par le char bon et de schiste noir argileux ,
succèdent des bancs d’une grande épaisseur
de grés blanc, interrompus à leur
tour par des couches minces de schiste
noir et de grés coloré j mais ici les molécules
charbonneuses sont plus abondantes.
Enfin, l’on voit sous les bancs de grés
les plus profonds, dans la partie où la
mer les a mis à découvert, des couches
de charbon presque pur , et propre à
brûler.
L’industrie est dans une telle stagnation
dans cette ville que personne n’a essayé,
d’après des indications aussi remarquables
, de faire ouvrir un puhs, ou même
donner un coup de sonde , pour atteindre
une mine de charbon qui se présente
avec des apparences si favorables, et qui
feroit la richesse du pays par sa position
au bord de la mer.
Je témoignois mon étonnement à ce
sujet à plusieurs personnes instruites ,
qui excusèrent cette négligence en disant
qu’à trois à quatre milles de-là , dans l’intérieur
térieur des terres, il y avoit des mines de
charbon en activité, et qui suffisoient à
l ’approvisionnement du pays.
La mer, malgré la barrièrë que lui oppose
le plateau escarpé de grés sur lequel
la ville de Saint-Andrews est bâtie, s’est
avancée d’une manière si sensible , qu’on
m assura qu’il existoit des preuves qu’en
moins de deux cent cinquante ans elle
avoit attaqué et miné le roc d’une ma-
niere si active, qu’elle avoit détruit presque
tout remplacement sur lequel étoit
bâti l ’ancien château - fort des archevêques
; une route qui menoit de ce château
à un môle encore existant a été emportée ;
l ’on ne peut plus y arriver que par eau j
et il faut observer que l’espace détruit
entre le chateau et la pointe du môle est
de cinq cents toises. La mer a donc, en
aussi peu de tems , enlevé une surface
et une épaisseur aussi considérable de roche
vive 5 l’on ne voit à marée basse que
ruines et décombres dans le fond de cette
mer agitée.
Il ne faudroit cependant pas , d’après un
tel empiétement des eaux, chercher à tirer
Tome II. q