connoitre avec facilité l’organisation de
ces pierres.
; Leur origine première paroît donc dériver
d un granit ou d’une roche porphy-
rique 3 mais 1 on se décidera plus volontiers
pour cette dernière pierre, en considérant
que la base des véritables porphyres
est ordinairement le petrosilex 3 qui ,
maigre sa dureté, quelle que soit sa couleur
, se décomposé quelquefois naturellement
a l ’air , et sur lequel sur-tout les vapeurs
acides sulphureuses ont beaucoup
d’action.
Mais si on veut s’assurer que cette lave
doit sa naissance a une roche porphyri-
que à base de petrosilex, l’on n’a qu’à fondre
au chalumeau un petit éclat pris dans
la partie la plus saine, c’est-à-dire , dans
celle qui a conservé sa dureté et sa couleur
noire , et l’on verra bientôt qu’il en
resuite un email blanc, signe caractéristique
des petrosilex 5 tandis que la lave à
base de roche de corne produit un bel
émail d’un noir foncé. Mon savant ami
Déodat Dolomieu a très-bien établi cette
distinction dans ses excellens mémoires.
On trouve des laves semblables au pied
du mont Mezinc en Vivarais, près du Pui
en Vêlai, aux monts Euganéens , ainsi
qu’aux îles Ponces.
On est toujours étonné, en examinant certaines
laves, que les feux souterrains puissent
faire couler en ruisseau des pierres
qui nous paroissent les plus dures , et cela
sans altérer, pour ainsi dire, leur organisation
première.