mouvant, ou d’autres causes inconnues,
peuvent donner lieu à ce qui nous paroît
si étonnant, au parallélisme et à l ’égalité
du revêtement intérieur.
Peu importe au surplus que nous ayons
la théorie exacte et parfaite de ces sortes
d’ouvrages de la nature ; il suffit que le
fait existe, et l’on ne sauroit en douter,
en examinant les deux grandes et profondes
galeries dont j’ai parlé ci-dessus, qui se
montrent à ciel ouvert non loin du cirque,
et qui vont nous servir à expliquer la formation
de la grande muraille ; je demande
seulement au lecteur encore un peu de
patience et d’indulgence pour les détails,
beaucoup trop longs et trop fastidieux ,
dans lesquels je suis obligé d’entrer pour
bien me faire entendre, dans une matière
aride par elle-même, difficile, mais propre
à intéresser par de beaux faits les personnes
qui aiment ce genre d’étude et
d’observations.
La première des deux galeries dont
j’ai déjà parlé , doit fixer d’abord notre
attention: elle a , je le répète, quatre-
vingt-cinq pieds de longueur , dix-neuf
pieds de largeur, et vingt-un pieds de profondeur
moyenne : elle est à découvert. On
ne peut y entrer cependant que par un seul
endroit, avec un peu d’adresse , en s’appuyant
sur des blocs de lave qui s’y sont
précipités, et y ont formé des espèces de
gradins, à l’aide desquels on peut y descendre.
Cette longue et profonde excavation n’est
que l’ouvrage de deux courans accolés l’un
à côté de l’autre, avec un intervalle de
quinze pieds entre eux. La lave en est
noire , et de l’espèce que j ’ai appelée, dans
la Minéralogie des volcans, lave graveleuse
-, c’est-à-dire, qui a peu d’adhésion
et tombe naturellement en éclats graveleux
, en espèce de noeuds plus ou moins
gros , par une tendance générale qu’elle a
a se diviser ainsi, particulièrement dans
les parties exposées à l’air et à l’alternative
du sec et de l’humide.
Les choses ainsi disposées , c’est-à-dire,
le canal ou la galerie étant formé, un
courant de lave basaltique , compacte,
homogène et d’une grande solidité est ve