près , pour les dépenses courantes les plus
urgentes; mais quelques émolumens casuels
sur la réception des docteurs, portent le revenu
total de cette bibliothèque à la somme
de cent cinquante livres sterling par
an. Le nombre des livres ne s’élève guère
au - delà de onze à douze mille volumes ,
presque tous modernes, à l’exception de
plusieurs bibles et de quelques livres ascétiques
, parmi lesquels il n’y a que des
choses communes. Je n’ai vu qu’un manuscrit
un peu intéressant par sa belle
conservation, c’est un Saint Augustin sur
vélin du treizième siècle. On y fait voir
aussi , comme objet de curiosité , une momie
égyptienne en fort mauvais état, qui
n’a même pas sa boîte ancienne, et qui
m’a paru être une de celles que les Arabes
fabriquent de pièces et de morceaux
pour les vendre à ceux qui ne savent pas
les reconnoître.
jLnciennes églises catholiques.
C ette ville jouissoit, à l’époque du ca-
|holicisme, de la prééminence archiépisS
copale ; le fameux cardinal Beaton étoit
son archevêque ; de vastes et superbes
églises annonçoient l’opulence des fondateurs
, et les généreux sacrifices d’un
peuple fortement attaché à son culte. Les
ruines de tous ces monument, dont on voit
encore de beaux restes, donnent à cette
ville un aspect d’ancienneté qui contraste
singulièrement avec la simplicité, la modestie
, je dirois presque la pauvreté de la
plupart des habitations actuelles.
L’église appelée du second collège , et
qui est encore sur pied , paroît très-ancienne.
Le clocher est une haute tour de
forme carrée , d’une bonne et solide construction.
L’église est vaste et dans le genre
gothique ; elle est consacrée au culte presbytérien
: on y fait voir le tombeau, en
partie ruiné, d’un archevêque fondateur
de l’université de cette ville. Ce tombeau,
bâti dans le mur en pierre très-commune,
n’a rien de remarquable. On découvrit,
en y faisant quelques réparations , une
masse d’église en cuivre dore de quatre
pieds de hauteur. Ce signe de dignité,
qu’on voulut bien me permettre d’examiner
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