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fois uni au plomb, et l’on connoît les effets
du gas inflammable mêlé avec le phosphore
, et la manière dont il 6’allume par
le seul contact de l’air atmosphérique avec
une telle activité qu’il peut en résulter des
explosions terribles, sur-tout si l’air vital
est en grande proportion. Enfin, cette partie
de la science est assez avancée dans
ce moment pour qu’un observateur intelligent
, qui seroit à portée de suivre sur
les lieux tout ce qui tient à cet étonnant
phénomène, puisse en donner une explication
satisfaisante.
Toadstone renfermant de la mine de
plomb.
MM. "Whitehurst et Ferber ont affirmé
que dans les mines en exploitation le filon
étoit exclusivement dans la roche calcaire,
qu’il disparoissoit lorsqu’on arrivoit à la
couche d*e toadstone , de manière qu’on ne
trouvoit jamais le moindre vestige de mi-
nérais dans cette pierre 5 mais qu’après en
avoir percé le banc , quelqu’épais qu’il pût
être, l’on ne manquoit jamais de retrou -
ver le filon , et ainsi de suite de couche
en couche. Cette disposition, toute étonnante
qu’elle puisse être, est véritable et
constante, en général ; et c’est ce qui fit
naître au docteur Whitehurst l’idée que le
toadstone qui avoit ainsi interrompu les
couches calcaires et coupé les filons, de-
voit être l’ouvrage de divers courans de
lave. J’ai déjà fait connoître rha façon de
penser à ce sujet. Voici un fait propre à
dissiper tous les doutes dans le cas où l*on
ne seroit pas encore convaincu que le toadstone
n’est pas un produit du feu des volcans.
Le docteur Pearson m’ayant parlé à Castleton
d’un mineur nommé Elias Pedley,
qui vend des morceaux de choix pour les
cabinets, nous allâmes lui rendre visite:
j ’achetai chez lui une collection, des minéraux
les plus intéressans du Derbyshire,
et de beaux échantillons de spath fluor,
dont les crystaux étoient de la plus parfaite
conservation.
En conversant avec lu i, je lui demandai
s’il étoit vrai qu’on n’eût jamais trouvé
le moindre filon de mine dans le toad