A S H N A C R E G S .
Couche de pierre calcaire, entre deux
bancs de grés > au milieu des laves. Bé-
lemnites dans la pierre calcaire.
A un demi-mille d’Ashnacregs, et non
loin de la colonne renversée dont j ’ai fait
mention, et que les habitans regardent
comme un ouvrage d’Ossian, on voit au
bord de la mer un escarpement où les vagues
brisent avec tant de fureur qu’elles
ont décbiré la roclie volcanique , qui
n’a pu leur opposer une barrière insurmontable.
En attaquant journellement , et depuis
tant de siècles, cette digue naturelle
, les îlots ont mis à décou vert un
lit de pierre calcaire, enseveli autrefois
sous un courant de lave noire basaltique,
dont toute la côte est formée : cette couche
,
che, qui a quinze pieds de largeur moyenne
, a été mise à découvert dans un espace
qui occupe au moins vingt toises de
longueur à marée basse 5 on la voit se
prolonger et se perdre ensuite dans le
massif des laves qui s’élèvent en collines
à mesure qu’elles s’éloignent de la côte.
La pierre calcaire est grise, dure et
cassante j mais elle n’est pas bien pure,
étant mêlee d’un peu de terre argileuse :
elle est propre cependant à faire de la
chaux. J’y ai trouvé quelques bélemnites,
dont les plus grandes ont cinq pouces de
longueur sur un pouce et demi de circonférence
vers le bas.
Ce lit calcaire n’est pas directement
adhérent à la lave basaltique 5 il a pour
intermédiaire deux couches peu épaisses,
d’un grés quartzeux à gros grains, réunis
par un ciment en partie calcaire 5 la lave
est adhérente à la couche de grés, et si cette
couche n eut pas été mise à découvert par
l ’action violente et journalière de la mer
sur cette cote, on n auroit jamais soupçonne
qu il existât, sous ces masses énormes
de laves basaltiques, un lit de ma-
Tome II. &