/ '* REPTILES.
de l ’Erpétologie de cet ouvrage, et qui ne sont pas, comme on l’a vu plus haut
(p. 5 8 ) , de notre fait, ont été cause qu’elle nous a-été enlevée.
24. COULEUVRE A CAPUCHON, Coluber cucullalus Isid. GeolF. Rept. du grand
ouvrage d'Egypte, pl. VHI, fig. 3. .
La Couleuvre à capuchon est une espèce de plus à inscrire parmi nos Reptiles
d'Europe; car avant que les membres de la Commission scientifique l’eussent
rapportée de Grèce, on la croyait particulière à lEgypte.
25. VIPÈRE AMMODYTE, ripera Ammodytes Daud. loc. cit. t. V I,.p . ig 3 . ■_
Coluber Ammodytes L. Syst. nat. XHI, loc, cit. 1087. _ ripera, iUynca Laur. Syn.
• p. r o i , n." 230. — Voyez notre Pl. XH , fig. 5 , a, 3.‘ sérié.
Cette espèce est dans l’Orient ce que la Vipère commune est chez nous; son
venin y cause de fréquens accidens; les hahitans de Morée la redoutent à juste
titre et ne font point avec ellé-.de ces jeux de bateleurs que quelques-uns se
permettent avec les grosses Couleuvres. On en trouve, au printemps, de fort
petits individus dont les couleurs sont très-vives. L’espèce de protubérance en
corne, qu’ellp^portent au bout du museau, donne un aspect particulier a la tête
des individus de forte taille, lesquels ne dépassent guère quinze à dix-huit pouces
de lo n g , mais qui sont assez épais. Les figures qu’on en avait données jusqu’à
celle du Fauna Italien, qui, par les raisons dites plus haut, à devancé lanôtre,
étaient si mauvaises que nous avions cru devoir en donner mje nouvelle,
O rdr e d e s BATRACIENS. Brong.
Famille des A k o u k e s . Dum.
26 . RAINETTE VERTE, Hylaviridis Daud. loc. cit. t. VIH, p. 23.— Rana arborea
L. Syst. nat. Y ITT, loc. cit. i o 55.
Les individus trouvés an printemps en Moréé, notamment aux environs de
Modon et d’Arcadia, étaient un peu plus gros et d’un vert un peu moins beau
que ceux qu’on rencontre habituellement en France.
27. GRENOUILLE COMMUNE!,,. Rana esmlenia L. Syst. nat. XIII, loc. cit. it>53,
. — Daud. loc, cit. t. YIÏÏ, p. go,.
La Commission de Morée a cru remarquer que son cri n’était pas tout-à-fàit
le même que celui des Grenouilles de nos environs. JLes Grecs ne mangent point
r e p t il e s . 7 5
la chair de cet animal, pour lequel, au contraire, ils témoignent autant de
dégoût que pour toute antre sorte de Reptiles.
28. CRAPAUD COMMUN, Bufo vulgaris Daud. loc. cit. t. VIII, p. 1 3g. — Crapaud
à pustules rousses, Daud. Hist. des Rainettes. — Grenouilles et Crapauds, p. 72,
pl. 3 4 , fig. 1 .
Habite dans les mêmes sites qu’en France.
29. CRAPAUD VERT, Bufo viridis Daud. loc. cit. t. VHI, p. i 56. — Bufo Sckrele-
rianus Laur. Syn. Rept. p. 27, n.° 8, pl. 1. — Rana Bufo y L. Syst. nat. XHI, loc. cit.
1047 Voyez notre Pl. XV, 3.° série, fig. ,2, le mâle; fig. 3 , la femelle.
Cette espèce avait déjà été assez bien figurée dans la Faune de Sturm, mais
comme elle est en quelque sorte caractéristique de la Morée, nous avons dû
en représenter les deux sexes, tels que nous les- avons rencontrés -au temps des
amours, brillantes des plus belles teintes vertes, dans le fossé de la ville de Modon.
Si l’on pouvait dire d’un Crapaud qu’il est élégant; c’est à celui-ci que conviendrait
une telle épithète. Il répand parfois une légère odeur d’ail.
30. CRAPAUD DES PALMES, Bufo palmarum Cuv. Règne anim. t. H, p. 1 1 1 .
— Voyez notre Pl. XV, fig. 1, 3.® sérié.
Ce Crapaud se rapproche beaucoup pour la taille du Crapaud Agua d’Amé-
nque, la plus grande des espèces connues, et certains individus, mesurés du
bout du museau à l’extrémité des pattes postérieures, n’ont pas moins de quarante
centimètres de long.. On ne l ’a encore jusqu’ici rencontré qu’en Morée et en
Sicile, d’où l’un de nous (M. Bibron)le rapporta dès l ’an 1827 dans les galeries
du Muséum d’histoire naturelle. C’est en particulier d’après des individus siciliens,
dont l ’habitude est de se tenir blottis pendant le jour à l ’ombre des touffes du
Chamcerops humïlis L., que M. Cuvier nomma notre Crapaud Bufo palmarum.
La Commission de Morée a rencontré depuis plusieurs de ces animaux dans les
plaines buissonneuses des environs 'd’Arcadia, au pourtour de Mégalôpolis, aux
lieux découverts, mais herbeux, ex une fois dansTeaupeu profonde et très-échauf-
fée par les rayons du soleil près du Katavotron de la plaine de Frankovritsi.
Les glandes parotides de ce Batracien sont énormes et percées de pores fort
larges. Le dessus du crâne est lisse, mais la plupart fies autres parties du corps
sont couvertes de pustules ou de tubercules, arrondis et convexes:W le dos et
sous le ventre , coniques et pointus aux environs de la gorge et sur les membres.
Dans l’état de vie, sa couleur est d’un verdâtre olive foncé, varié de brunâtre sur
la région supérieure du corps et d’un blanc sale.marbré de brun sous l’abdomen.