Incursion dans les environs de Buxton ,
avec le docteur Pearson. Couche de
toadstone dont i l a parlé dans son l i vre
sur les eaux minérales. Petite île
entre la riviej^e de jp~ye entièrementformée
de toadstone divisé en prismes.
« Pa r to n s , me dit le docteur Pear-
« son, je suis charmé de voir avec vous
« la couche de toadstone dont j’ai fait
« mention , et vous me direz votre senti-
« ment la-dessus . « Nous descendîmes dans
la ravine qui sert de lit à la petite rivière
dé Wye ; celle-ci doit former un torrent
dans le tems des pluies, si l’on en juge par
les excavations qu’elle a faites ; nous la remontâmes,
en suivant ses bords', jusqu’à
un mille environ du côté d’un moulin à
bled.
On trouve, avant d’arriver jusque là ,
particulièrement sur la droite de la rivière
, et immédiatement après la terre végétale,
quelques couches plus ou moins
épaisses d’un schiste noir qui se délite par
petits feuillets et s’exfolie à l ’air : ce schiste
e t a u x H é b r i d e s . 3 4 q
est quelquefois recouvert d’une légère éfio-
rescence vitriolique martiale ; c’est le même
auquel les mineurs ont donné le nom
de shale ou shiver. Cette couche de schiste
qui a trois pieds d’épaisseur dans quelques
parties, deux dans d’autres, et qui dis-
paroît de tems en tems sous la terre végétale
pour se montrer ensuite, suit la même
marche jusqu’aux approches du moulin où
elle disparoft entièrement.
Ici la nature du terrain change subitement;
l ’on entre dans une espèce de détroit
formé par deux collines calcaires rapprochées
l’une de l’autre, et ne laissant
qu’un petit espace entre elles: c’est là qu’est
situé le moulin ; le resserrement du lit de
la rivière a invité à le placer dans ce site.
La roche calcaire est grise , les couches
sont inclinées de part et d’autre vers le lit
du torrent ; et comme la végétation s’est
établie avec vigueur dans ces lieux humides
, les rochers sont couverts de mousses
, de lichens, de terre de bruyère, et
embarrassés de plantes rampantes qui ne
permettent de voir la terre à nu que dans
quelques endroits.