tiré toutes les pierres pour ses constructions:
on y trouvera quelques variétés de laves
dignes d’attention , qu’on peut observer
avec la même facilité que les précédentes,
puisque la butte volcanique a été mise à
découvert par l’extraction des pierres.
Les couches supérieures de la carrière
sont formées par une lave compacte noire ,
dure, renfermant des globules de zéolite
blanche.
Celles qui succèdent, attaquées probablement
par l’acide sulpliureux, ont perdu
une partie de leur couleur et de leur dureté
5 elles sont grises , blanchâtres , et plus
souvent de couleur de rouille de fer : la
zéolite qui s’y est trouvée emprisonnée,
en conservant ses formes et ses propriétés
chymiques , a pris néanmoins diverses
teintes.
D’autres couches, inférieures aux précédentes
, ont éprouvé un genre différent
et bien plus considérable d’altération : elles
sont d’un rouge vif, et renferment,
ainsi que les laves qui les recouvrent ^ des
globules de zéolite, non - altérés , quant
aux principes, mais elles sont seulement
plus tendres et un peu colorées j la lave
elle-même a perdu sa dureté.
Les laves de cette carrière, quoique
d’une pâte et d’une composition identique
, ont éprouvé diverses modifications,
tant par les émanations qui s’élevoient de
ce sol embrasé que par l’action et les effets
d’un feu long-tems soutenu.
Les diverses solfaterra nous donnent un
exemple constant et remarquable de l’action
active des vapeurs, non - seulement
sur les couleurs , mais encore sur le grain
et sur la dureté des laves, dont elles désunissent
les diverses parties, pour en former
des combinaisons gypseuses, martiales
, allumineuses , sulphureuses , etc. ;
mais j ’ai des preuves que l’action seule
d’un feu long-tems soutenu, peut faire
passer, dans certaines circonstances, les
laves les plus dures et les plus noires , les
basaltes, par exemple , a l’etat de chaux
rouge, si je puis me servir de cette expression.
Ces laves surcalcinées, en perdant leur
couleur première, perdent également ce
Tome I I . i