aux individus que nous avons pris en Morée^nous, en avons fait représenter un
dans la planche citée plus haut.
559 ASCALAPHUS LACTEUS’ Br. — Niger, nigro-pubescens; macuhsTionnulUs in
thorace, femoribus apice et dbiis sulphureis; alis anterioribus pellucidis, basi opalinis
aut lacteis, posterioribus basi præsertim fuliginosis fascia lata transversa opab'na notatis.
— Long. 19 milliin.; lat., alis extensis, 45. — (Voyez notre Pl. X XXII, fig. 5.)
D escrs Corps noir, revêtu de poils d’un gris blanchâtre sale, excepté ceux
du dessous du ventre dans certains individus (les femelles?). Tête revêtue de
poils beaucoup plus longs et plus serrés, dont une partie sur le vertex : tous
ceux du dessous, sont d’un gris légèrement roussâtre : la partie de la tête'qui
aVbisine le bord inférieur des yeux est d’un jaune très-pâle et presque blanc ;
antennes noires dans toute leur longueur. Corselet marqué d’une tache jaune
de chaque côté du prothorax, de deux points sur le bord antérieur du mésothorax,
et de trois autres taches jaunes, placées de' chaque côté a la naissance
des aileslËpérieures : de chaque côté de la?poitrine, au-dessous des mêmes ailes,
on remarque deux semblables taches. Pattes d’un jaune de soufre, a 1 exception
de la base des cuisses, qui est noirâtre, et des tarses, qui sont toul-a-fait noirs,
ainsi que le bout terminal des jambes. Ailes supérieures blanches, transparentes,
parcourues par des nervures brunes : leur base, à partir du corps jusqu’au tiers
environ, est épaissie par une tache couleur d’opalé,' ou encore d’un blanc de lait
(tache qui^i’a pas été bien rendue dans la figure) : presque toutes les nervures
qui parcÔqrent cette tache, et surtout les nervures parallèles à la longueur de
l’aile, sont d’un brun ferrugineux : les petites nervures trahsverses entre la côte
et le bord de l’aile sont jaunel^dans la tache seulement, tandis"que le bord lui-
même est. jaune dans toute sa longueur ; ailes inférieures enfumées dans la première
moitié, plus pâles dans le milieu des cellules : la plus grande partie du bord
externe, l ’extrémité et une partie du bord interne sont enfumées, mais moins
que la base des ailes : sur le milieu d e celles - ci se remarque une large tache
blanche, comme celle des ailes supérieur«, qui s’étend depuis le bord inférieur
jusque vers le bord opposé, lequel est en partie de la même couleur : la partie
fuligineuse de l’extrémité est souvent encore marquée d'une tache blanche de
forme ovâle.
Hab. Nous avons pris cette espèce dans les premiers jours de Mai aux environs
de Messène et dans la forêt de Koubeh ; elle est plus rare que la précédente. En
général ces deux espèces ne sont pas très-répandues.
C’est mn fait vraiment digne d’attention que la ressemblance des productions du
bassin de ^Méditerranée sous le rapport des Lépidoptères. L’Espagne, 1 Italie, la
Grèce, et même les côtes de l ’Asie mineure, nous offrent les mêmés espèces que
l’Europe centrale, à un petit nombre d’exceptions près; tandis que dans les autres
ordres d’inseétes, bien que le fa ciès soit' celui de nos espèces., une très-grande
partie s’en distingue cependant. Ic i, au contraire, le nombre des objets nouveaux
n’est pas en proportion aussi considérable, ce qui tient sans doute a la grande facilité
qu’ont les Lépidoptères de changer de séjour; aussi ces insectes sont-ils répandus
dans des espaces de pays infiniment plus étendus. On en a la preuve dans lés^col-
lections rapportées de chacun des pays que nous avons cités.
La saison des Lépidoptères en Morée est plus avancée de près de deux mois
que dans notre pays ; nous en trouvons la cause dans la différence de température
et de climat; le mois de Mai équivaut à peu près à là fin de Juin chez nous. Les
mêmes papillons y sont en général ^beaucoup plus grands et remarquables par
l’intensité de leurs couleurs. Quelques-uns se rencontrent en nombre beaucoup
plus considérable que dans le reste de.l’Europe et pendant plus de temps; tels
sont particulièrement les Hanessa cardai et atalanta; mais la plupart ont cessé
de paraître en Juillet. C’est au mois d’Avril que se trouvent principalement les
Lépidoptères diurnes ; les Crépusculaires se montrent pendant Mai et Juin pour
reparaître plus tard : le seul Sphinx du Laurier-rose sort avant Îë commencement
du printemps. Le peu de durée de notre voyage ne nous permit pas de rècueillir
un grand nombre d’espèces de cet ordre; on sait en effet que, pour se les procurer,
il faut s’y adonner particulièrement, et non -seulement les pqursuivre a leur état
parfait., mais encoreven élever les chenilles. On verra du reste combien cette contrée
diffère peu de là nôtre sous le rapport des Lépidcfptères; il est fort probable
que les espèces nouvelles ü*y ¿sont pas en grand nombre, si l ’on s’en tient à des
caractères réels et tirés de l’observation des f chenilles.
Une chose qui mérite d’être remarquée,n’est que nous n’avons rencontré aucune
espèce de Parnassiens, et que personne n?en a pris, à notre connaissance:
F A M I L L E D E S D I U R N E S .
560 PAPILIO ALEXANOR Esp. Pap. I , part, a , p. 89, tab. 1 1 0 , 'cent. 65 , fig. 1.
— ■ God. Lépidopt. dé France, D, p. 10, n.° 1, pl. 1. — (Voyez notre Pl. XLV, %. o ; 1 ' I H
Hab. Dès le commencement d’Avril dans les vallons et les plaines boisés; environs
de Navarin, non loin de la forêt de Koubeh et dans le site si agréable
de Gargaliano.