
A quatre heures, on se mettoit à table
pour dîner. Voiei le menu que j ’ai noté
exactement dans mon journal :
î. Un grand plat de soupe à l’écossoi-
se , composée de bouillon de boeuf et de
mouton, quelquefois de volaille , avec
delà fine farine d’avoine délayée, des oignons
, du persil et beaucoup de pois ; au
lieu de tranches de pain , comme en
France, ce sont des tranches de mouton
et des abattis, de volaille qui flottent dans
le bouillon;
u la françoise, du pain d’avoine et d’orge ; du thé , du caffe ,
m du miel vierge, des gèlées de groseilles noires et rouges, de
« la marmelade , des conserves et d’excellente crème ; du bc«
« beurre frais et salé , du fromage de Cbesbire et dés montait
gnes , ce dernier est assez mauvais ; un plat d’oeufs frais,
«c du hachis de harengs frais et salés ; un plat de haddock et
n de merlans dépouillés ; des filets de daims, et des quartiers
« de boeuf et de mouton. Outre ces articles que l ’on place
«c pour l’ordinaire tout à 1^ fois sur la table, il y a du boeuf
« froid et des oiseaux aquatiques pour ceux qui en desirent.
« Après déjeûner , les hommes vont les uns à la chasse ou la
? pêche , et les autres se promener sur l’eau } usqu’au soir , où
« l’on dîne. Dans quelques familles , le dîner et le souper ne
« font qu’un repas. »
K.nox, Koyagc en Ecosse, tome I I , page 88 de la traduction
françoise.
а. Du boudin fait avec d*u sang de boeuf
et de la farine d’orge, assaisonné de beaucoup
de poivre et de gingembre ;
3. Des. tranches de boeuf grillées, excellentes
;
4. Du mouton rôti de la meilleure qualité
;
5. Des pommes de terre cuites dans le
jus;
б. Quelquefois des coqs de bruyère, des
gelinottes ou du gibier d’eau ;
7. Des concombres et du gingembre confits
au vinaigre ;
8. Du la,it apprêté de plusieurs manières
;
g. De la crème au vin de Madère ;
10. Du poudingue, composé de farine
d’orge, de crème , de raisins de Corinthe^
cuit dans de la graisse.
Tous ces mets variés paroissent en même
tems sur la table ; la dame de la maison en
fait les honneurs et sert tout le monde.
On ne tarde pas à porter la première
santé ; c’est encore la maîtresse qui est
chargée du cérémonial. On lui présente une
grande coupe pleine de vin de Porto ; elle
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