geur est une fois et demie dans sa longueur : elle est terminée en avant par un
rostre court, et par deux pétâtes épines moins saillantes et placées au bçrd de la
partie du test qui recouvre les yeux. Les antennes extérieures sont à peu près
de là longueur du corps ; la lame qui recouvre leur base est terminée en pointe
aiguë et ciliée en dedans. Les antennes internes ont leur filet extérieur de moitié
plus court, et leur filet interne n’atteint pas la moitié de la longueur de l’externe.
Le filet interne est divisé en deux parties, qui sont composées d’articles différens
en proportions, mais dont la plus courte est soudée à l ’autre jusqu’au bout, ne
laissant de libres que trois ou quatre petites articulations1. Les parties de la
bouche n’offrent rien de remarquable. Les pattes de' la première paire sont
grandes, inégales, dépassant de beaucoup les feuillets antennaires, et à mains
très-épaisses. La patte gauche est la plus forte; son poignet est oblong, cylindrique,
mais sillonné par des cannelures irrégulières*et profondes, et terminé par
un doigt mobile à extrémité arrondie et beaucoup plus gros que le doigt qui
lui est opposé. La main droite a le poignet oü le carpe plus court et plus renflé,
sans cannelures; son doigt mobile est dilaté,- velu extérieurement et terminé
en pointe, comme le doigt opposé. Les pattes suivantes sont grêles, aussi
longues que les précédentes, avec le carpe multiarticulé, et terminées par une
très-petite pince; Les trois paires de pattes qui suivent sont plus courtes, à peu
près de la même longueur entre elles ; les deux premières paires ont près de
l ’extrémité interne de leur second article une épine pointue, dirigée en haut ;
leurs troisième et quatrième articles sont garnis d’épines moins fortes au côté
interne. Les deux dernières pattes ne présentent aucunes des épines mentionnées
plus haut. Les tarses ou les ongles de toutes ces pattes sont crochus et armés
en dessous d’une épine également crochue et .bidentée.
La queue est plus étroite que la carapace et v a . en diminuant jusqu’à son
extrémité postérieure; sa nageoire terminale est grande; ses feuillets externes sont
ternjjnés extérieurement par une épine assez forte, et le feuillet intermédiaire est
arrondi au bout, plus large à son attache avec le segment de la queue qui porte
les latéraux, et sinué sur les côtés. On observe'de chaque côté de son extrémité ;
postérieure une petite épine assez aiguë. Les bords de tous ces feuillets sont garnis
de longs poils.
i.iJîo u s avons dit ailleurs (Voyage du capitaine Duperrey autour du monde, Crustacés, p. 3g)
que les antennes internes de beaucoup de Salicoques auxquelles les auteurs n’attribuent que deux
filets, en ont reellement trois; mais que deux d’entre eux sont soudés jusqu’à leur extrémité.
Notre Alphée, ainsi que toutes les espèces du genre que nous avons observées, se trouve dans ce
cas. Il est rangé p a r Latreille (Règne animal, a.” éd it., t. 4 , p . 95 et 96) dans la division à
antennes intermédiaires à&fieux filets.
Cette espèce a beaucoup de rapports avec l’Alphée figuré dans le grand ouvrage
sur l’Égypte, que M. Audouin a rapportésau genre Athanas et auquel il
a donné le nom d’Athanas Edwardsii (Aud. Expi. des pl. de l’Expéd. d’Égypte,
t, î , p. 9 1 ) ; mais“dans la figure mentionnée nous ne voyons pas d’épines aux
cuisses des troisième et quatrième pattes; ce que Savigny, si connu,par son
exactitude, n’aurait pas omis dans ses figures. Le feuillet intermédiaire des lames
natatoires de la queue est aussi plus alongé dans l’espèce d’Égypte, avec ses côtés
droits et son extrémité postérieure coupée carrément. Les autres espèces figurées
dans le même ouvrage présentent aussi de grandes différences avec la nôtre. Il en
est de même des deux Alphées décrits par Olivi (Zool. Adriat., pl. 3 , fig. 3 ,4 et 5).
La seconde de ces espèces, rapportée à tort par Risso à son Alpheus thyrrhenus,
qui est le Pontonia thyrrhena de Latreille, pourrait présenter quelque analogie
avec notre Alphée; mais ses pattes n’ont pas d’épines et les pinces ne paraissent
pas sillonnées et sculptées comme celles de l’Alphée à pattes dentées.
Cette espèce a été recueillie par l’Expédition de Morée à , Sapience et au cap
Ténare. Nous en avons reçu aussi quelques individus de M. Paretto, géologue
distingué, qui les avait pris dans le golfe de Gènes.
40 HIPPOLYTUS BRULLEI Guérin. — Elongatus, subçompressus ; rostro testam longitudine
H fére æquante, anticé subdeclivi, supra simplici, subtus 3-dentato; cheliceris
brevibus H ; pedibus . dentatis, secunda , pari tertià breviore.; — (I Voyez notre PL XXVII, Cette espèce nouvelle a été rencontrée par les naturalistes de la Commission,
et nous profiterons de son apparition dans cet ouvrage pour présenter quelques
détails nouveaux sur le genre qui fut fondé par Leach, en examinant les divisions
qu’on y fórme.
1 .ie Div. Dernier article des pieds-mâchoires extérieurs tronqué obliquement
à l’extrémité. La base des antennes intermédiaires pourvue d’une épine.
Cette division renferme les H. Prideauxiana, Morii et varions de Leach, et
l’espèce nouvelle, à laquelle nous donnons le nom de l’entom'ologiste plein de
zèle qui l’a trouvée le premier en Grèce.
Ce petit Hippolyte n’a pas beaucoup plus d’un pouce de longueur totale ; il
est mince et effilé, ce qui lui donne une physionomie un peu différente*des
.autres espèces du genre, qui sont en général courtes, épaisses et de forme ramassée.
La carapace est beaucoup moins longue que l ’abdomen, un peu comprimée
; son bord antérieur présente quatre petites épines placées sur. une même
ligne transverse; les deux extérieures insérées près de l’angle externe de la carapace
et de chaque côté, et les autres prenant leur insertipn de chaque côté de
m.* 6