V o y a g e e n E c o s s e
Les domestiques de M. Mac-Liane, hommes
et femmes, sont dans le costume hé-
bridien. J ai deja décrit celui des hommes,
en parlant des habitans de Dalmally 3 l’ajustement
des femmes est beaucoup moins
compose : de longs cheveux pendans, noirs
pour 1 ordinaire, forment le seul ornement
de leur tête 5 quelques-unes, et c’est
probablement de la coquetterie,, ont leur
chevelure arrêtée par un simple ruban de
laine de plusieurs couleurs, mais où le
rouge et le vert dominent toujours. Leur
chaussure est économique , car elles ne
portent ni bas ni souliers 3 et malgré la
longueur des hivers et l’humidité constante
du climat , quoiqu’elles marchent
pieds nus et la tête découverte , elles n’en
ont pas moins de fort belles dents. Leur
M. Nicholl de Lismore a traité la même matière; JohnCIar-
ke d’Edinburgh a traduit les bardes calédoniens. J’ai acquis
aussi à Edinburgh la collection de musique gallique, gravée
par les soins d:tm ministre presbytérien , ainsi que beaucoup
d’autres pièces imprimées ou manuscrites relatives à ce sujet ;
je pourrai les communiquer à ceux que cette matière intéresse:
®e grand procès étant étranger à l’objet principal de mes r«-.
cherche*, je m’abstiens d’en parler plus au long ici.
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habillement consiste en un corset, ou plutôt
en une sorte de veste, et en une juppe
de laine à grands carreaux, rouges, verts,
bruns, nuancés de bleu 3 c’est l’étoffo
uniforme et favorite des Higlandois5 elle
sert pour les hommes et pour les femmes,
et elle est, en général, fabriquée hors du
pays 5 elle porte le nom de tartan.
L’on mange très-peu de pain en Angleterre
: l’on en use de trois différentes sortes
à la table de M. Mac-Liane.
La première, qui est un pain de luxe
pour le pays, est du biscuit de mer, que
les navires de Glasgow laissent quelquefois
en passant.
La seconde est faite avec de la farine
d’avoine , paitrie sans levain , et étendue
ensuite avec un rouleau en galettes de forme
ronde, d’une ligne d’épaisseur, sur
environ un pied de diamètre : on fait cuire
ou plutôt dessécher ces galettes sur une
plaque de fer suspendue sur le foyer. Tel
est le pain par excellence de ceux des habitans
qui sont dans l’aisance.
Enfin, la troisième qualité de pain ,
particulièrement destinée pour le thé et le