page d’ailleurs également remarquable comme provenant d’un monument d’une
date authentique, comme nous mettant ainsi en communication avec un des chefs-
d’oeuvre du grand ^ècle de la sculpture, et en définitive, cofhme renfermant la
pensée d une raison supérieure, donimnt déjà cette manifestation dès l’enfance de
la philosophie.
H.e CLASSE.
OISEJ rUX .
PAR M. ISIDQRE GEÔFFROY SAINT-IULAIRE.
Jusqu’à l’époque de l’expédition française en Mdtéfe, ce pays était, sous le point
de vue ornithologique, l’un des p h î S 'imparfaitement -connus, non-seulement de
l’Europe, mais peut-être mêmè-du monde entier. Toutefois les lois de là distribution
géographique des espèces sont aujourd’hui assez bien établies, et l ’exploration
de plusieurs autres partigs-;dejnotre continent méridional, telles que l ’Italie et la
Sicile principalement , avait 'été faite avec assez de soin pour qu’il fût possible de
concevoir à l’avance desîàdees fort .exactes sur l’ensemble des oiseaux qui peuplent
la Grège. Il était en effet évident, d’après toutes les inductions que pouvait fournir
la connaissance des localités analogues, que la Morée devait se trouver peuplée,'
non d’espèces ornithologiques nouvelles pour là science, mais au contraire de ces
espèces aujourd’hui si bien connués que nourrissent l’Espagnejda Provence et quelques
autres parties de la région méditerranéenne ; espèces qui paraissent presque
toutes se trouver également répandues sur lâ 'cpte septentrionale de l’Afrique.
Auges espèces qui composent ^essentiellement la population ornithologique de
toutes les parties méridionales de nos cfontrées, devaient se trouver jointes d’autres
espèces, principalement parmi les Rapaces, les Échassiers et les Palmipèdes, dont la
patrie |st loin de pouvoir être déterminée avec la même exactitude, et qui, rendus
par leur genre de vie moins sensibles aux variations des climats, se retrouvent à la
fois dans presque toute l ’étendue de l’Eufopè, et souvent aussi soit dans lés régions
les plus voisines dè l ’Afrique et dé PAsie, soit au contraire dans l’Amérique septentrionale.
Le catalogue que nous allôns donher dè toutes les espèces dont l ’expédition
française a constaté l ’existence en Morée, va montrer combien se sont trouvées
exactes ces données, que toute personne un peu versée dans l’étude de l’ornithologie
pouvait sans aucun doute établir à l’avànce.
I. RAPACES.
1 La GRESSERELLETTE, Falco Tinnunculoides, Natter.’ ( Voyez Pl. II el III.)
Cette espèce, long-temps confondue avec la Cresserelle, et ne se trouvant ni
dans le nord ni dans l’occident de l’Europe, était encore fort rare dans les collections
à l’époque où l’expédition de Morée quitta la France. Le Muséum d’histoire
naturelle lui-même ne possédait à cette époque qu’un seul individu , défec