
rement que vers le milieu du mois d’o c tobre.
Cette avoine est fort élevée : on
commençoit seulement a la couper lorsque
j y passai , j ’en mesurai plusieurs tiges ;
« O '
les moins élevees ayoient quatre pied s , et
les plus hautes cinq pieds six pouces (1).
Le lac a quatorze milles de longueur,
sur un mille environ de largeur moyenne.
Je n ai aucune indication sur sa profondeur
(2). Il est poissonneux 5 l ’eau en est
douce et vive.
Les montagnes les plus voisines du la c ,
celles qui forment son enceinte, sont composées
d’une roche schisteuse, micacée, mêlée
de feld-spath et de matière quartzeuse 5
(1) Je ne suis pas entièrement du Sentiment de Knox , qui
a parcouru les mêmes lieux après moi, lorsqu’il dit que «les
«deux bords du lac sont fertiles, peuplés et agréablement
« diversifiés par les sinuosités du la c , et les points de vue va-
« ries que présentent les montagnes ; » car cette vue , trop
resserrée départ et d’autre, n’offre qu’un aspect triste et
monotone; et de simples cultures en avoine, dans de petits
recoins , ne présentent que l’image d’une terre ingrate.
(2) Le même auteur, en parlant de la profondeur du lae ,
dit qu’elle varie depuis quinze toises jusqu’à cent ; il me parole
que c ’çit bien considérable.
cette dernière paroît y dominer. J’ai trouvé
quelques grenats mal configurés et d’une
pâte grossière et opaque dans cette roche.
Lorsqu’on est arrivé à l’extrémité méridionale
du lac Tay, on trouve, sur un
emplacement agréable, une hôtellerie assez
commode, quelques maisons, une église
nouvellement bâtie et un pont construit
sur une petite rivière qui prend sa source
dans le lac 5 le tout est entouré d’arbres qui
animent ce joli paysage. Ce lieu s’appelle
Kenmore.
L ’on commence à s’appercevoir ici que
l’on approche d’un pays plus ouvert, que
l’on va quitter les stériles montagnes du
nord de l’Ecosse ; l’air qu’on respire, la culture
, les hommes , tout l’annonce ; et cette
première nuance de changement procure à
l’ame une de ces douces jouissances, que je
ne saurois mieux comparer qu’à celle qu’on
éprouve à l’arrivée du printems, quoique
nous fussions alors à la fin de l’automne 5
mais l’on peut dire que tout est hiver,
que tout est sauvage, triste et aride dans
les pays que je venois de parcourir.