
avant sa fusion, telle ou telle lave.
Les laves dont il s’agit offrent, je le répété
t dans leur cassure, une pâte dure et
. vive, d’un gris foncé rapproché du noir,
dont les molécules paroissent bien amalgamées
, bien homogènes, sans laisser ap-
percevoir, meine à la loupe, aucune différence
entre elles.
Qu on passe ensuite à l’examen des parties
extérieures, on observe ici des surfaces
grenues, inégales et raboteuses sous
le doigt, et qui offrent à l’oeil des cristaux
et des lames de feld-spath^ des points
de schorl noir, saillans, souvent implantés
dans le feld- spath même , environnés les
uns et les autres de petites cavités qui les
isolent, et qui supposent la destruction
des molécules au milieu desquelles le
feld - spath et le schorl se trouvoient engagés.
Une teinte rougeâtre colore légèrement
les cristaux blancs de feldspath y elle est
plus foncée dans les interstices où les eaux
de pluie ont plus de peine à atteindre et à
enlever les molécules ochreuses provenues
de la décomposition du fer.
Le naturaliste le plus exercé dans la con-
noissance des pierres, en voyant la surface
décomposée de celles-ci , ne peut s’empêcher
de les regarder, au premier aspect,
comme de véritables granits \ il ne se trouve
embarrassé qu’en les examinant dans la
cassure et en observant le grain intérieur ,
et sur-tout en présentant au barreau ai-
menté cette partie non-altérée, qui le fait
mouvoir avec la même force que la lave
basaltique la plus riche en fer $ tandis que
la croûte extérieure n’a aucune action sur
lui.
Il résulte de-là que le fer , qui entroit
comme un des principes constituans dans
cette lave , a été dénaturé et a entraîné
avec lui les molécules terreuses avec lesquelles
il étoit combiné ou qu’il tenoit enchaînées.
Que ce lien une fois rompu , les corps
qui se sont trouvés à l’abri de cette décomposition
, tels que le feld-spath, le schorl
et quelques petites portions de quartz,
ont été mis à découvert, et que le voile
qui les cachoit une fois levé, on a pu re