aux Buccins. Elle est assez rare dans la Méditerranée, et nous n’en avons vu,
jusqu’à présent, qu’un petit nombre d’individus.
349. TEREBRA PERTUSA Bast. Terr. tert. de Bord. Mém. de la soc. d’hist. nat. de
Paris, t. II, p. 5a , n.® 6, pl. 3, fig. g.
Espèce très-distincte de toutes celles qui sont connues vivantes; elle ressemble
un peu au Terebra murina. M. Basterot l’a représentée dans son Mémoire sur les
fossiles des environs de Bordeaux (pl. 3 , fig. g).
350. CONUS PONDEROSUS Brocc. Conch. foss. subap. pl. 3 , fig. i .
Ce Cône, ou plutôt une espèce voisine, très-difficile à distinguer, est cité
non-seulement en Italie et en Morée, mais encore dans les faluns de la Touraine
et aux environs de Vienne. Les individus provenant de ces deux localités pourront
peut-être constituer une espèce particulière.
351. CONUS NOÉ Brocc. loc. cit. pl. 3, fig. 3.
Nous possédons un grand individu du Conus Mediterraneus qui présente la
plus grande ressemblance avec l’espèce fossile désignée sous ce nom. Cette ressemblance
n’est pas telle, cependant, que l’on doive regarder les deux espèces
comme identiques; nous ne connaissons encore le Conus Noe qu’en Italie et
en Morée.
352. CONUS VIRGINAUS Brocc. loc. cit. pl. a , fig. io .
Espèce remarquable, qui n’offre à sa surface extérieure que des stries distantes
et transverses; la spire est très-courte et cependant très-pointue. Nous
ne le connaissons qu’à l’état fossile en Italie et en Morée.
353. CONUS MEDITERRANEUS Brug. Encycl. méth. Vers, t. I, p. 70 1, n.° 9 1 ,
pl. 33o , fig. 4. — Seba, Mus. t. IH, pl. 47, fig. 27. — Dillw. Cat. 1 . 1, p. 409,
n.° 106. — Lamk. Auim. sans vert. t. VII, p. 494, n.® 1 1 3. — Schub. et Wagn.;
Mart. suppl. p. 45, pl. 221, fig. 3064.
Cette espèce est celle qui vit actuellement dans la Méditerranée, où elle est, à
ce qu’il paraît, fort commune; son analogue fossile, avec des traces non équivoques
de coloration, a été recueilli en Morée dans des terrains très-modernes,
et cependant anté-historiques. Le Conus pelagicus de Brocchi pourrait fort bien
n’être qu’une variété de celui-ci.
354. CONUS MERCATI Brocc. loc. cit. pl. 2, fig. 5.
Ce Cône est un de ceux qui à l’état fossile présentent la plus grande taille.
On le trouve en Italie et en Morée; son analogue vivant n’est point encore connu.
355. MITRA FUSIFORMIS Desh. (voyez notre Pl. XXIV, fig. 52, 33). ^ olutafusir-
formis Brocc. Conch. foss. subap. t. II, p. 3 i 5, n.® 16. — M.testdelongato-lurritd,
angustdj loevigatd ; anfractibus numerosis, convexiusculis, ultimo basi obliqué
substriato ; columellâ incrassatd, 1juinqueplicaid, plicis obliquis subimbricatis.
Brocchi a rapporté comme synonyme de cette espèce une figure de l’Encyclopédie
qui en présente uné fort distincte appartenant aux environs de Paris.
Cette dernière a été nommée Mitra elongata par Lamarck. La confusion.que l ’on
a faite des espèces citées et de celles des environs de Paris a été cause de graves
erreurs de la part des géologues, qui ont voulu tirer de ces faits mal observés des
inductions spécieuses, au moyen desquelles ils ont cru pouvoir rapprocher des
terrains qui n’ont entre eux aucune analogie. La Mitre fusiforme est une coquille
alongée, étroite, à spire longue, pointue, aussi longue que le dernier tour.
Cette spire se compose de onze à douze tours assez étroits, peu convexes, à
suture étroite et superficielle; ils sont lisses; le dernier tour, atténué à la base,
offre au-dessus de l ’échancrure qui le termine, un petit nombre de stries obliques,
obsolètes, qui vont graduellement en se perdant depuis les supérieures jusqu’aux
inférieures; l’ouverture est oblongue, étroite, très-rétrécie supérieurement; son
bord droit est assez épais, simple dans toute son étendue; la columellé est large
et épaisse, le bord gauche ne devient saillant qu’à son extrémité antérieure, au-
dessus d’une fente ombilicale, étroite, limitée en dehors par un gros bourrelet
décurrent; sur le milieu de cette columelle on compte cinq plis obliques,presque
également espacés, tranchans à leur extrémité, subimbriqués, mais graduellement
décroissant depuis le supérieur, qui est le plus gros, jusqu’à l’antérieur, que l ’on
voit à peine; l ’échancrure de la base est étroite, oblique et assez profonde. Nous
avons cru long-temps que l’analogue vivant de cette espèce ne se trouvait plus;
il y a quelques années, nous en avons vu un seul exemplaire dans la collection
de madame Dupont : les individus fossiles se trouvent en Italie et en Morée;
Ils ont soixante millimètres de long et dix-huit de large.
356. MITRA LUTESCENS Lamk. Ânim. sans vert. t. VII, p. 3 i2 , n.® 37. — Payr.
Cat. des Ann. et Moli, de Corse, p. 164, n.® 33o, pl. 8, fig. 19.
Cette Mitre, ainsi que celle nommée Mitra cornea par Lamarck, paraissent
appartenir à une seule et même espèce ; elles ont en effet le même nombre de
plis à la columelle; ces plis sont disposés à peu près de la même manière et sont
aussi obliques dans l ’une que dans l’autre; la coloration générale de la coquille ne
présente que peu de différence; ce qui a servi à les distinguer, ce sont quelques
stries transverses plus ou moins apparentes que l’on voit à la base des tours de
la Mitre cornée et qui n’existent pas dans la Mitra lutescens. Cette espèce est
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