C H A P I T R E XXI .
Départ de Birmingham. Coventry. War-
'wick. Oxford« Saint- jLlb ans. Barnet.
Londres. Betour en France.
lY i* Benjamin Watt, voyant que nous
faisions nos dispositions pour partir , nous
demanda si nous pourrions nous charger
d’un de ses fils qui devoit se rendre à Paris
et de-là à Genève j nous lui répondîmes
que ce seroit avec beaucoup de pîai-
s ir , que nous lui donnerions une place
dans notre voiture , assez grande et assez
commode pour cela 5 et que nous aurions
tous les soins possibles de ce -jeune homme,
très-intéressant par lui-même. Nous fûmes
charmés, M. le comte Andreani et moi,
de répondre à la confiance de M. Watt,
et de lui prouver combien nous étions
heureux de pouvoir lui donner cette foi*
ble marque de notre estime et de notre
attachement.
Nous prîmes le lendemain la route de
Londres. En sortant de Birmingham l’on
voit avec plaisir la campagne semée et embellie
de charmantes maisons de campagne,
simples, mais élégantes, et relevées
par la couleur des brique^, dont la teinte
presque rose, produit un agréable effet sur
le fond blanc de la maçonnerie. Tout est
ici d’autant plus frais, que ces jolies habitations
sont presque neuves ; mais à peine
les a-t-on perdu de vue et traversé quelques
parties de bois, qu’on entre dans un
pays découvert plein de bruyères, dont
l’aspect est aussi sauvage qu’aride.
L’on voit entre Birmingham et Coventry
un ancien château appartenant au lord
Aylesford : la situation en est peu agréable,
mais l’on s’apperçoit que le propriétaire
a appelé le goût et l’art à son secours
pour embellir cette résidence.
Coventry est une petite ville assez jolie
; la tour de son église s’annonce de