Obs. J’ajouterai seulement à la description de Fabricius, que les cuisses postérieures
ont a la base, au côté interne, une grande tache ferrugineuse, qui se
voit un peu au côté externe.
F AM I L L E D E S L O C U S T À I R E S .
51 LOCUSTA VIRIDISSIMA Fabr. Ent. Syst. H, p. 4 1 , n.° 3a. — Charp. Hor. ent.
p. 108. — Panz. Faun. Germ. 89, tab. 18 , fig. 19. Femina. — Stoll, pl. 22b, fig. 9 1.
Hab. Cette espèce est propre a toute l’Europe. Elle est moins commune en Morée
que dans 1 intérieur de la France, et cela doit être, puisqu’elle se plaît dans les
lieux frais et humides que l’on rencontre plus rarement dans la péninsule.
52 DECTICUS ALBIFRONS Fabr. (Locusta) Ent. syst. II, p. 41 , n.* ap. — Charp.
Hor. ent. p. i a 5.
Hab. Cette espece parait rare en Morée, où nous n’avons trouvé qu’une seule
fois la femelle. Elle se rencontre aussi en Italie, dans l’île de Madère, et même,
selon Charpentier , dans le midi de la France.
Obs. Très-bien figuré dans l’ouvrage d’Égypte, Orth. pl. m , fig. 8, avec tous
ses détails.
53 PHANEROPTERA SERVILLEA Br. — Pallide viridi—flavicans, fronte et antennarum
basi albicantibus ; antennis pedibusque flavidis, abdomine et maris forcipe obscure
flavescentibus, foliolis terminalibus et elytrorum alarumque nervis cum thorace virescentibus;
tarsis fuscescentibus. Mas. — Long. 24 millim., lat., alis extensis, 8 i ._
( Voyez notre Pl. X X X , fig. 1. )
» D e s c r . L’insecte est en entier d’un vert jaunâtre pâle, avec toute la face de
couleur plus claire. Palpes maxillaires légèrement velus, les labiaux un peu bruns;
antennes jaunes, avec, les deux premiers articles plus pâles. Le corselet (prothorax)
présente plusieurs sinuosités a son bord antérieur, une ligne longitudinale
enfoncée assez légère dans son milieu, et quelques ridés irrégulières sur les
côtés principalement; sa couleur est un vert très-pâle, nuancé de jaune d’une
manière inégale. Abdomen d un jaune brun, avec les bords des premiers segmens
et les cotés plus clairs; le dessous en entier d’un jaune pâle; les pinces qui
terminent l’anus sont un peu courbées à l ’extrémité, et surmontées dans toute
leur longueur de peti#tubercules, d’où partent quelques poils; la couleur des
pinces est un jaune foncé, qui dévient totjt-à-fait brun à l’extrémité; les feuillets
inférieurs de lanus sont plus longs que léis pinces, et ont.environ là moitié de
la longueur de l’abdomen : leur couleur est un vert tendre. Pattes jaunes comme
les antennes; cuisses des trois paires de pattes garnies en dessous dans toute leur
longueur de deux rangées d’épines courtes et fines, peu nombreuses ; ces epines
se voient aussi sur toutes les jambes, qui sont en outre revêtues de poils très-
courts, droits et assez nombreux; tarses bruns. Toutes les nervures des élytres
d’un vert tendre, la membrane un peu jaunâtre; ailes inférieures blanches, avec
' les nervures et l’extrémité du même vert que les supérieures. Mâle.
Hab. Dans les mêmes localités que le Locusta viridissima. Assez rare.
Obs. Cette espèce est voisine du Locusta lilifolia Fabr.; mais elle a les ailes
'moins longues, et manque de lignes fauves sur le corselet.
54 SAGA SERRATA Fabr. ( Locusta.) Ent. syst. II, p. 43 , n.6 37. — Gryllu# gi-
ganteus Vill. I , p. 4 5 i, pl. IH, fig. 7 , la femelle. — Stoll, Sauter, pl. XI a, fig. 4 2 )
le mâle; fig. 43 la femelle. — Savigny, Egypte, Orth. pl. IV, fig. 1 1 , avec tous les
détails décrits ci-dessoùs.
Obs. sur le genre Saga. Peu caractérisé p r Toussaint Charpentier, qui l’a établi,
ce genre se distingue dé tous les autres à la première inspection. Son corps long,
presque linéaire, l’éloigne du genre Bradyporus et des suivans. M. Serville n’en
a pas eu d’individus à sa disposition, et n’a pu en étudier les caractères. Je vais
ajouter quelques détails.
Le labre est arrondi, de grandeur moyenne, et muni en avant d’une petite
pointe peu avancée ou dent très-légère. Les mandibules sont assez longues, avec
deux grosses dents à l’extrémité, la plus extérieure légèrement sinuée : une troisième
se remarque plus bas, et une quatrième intérieurement, placée sur l’autre
côté de la mandibule. Cette dernière envoie un prolongement à la deuxième dent
extérieure. Les mâchoires sont grêles, munies de trois dents aiguës, la troisième
éloignée des deux autres et plus saillante. Les palpes, grêles, sont inégaux ,*les
maxillaires d’un tiers plus longs que les labiaux,'avec le dernier article.; cylindrique
, alongé. Ce dernier article a la même forme dans les labiaux. La languette
a quatre divisions, dont les deux extérieures arquées, eehancrées intérieurement
à la base, légèrement sinuées dans leur partie supérieure; les divisions intérieures
longues, rétrécies,m, un peu recourbées à l’extrémité. Les antennes ont au moins
la longueur de tout le corps; elles sont composées d’articles cylindriques, courts,
s’alongeant un peu vers l’extrémité; les deux premiers sont les plus longs. La
face déclive et le front élevé et avancé approchent, pour la forme, des Truxales;
les antennes placées sur le front sont très-rapprochée'INi la base. Le présternum,
le mésosternum et le métasternum sçrnt arm^s de deux épines; celles du premier
plus rapprochées, celles du dernier plus éloignées que les autres, divergentes.
Oviscapte long, formé de quatre lames, dont les deux de chaque côté semblent
soudées, sans l’être réellement. Les cuisses et les jambes des deux premières paires