122 V o y a g e e n E c o s s e
suivre alors mon intinéraire, en le commençant
par où je le finis.
A R O S.
R o u t e d ’ A r o s a T o r i o i s k .
Colonnes de basalte. Caves compactes noires
3 grises , rougeâtres ; mêlées de globules
de zéolite blanche. Blocs de granit
roulés} sur le haut de quelques
montagnes basaltiques.
L ’ a n c i e n château d’Aros, qui servoit
autrefois de résidence au fameux MacDonald
des îles, n’offre plus qu’une ruine
: on voit encore ses restes bâtis sur une
petite colonnade de basalte , au bord de
la mer, du côté droit de l’entrée de la
petite baie d’Aros.
La rivière d’Aros, qu’on pourroit avec
plus de raison appeler un grand ruisseau^
prend sa naissance vers le milieu de
l’île dans des terrains marécageux ; elle
coule , depuis sa source jusqU a son embouchure
, sur une lave compacte dont la
couleur varie depuis le noir foncé jusqu au
gris et au rougeâtre : cette lave est dure
et compacte, en général ; on en trouve
cependant quelques coulees dont le grain
est friable et graveleux.
Ces laves compactes renferment, en général
, une si grande quantité de noeuds
de zéolite blanche, qu on peut regarder
cette dernière matière comme formant près
du tiers du poids de la lave.
La zéolite est ici sous forme globuleuse,
e t , en général, de la grosseur d’un
pois plus ou moins ; quelques - uns de ces
globules sont radiés, le plus souvent cris-
talisés d’une manière confuse et sans forme
déterminée. Je n’ai rien trouve en ce
genre d’intéressant pour le cabinet, depuis
Aros jusqu’à Torloisk ; et la raison
ên est simple , car tout est si couvert de
mousse , de lichens et de bruyeres, qu on
est forcé de concentrer ses recherches dans
le lit de la petite rivière , et dans quel