ont fait huit ou neuf double-emplois pour dés variétés de cette espèce, et. nous
ne sommes pas bien certain si quelques-uns ne nous ont pas échappé. De tels
faits bien constatés doivent rendre défians les zoologistes, lorsqu’ils ont à citer
certains ouvrages. •
Cette espèce est une des plus connues de la Méditerranée et de l’océan Européen
; elle est très-variable quant à sa couleur, et un peu dans sa-forme; elle'
reste d’une taille médiocre, et les grands individus ont environ soixante millimètres
de longueur. Son analogue fossile se rencontre assez fréquemment en
Italie. Mais nous n’avions pas encore vu de variétés qui approchassent de la taille
de celle rapportée de la Morée. Les grandsùndividus de cette localité ont quatre-
vingt-dix millimètres de longueur et quatre-vingt-cinq de largeur.
94. PECTEN PES FELIS Lamk. Anim. sans vert. t. VI, p. 170, n.° 29. — Ostrea pes
fetis L. Syst, nat,p. 1146. — Schroet. Einl. t. III, p. 309. — Gmel. p. 3323, n.® 44.
— Poli, Test, des Deux-Siciles, tab. 28, fig. 16. — Chemn.Cpnch. Cab. t. VII,.tab.. 64,
fig. 612; tab. 65, fig. 6i 3. — Dillw. Cat. t .I , p. 205, n.° 18. — Payr. Cat.p. 7.3,
n.° 137. — Ostreaelongata Born, Mus. p. 103, pl. 6, fig. 2. — Desh. Encycl. méth.
t, III, p. 72S5, n.° 19. — Pecten Bornii Payr. Cat. p. 76, n.® 146.
Ce.peigne, très-rare dans la Méditerranée, n’avait pas été cité à l’état fossile, un
seul individu complet a été rapporté de la Morée. La comparaison que nous en
avons faite avec le type vivant, ne nous laisse aucun doute sur sa parfaite analogie.
95. PECTEN OPERCULARIS Lamk. Anim. sans vert. t. V I, p* 17 2, n.® $4. — Ostrea
. opercularis L. Syst. nat. p. 1147. — Bonanni, Recr. tab. 2, fig. 6 . — Lister j Anim.
angl. pl. 5 , .fig. 3 p. — /¿/. Conch.pl. 190, 1 9 1 ,1 9 2 ,fig. 27, 28, 29. — Born,Mus.
p. 106. Seba-, Mus. t. III, pl. 87, fig. 6- 15. — Gualt. Index Test. pl. 73, fig.
F. Q. — Knorr , Vergn. t. II,'pl. 3 , fig. 2 , 3.'— Fav. Conch. pl. 54, fig. L 2. —
Schroet. Einl. t. III, p. 317, pl. 9, fig. 3 ; idKp. 336, n.05 37, 58 ',id. p. 337, n.® 3g ;
id. p. 34.0, n.® 5.0 ; id. p. 343 , n.® 68. — Gmel. p. 3325, n.® 5'i.; Ostrea dubia
jd. p. 3 319 , n.® 1.8 ; Ostrea elegans id. n.® 19 ; Ostrea versicolor id. n.® 20; Ostrea
radiata id. p*332o, n.® 28-; Ostrea regia id. p. 3331, n.® 86. — Maton et Racket,
Lin. Transact, t. VIII, p. 9 8 .^ .Dorset, Cat. pl. 9, fig. 1, 2, 4; 5. Brooks, Conch.
intr. p. 77, pl. 4, fig. 4 1 .-^ Pecten subvufus Pennant, Zool. brit. (1812) t. IV,
pl.’ 6 3 , fig. 2. — Pectertopercularis Chemn. Conch. Cab. t. V II, p. 341, pl. 67, fig.
646;-—Encycl. pl, 1 12 , fig. 2 , 3. t— Dilhv. Cat.'t. I, p. 265, n.® 42. — An Pecten
Audouini? Paÿr. Càt. p. 77, n.® 149, pl. 2, fig. 8, 9. — An Ostrea sanguínea?
Poli, Test. pl. 28, fig. 70. — Desh. Encycl. méth. Vers, t. III,.p.-723, n.® 22. —-
Fossilis. An Ostrea tranquebarica? Broce;Conch. foss. subap. p. 576, u,° 22, —.
Var. Pecten sulcatus Sow* Mip. conch. pl. 39 3 , fig. 1.
Comme pour l ’espèce précédente (n.° 93 ) , nous donnons la synonymie aussi
complète que nous le pouvons, pour faire voir que Schroeter et Gmelin ont fait
des doublé-emplois fâcheux pour quelques-unes des variétés principales.
Il est très-important d’étudier ce Peigne, si l’on veùt se faire une idee des
nombreuses -variétés dont une seule espèce est susceptible. Les variétés de 1 Adriatique
et des mers de Sicile sont principalement remarquables par des stries fines,
nombreuses, chargées de petites écailles très-régulières, dont une rangée assez
grosse se montre au sommet des côtes. Eh passant dans l ’Océan, les variétés de
cette espèce ont des stries généralement moins fines , les côtes plus arrondies et
quelquefois dépourvues d’écailles. Quant aux couleurs, les variétés sont plus
nombreuses qùe celles qui dépendent de la forme ou des accidens extérieurs :
elles passent du blanc au brun foncé, en prenant toutes les nuances,du jaune
et du rouge et. en se chargeant de taches panachées de toutes les couleurs intermédiaires
aux principales. Les variétés fossiles sont identiquement semblables a
celles des mers les plus voisines; ainsi celles d’Italie, de la Sicile et de la Morée
sont semblables aux variétés de la Méditerranée, tandis que celles que l ’on trouve
dans le crag d2Angleterre ont leurs représentans dans les mers du Nord. Ces
variétés, considérées séparément, ont été données comme des espèces particulières;
il est bien à présumer, d’après la description, que c’est l’une d’elles que
Brocchi a nommée Ostrea tranqiiebarica. Le Pecten sulcatus de M. S.owerby est
aussi une variété de la même espèce, provenant du crag de Suffolk.
96. PECTEN UNICOLOR Lamk. Anim. sans vçrt. t. V I , p. 16 9 , n.® 2 3. — Payr. Cat.
t»; 72 ,*n.® 1 35. — Desh. Encycl..méth. Vers, t. III, p. 720, n.® i 5.
Cette coquille n’avait été citée jusqu’à présent qu’à l ’état vivant et dans la
Méditerranée. Une coquille fossile, rapportée dë la Morée,~ nous avait d abord
semblé être une espèce nouvelle. Une comparaison attentive nous a fait reconnaître
sa parfaite identité , avec le Pecten unicolor.
97. PECTEN INFLEXUS Lamk. Anim. sans vert. t. VI, p. .173 5 n.® 3g. — Payr. Cat.
p. 75, n,® 144. — Desh. Encycl. méth. Vers, t. IIÎ, p. 724, n.® 23. — Polj, Test,
des Deu.x-Siçiles, tab. 28, fig. 4., 5 , 17. — Ostrea coarctata, Brocc. pl. 14? hg. 9.
Cette espèce, remarquable par la courbure que prennent les valves lorsqu’elles
vieillissent, la rend très-facile à reconnaître; cependant il ne faut pas la confondre
avec une espèce voisine qui a le même caractère, et les figures de Poli et de
Brocchi ne laissent aucune erreur possible à l’égard de celle qui vit dans la Méditerranée,
et qui se trouve fossile en Italie, en Sicile et en Morée.
98. PECTEN PANDORÆ Desh. (voyez notre Pl. XXII, fig. 12, i 3 , | § , 3.° série).
P , testa orbiculatâ, radiation costatd et longitudijialiter striatâ, striis tenuissimis,