Mzrsis ET J0ùRf$TO,
«il73t MlfSBS ET A ClIRIST.
Cejfcte «ssofîipÆ^iji peut parottre un pem
prophanej; mais c’ieftt un tour de force definx-
te,ur de l inscription, dont ¡’intention étoit
probablement d’ajinoïicer en style lapidaire
qu’on enseignoit ici les ljettres e* la religion,
{tin ministre du culte presbytérien, qui
m’accompagndit dans cette visite à ¡’université
, vouloit justifier cette bisarre inscription
qui lui paroissoit très - heureuse et
très-piquante } il me demanda ce que j ’en
p eu sois.
Je lui répondis en riant que j,e croyoïs
qu’on pou voit interpréter l ’inscription
d'une manière plus utile, en adoptant le
sens que je me plaisois à lui donner
Les Muses, en présidant à un établisse
me ntqui rend l’homme à sa dignité en
l ’instruisant, sont là , lui dis-je, pour supplier
la raison de proscrire deux chaires,
appelées l’une de théologie et l’autre âyhistoire
de l eglise; et de ne former de .celles de
logique y de philosophie morale > de p h ilosophie
naturelle , des loix de la nature
et des nations, des lo ix civiles, des lo ix
écossaises , qu’une simple chaire, celle des
lo ix de la nature et des nations.
D’un autre côté, le premier des moralistes
est placé à côté des Muses , pour rappeler
aux habitans de ces contrées , que
le vrai savoir est ennemi du fanatisme et
de l’intolérance ; que ceux qui ont fait
ruisseler le sang en Ecosse pour des opinions
religieuses, n’étoient pénétrés de
l’esprit d’aucune morale , et n’avoient aucune
religion (i) $ et que ceux qui ont renversé
et détruit de fond en comble tant de
monurmens, parce qu’ils avoient été consacrés
à un culte dont ils ne se souciaient
plus, au lien de les appliquer à des objets
utiles , étoient de véritables barbares,
des êtres aussi féroces qu’ignorans.
(i) Tels qu’un K.nox, qui donnoit au récit de l’a6sassinat de
l’archevêque Beaton le titre de joyeuse narration ; tels qu’ uh
Beaton lui-même, qui faisoit brûler vif des hommes qu’on
appeloit alors.des hérétiques.
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