variété de granit noir qui a subi l’action
des feux souterrains, sans éprouver
de l’altération dans sa dureté, et qu’on
emploie très - avantageusement pour faire
d’excellens pavés. Il en a été à peu près
de même à Glasgow. Ainsi, ce mot, de
même que le précédent, ayant plusieurs
acceptions qui peuvent répandre de la
confusion dans les idées , devroit être rejeté.
Un fait digne de remarque, et qui
prouve que le caractère des couleurs a
souvent frappé les hommes plus que tout
autre chose , c’est qu’en Allemagne, où
la science minéralogique date de loin ,
plusieurs pierres noires, dures , mais de
nature différente, portent également le
nom de pierres noires } schwartz-stein ( j ).
(f) En France, ainsi qu’ailleurs, l’on a donné quelquefois
à des montagnes des noms tirés de la couleur des rochers
, ainsi l'on dit roche maure pour roche noire, roque
Irune , peire neire, peur roche brune, pour pierre noire,
etc. ; mais toutes les fois que j’ai fut voir à des paysans un
peu intfelligeus des morceaux de laves compactes ou des blocs
ou des colonnes de basalte, et que je leur ai demandé le
nom qu’ils donnoient à ces pierres , ils m’ont tous du que
c ’étoient des pierres mortes.
M. Ferber, quoique très-versé dans la
eonnoissance des pierres , ne compare le
toadstone du Derbyshire à aucune autre
pierre, ne lui donne aucun nom particulier
, et ne dit pas un mot de l’opinion de
M. Whitehurst, qui le considère comme
un produit de volcan 5 il se contente de
dire : ce Que cette pierre est à base argileuse,
« plus ou moins dure, puisqu’il y a des
« morceaux qui ne paroissent qu’une argile
« endurcie, tandis que d’autres appro-
« chent, pour la dureté , du jaspe5 qu’elle
ec est parsemée de petits grains ou globu-
«c les de spath calcaire , dont la grosseur
*c et la forme varient ; qu’il y en a de si
•c petits qu’à l’oeil ces grains sè confondent
cc avec la substance noire de la pierre mê-
cc me, d’autres ont la grosseur d’un pois
cc et même d’une fève. Il ajoute qu’il a
cc essayé cette pierre avec les acides qui
cc dissolvoient avec effervescence les parce
ties de spath calcaire, sans altérer la
« substance de la pierre même j qu’après
ce l’essai, elle se trouvoit encore assez dure
«c pour égratigner le verre , quoique sous
cc le briquet on n’en tirât que de légères