ture de l’Ecosse ancienne , tireroit un
grand parti des connoissances et de l’activité
de Patrick Fraser, qui a l’avantage
de savoir parfaitement l’antique langue du
pays, qui n’a absolument aucun rapport
avec la langue angloise.
Patrick Fraser me pria de lui envoyer
quelques livres françois dont il avoit besoin,
et je serai très-empressé ^ mon retour
à Paris de lui donner cette foible
marque de mon estime pour ses talens et
de respect pour ses qualités morales (1).
« Je ne puis, dit - i l , vous donner que
« mon adresse, et vous offrir mes foibles
« services dans le pays. » Je transcris avec
plaisir ici cette adresse en anglois, afin
que les personnes qui auroient intérêt à
connoître cet homme si affable et si complaisant
puissent savoir le lieu de sa résidence
5 la voici telle qu’elle m’a été don-
(i) Je lui ai envoyé dans le teins les livres qui pouvoient
lui être agréables ; mais 1 éloignement, la difficulté des routes
, et le manque d’occasions dans cette partie reculée de
1 Ecosse, sont cause que je n ai point eu de ses nouvelles; il est
possible même qu’il n ait reçu ai ma lettre ni mon paquet.
née:
née : Patrick Fraser , Shoolmaster of
Glenorchay , by Inverari, N.B. by London.
Nous couchâmes à Dalmaily, et le lendemain
nous prîmes la route de Tindrum.
Nous n’avions que douze milles à faire }
mais nous étions bien aise d’y arriver de
bonne heure, pour avoir le tems d’examiner
une mine de plomb dont on nous
avoit parlé.
Le vallon de Glen-Lochy, que nous traversâmes
, est agréable dans quelques parties,
et bordé de collines couvertes de nombreux
troupeaux^ mais les montagnes se resserrent
trop à mesure qu’on avance , le sol
devient marécageux et stérile 5 la tourbe
qui est à découvert de toutes parts , donne
à la terre une couleur noire, et à l’a -
me une teinte presqu’aussi sombre.
Le hameau de Tindrum n’est composé
que de quelques maisons, presque toutes
isolées ; l’hôtellerie est située sur un terrain
bas, aquatique et boueux 5 une vapeur
humide et mal - saine rend ce gîte
très- dés agréa ble.
Le lieu où l’on exploite la mine de
plomb, n’est pas éloigné de l’auberge, quant
Tome 11. M