce a été trouvée en Morée et dans quelques îles de l’Archipel avec la
précédente, mais elle y est beaucoup moins commune.
10. ALGYROÎDE MÔRÉOTIQUE, Algyroides moreoticus Bib. et Bory. — Voyez
notre Pl. X , fig. 5 , a, b, c, 3.' série.
Le genre Algyroïde, établi par M^Duméril et l ’un de nous (M. Bibron),
mais non encore publié, comprend les espèces de la famille des Lacertiens qui,
semblables aux Algyres par les écailles qui revêtent la partie supérieure de
leur corps, lesquèlles sont très-dilatées, rhomboïdales et fortement carences,
s’en distinguent toutefois par l’absence de dents palatines et la présence sous la
région inférieure du col, de même que chez les Lézards, d’un demi-collier squam-
meùx, a écaillés abdominales, rectangulaires, non cubiques ni arrondies comme
dans les Algyres.
-L’Algyroïde moréotiqüe a son dos teint d’un vert olive que la liqueur a peu
altéré, et sur chacun de ses côtés règne une ligne fauve qui s’étend'depuis l ’angle
postérieur de la tête jusqü’à la base de la queue. Les côtés du corps sont d’un
blanc sale, parsemé de petits points noirs, avec le dessous du col et la région
abdominale d’un gris verdâtre. Quant à la forme des plaques céphaliques, les