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loin. Le terrain est composé de cailloux
roulés mêlés d’une terre rougeâtre.
De Coventry à FLarwick on traverse un
pays plat, tantôt boisé , tantôt aride, dans
un terrain de la même nature.
Nous f îmes une station à Warwick pour
visiter l’église qui est un fort beau monument
dans le genre gothique. La chapelle
où sont enterrés les chefs de la maison
de Warwick*, et où l’on voit le tombeau
du comte de Leicester, est surchargée
de sculptures et d’ornemens gothiques
d’un grand fini. Après avoir visité les autres
monumens curieux de cette v ille ,
dont on trouve de longues descriptions
dans plusieurs ouvrages , nous nous rendîmes
à Strafford $ lieu recommandable
par la naissance de l’immortel Shakespear.
Nous traversâmes la rivière d'Avon sur
un pont de quatorze arches , construit aux
frais d’Hugues Clipton, ancien maire de
Londres, qui étoit de cette ville.
Arrivés à Oxford, nous y visitâmes ce
qu’il y avoit de plus remarquable en monumens
de sciences et d’arts ; mais tout
cela est si connu qu’il est inutile d’en par-
1er. J’aurois bien voulu y renpontrer M.
Thomson, très-bon naturaliste avec lequel
j ’avois eu l’avantage de faire connoissance
à Londres, et qui etoit venu se fixer dans
cette ville ; mais il étoit absent. Il eut été
très-agréable pour nous de le rencontrer ,
et en même tems très avantageux, car il
nous auroit présenté à des savans pour
lesquels nous n’avions pas demandé de
lettres de recommandation, parce que nous
comptions sur lui.
D’Oxford nous nous* rendîmes a Londres
, par Saint-Albans et Barnet.
Notre séjour à Londres ne fut pas long;
car , après avoir pris congé des savans qui
avoient bien voulu nous procurer dans
cette ville les objets d’instruction et d a-
grément qui y sont si multipliés, nous partîmes
pour Paris : nous y arrivâmes le cinquième
jour. Le comte Andreani fit ses
dispositions pour se rendre à Milan , le
jeune Watt prit la route de Genève, et
moi je restai à Paris.
FIN DU SECOND ET BERNIER VOLUME.