Cinq mille moutons exigent vingt bari-
ques de goudron et un tiers de beurre :
cette dépense paroît d’abord plus considérable
qu’elle ne l’est j car en la divisant sur
cinq mille têtes , elle ne revient pas à cinq
sols par mouton : au surplus, cette onction
d’un mélange de beurre et de goudron,
procure aux moutons une sorte de suin artificiel
qui supplée à celui que la rigueur
du climat leur enlève ; d’ailleurs, si ces
animaux utiles jouissent par - là d’une
meilleure santé , et que leur laine en soit
plus abondante , cette pratique, qui paroît
d’abord ridicule , chère en apparence
et d’une exécution pénible pour ceux à
qui elle n’est pas familière, mérite peut-
être quelqu’attention et un examen réfléchi
de la part de ceux qui s’occupent plus particulièrement
d’un genre d’économie aussi
important.
C H A P I T R E VI .
uepart de l'orloisk. Séjour à Aros. V isite
a deux cultivateurs estimables , les
frères Stuard d’Aros» Voyage à la montagne
de Benmore > la plus haute de
l île de Mull. Station à Knock 9 chez
M. Campbell ; ses travaux en agriculture
; les laves curieuses que ses défriche
mens ont mis h découvert. Départ
d’Aros pour Ashnacregs.
J ’avois reçu des marques de politesse et
d’affection si aimables de la part de M.
Mac - Liane et de toute sa maison , ainsi
que des personnes qui étoient en visite
chez lu i, que je ne pus les quitter qu’avec
regret et reconnoissance ; je voudrois bien
leur prouver que jamais je ne les oublierai.
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