partie la plus voisine de la nacre, il se
forme bientôt un épanchement du suc nacré
, qui produit une protubérence dans
ces parties. Ces espèces de corps cylindriques
peuvent être considérés comme des
perles allongées qui adhèrent à la couche
nacrée de la coquille. Lorsque plusieurs
vers de cette espèce travaillent en même
tems les uns à côté des autres, et qu’ils
réunissent leur ouvrage, il en résulte
une loupe de perle, si je puis me servir
de cette expression, avec des protu -
bérences irrégulières, dans lesquelles on
distingue les issues qui ont servi de passage
à ces vers.
Un autre ver marin, beaucoup plus considérable
de la famille des coquilles mul-
tivalves, attaque avec beaucoup plus de
dommage encore les coquilles à perles :
celui ci est une pholade de l’espèce des
dates de mer. J’ai dans ma collection une
huitre de la côte de Guinée, percée par
ces pholades, qui existent encore en nature
dans le talon de la coquille 5 ces pholades
, d’une espèce très-remarquable, ont
leur charnière formée en bec croisé ; le
trou
e t a u x H é b r i d e s . i g 3
trou qu’elles font a la figure, en petit,
d’une poire •, et l ’on trouve quelquefois des
perles de cette forme, très-estimées chez
les anciens, et actuellement d’un grand
prix dans les Indes Orientales. Je ferai
connoître plus particulièrement cette rare
espèce de pholades dans un autre ouvrage.
Il y a incontestablement d’autres espèces
de vers marins à tarrière, qui percent
les coquilles a perles, et y forment des
trous plus ou moins ronds, servant de moule
au suc nacré qui s’y consolide en perles.
Cette observation, qui a été faite probablement
par d’autres que par moi ,
aura donne l’idée à quelques personnes
qui s’occupent de la pêche des perles, de
percer artificiellement les moules, pour
les forcer à en produire. J’ai vu à Londres
des coquilles a perles venues de la
Chine qui avoient subi cette opération ,
car le trou, qui avoit été fait à dessein*
etoit ferme par un fil de laiton, rivé à
1 extérieur de la coquille en manière de
tête de clou 5 la partie du fil de métal
fome II,